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Archives Journalières: 02/04/2019

Deuxième article du jour : Il y a 100 ans, le procès très politique de l’assassin de Jean Jaurès

02 mardi Avr 2019

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The Conversation

 

  1. Matthieu Boisdron

    Chargé d’enseignement, doctorant, Sorbonne Université

Sorbonne Universités

Sorbonne Université

Le 29 mars 1919, il y a tout juste un siècle, l’assassin de Jean Jaurès, Raoul Villain, était acquitté par la Cour d’assises de la Seine. Au-delà de la relation d’un fait-divers désormais bien documenté par les historiens, notamment par Jean Rabaut dès les années 1960 et, plus récemment, par Jacqueline Lalouette, l’analyse du procès et de ses conséquences permet de toucher du doigt les mutations politiques à l’œuvre, notamment à gauche, dans la France du début des années vingt.

L’échec de la stratégie de la partie civile s’explique par les tiraillements très sévères qui affectent le parti socialiste unifié depuis la Grande Guerre et qui s’exacerbent à son issue. Dans ce contexte, une personnalité joue un rôle tout à fait singulier. Ancien secrétaire du président du Conseil Pierre Waldeck-Rousseau (1899-1902), ancien directeur de cabinet du ministre du Travail René Viviani (1906-1909), ancien député du Loir-et-Cher (1909-1914) et ancien ministre du Travail lui-même (1911), Joseph Paul-Boncour est en effet l’avocat principal de la partie civile lors du procès Villain. Tout juste revenu du front où il a passé plus de quatre années, il est alors un jeune adhérent au parti socialiste unifié qu’il a rejoint en pleine guerre, en 1916.

Un candidat idéal

Joseph Paul-Boncour en 1923. Agence de presse Meurisse/Gallica

Tenu éloigné des querelles de chapelles du parti socialiste du fait de sa présence aux armées, décoré de la Légion d’honneur et de la croix de guerre, tout juste démobilisé, Paul-Boncour apparaît comme le candidat idéal pour représenter la partie civile. Ne comptant pas encore parmi les figures de l’aile droite de la SFIO, il inspire confiance à l’aile gauche dite antiparticipationniste qui refuse toute collaboration au sein d’un gouvernement non socialiste et qui est devenue majoritaire après le congrès d’octobre 1918 (Georges Lefranc, Le mouvement socialiste sous la troisième république, tome 1, Payot 1963, rééd., 1977, page 213). À en croire Paul-Boncour lui-même, c’est Marcel Cachin, le nouveau directeur de L’Humanité, qui le sollicite personnellement.

Le 31 janvier 1919, il est désigné par le parti socialiste unifié pour mener cette tâche à bien. La SFIO est mal à l’aise avec la figure de Jaurès tant elle met en lumière les divergences nées de la guerre et alimente la crise morale entre les tendances. La tendance dite « néo-majoritaire » – celle qui a emporté la majorité après le congrès d’octobre 1918 et pris le contrôle de la SFIO – ne souhaite retenir de la pensée jaurésienne qu’un pacifisme et un internationalisme sans nuance. La tendance dite « néo-minoritaire » – celle qui regroupe les majoritaires d’avant le congrès d’octobre 1918 – tient au contraire à atténuer cette dimension en rappelant que le député du Tarn n’a jamais été un pacifiste béat et n’a à aucun moment écarté la perspective d’une guerre défensive face à un agresseur qui aurait refusé l’arbitrage international. Devant l’opinion, comme devant un jury populaire, il apparaît plus sage de louer le patriotisme de Jaurès et c’est l’option que retiennent finalement les avocats de la partie civile.

Numéro d’hommage à Jean Jaurès de l’hebdomadaire Floréal, revue fondée et dirigée par Joseph Paul-Boncour (n°26 du 31 juillet 1920). CODHOS/OURS/Gallica

Plusieurs fois différé au cours de la Première Guerre mondiale, le procès Villain s’ouvre enfin devant la Cour d’assises de la Seine le 24 mars 1919. Après la prestation de serment des jurés, la première journée d’audience est consacrée à la lecture de l’acte d’accusation puis à l’interrogatoire de l’accusé, questionné sur son parcours, ses difficultés familiales, personnelles et professionnelles, sur son acte criminel et ses motivations politiques.

Le lendemain, la parole est donnée aux témoins du ministère public ; au médecin qui a autopsié Jaurès et à ses confrères qui ont examiné le profil psychologique de Villain. Ce sont ensuite les témoins, présents au Café du Croissant le 31 juillet 1914, qui sont invités à s’exprimer.

À la fin de cette deuxième journée débutent les auditions des témoins de la partie civile. Vingt-neuf témoins se succèdent à la barre jusqu’au 26 mars : collaborateurs et compagnons de route de Jaurès, militaires sensibles à ses idées mais aussi responsables politiques plus éloignés, voire en opposition avec lui.

Dans Le Miroir, 6 avril 1919. Retronews

Une exégèse de la pensée jaurésienne

Après les auditions des témoins de la défense les 26 et 27 mars, les plaidoiries de la partie civile occupent toute la journée du 28. L’objectif de Paul-Boncour est naturellement de tailler en brèche les calomnies proférées par la presse nationaliste d’avant-guerre en répondant point par point aux attaques lancées alors contre Jaurès par Urbain Gohier, Charles Péguy, Léon Daudet ou encore Maurice de Waleffe. Il s’agit de défendre la mémoire de Jaurès en montrant que sa politique était entièrement guidée par un profond patriotisme.

Ainsi, la recherche du dialogue avec l’Allemagne est présentée comme ne signifiant aucune abdication de la revendication du droit de la France sur l’Alsace-Lorraine. De la même façon, son opposition en 1913 à la « loi de trois ans » – qui prévoyait l’allongement du service militaire – était guidée par le seul souci de mieux utiliser les réserves et conséquemment de renforcer l’efficacité de l’armée dans la perspective d’un conflit.

Lisant de longs extraits de la presse d’avant-guerre (L’Œuvre, Paris-Midi, L’Action française, Le Temps…), Paul-Boncour cherche à réfuter les allégations présentant Jaurès comme un factieux et un traître. Pour cela, il se livre à une exégèse de la pensée jaurésienne. Citations à l’appui, il explique de quelle manière le député du Tarn a contribué à bâtir les alliances de la France, comment il a examiné les moyens de renforcer l’efficacité de son armée et la façon dont il a voulu que s’établisse un lien puissant entre elle et la Nation tout entière.

Les arguments de la défense

Le 29 mars se déroulent enfin les plaidoiries des avocats de la défense. Textes de Jaurès en main, Alexandre Zévaès conteste le portrait patriotique flatteur brossé par la partie civile. Non sans talent, il parvient à en démontrer l’excès et à modérer la portée de certains des témoignages de la partie civile.

Zévaès réussit à mettre en lumière les interprétations diverses, voire contradictoires, que permet la pensée politique complexe, et parfois plastique, de Jaurès. Il n’est pas peu aidé par l’aile gauche de la SFIO qui proteste au même moment publiquement, dans la presse, contre la stratégie de Paul-Boncour et qui s’émeut de voir minorée l’action internationaliste et pacifiste de Jaurès.

Daniel Renoult écrit ainsi dans Le Populaire de Paris le 29 mars :

« Nul n’est dupe de la mise en scène qui représente Jaurès toujours penché sur les questions militaires comme si la préoccupation matérielle et technique de la défense nationale avait accaparé tout son esprit. »

La défense demande donc sans surprise l’acquittement au nom d’une amnistie nécessaire pour un homme psychologiquement fragile qui a fait 1 750 jours de prison préventive. La tactique adoptée par la défense est particulièrement habile quand on sait que les jurés ont en effet, dans l’acte d’accusation, à répondre à deux questions : Villain est-il coupable d’homicide volontaire (nous soulignons à dessein) et a-t-il agi avec préméditation ? Peu après 19h et après seulement trente minutes de délibération, les jurés répondent par la négative à la première question posée. Le président Boucard prononce alors l’acquittement de Villain. Si le verdict suscite une réprobation quasi-unanime, il ne fait guère de doutes désormais qu’il reflète les erreurs de la partie civile. Paul-Boncour convint lui-même qu’il s’était moins occupé de l’indignité de l’assassin que de la grandeur de la victime.

Plaque commémorative de l’assassinat, apposée en 1923 par la Ligue des droits de l’homme. Wikipédia

Une filiation cultivée par Paul-Boncour

Le verdict contribue à ressouder ponctuellement la SFIO. Une manifestation d’hommage au député de Carmaux est organisée à Paris le 6 avril 1919, en réponse aux douze jurés de la Seine. L’unité retrouvée n’est pourtant qu’éphémère. Après la scission de la SFIO qui survient lors du congrès de Tours (décembre 1920), les débats parlementaires relatifs à la panthéonisation de Jaurès qui se déroulent à l’été 1924 révèlent la concurrence pour l’héritage que se livrent socialistes et communistes.

Sa captation constitue un enjeu très politique qui n’échappe pas à Paul-Boncour ; tant vis-à-vis des forces de gauche concurrentes qu’au sein de son propre parti. Dans un premier temps, c’est essentiellement grâce au rôle qu’il a joué dans le procès Villain qu’il peut relancer une carrière compromise après son échec dans le Loir-et-Cher en 1914. En novembre 1919, il est ainsi élu député de la Seine. Ensuite, dans une fédération très marquée à gauche et dans un parti où l’hostilité au ministérialisme ne fait que croître, Paul-Boncour, favorable à l’union des gauches et à la collaboration avec les radicaux, perçoit l’intérêt qu’il y a à cultiver sa filiation avec Jaurès.

Quittant la fédération de la Seine, il se fait élire député du Tarn en 1924, prenant la suite d’Albert Thomas qui avait lui-même succédé à Jaurès. Inscrire ses pas dans ceux de Jaurès lui donne surtout des arguments pour défendre le poste de délégué de la France à la Société des Nations qui lui est confié par le gouvernement radical d’Édouard Herriot en janvier 1925. Le pacifisme et l’internationalisme de Jaurès constituent de puissants contre-arguments aux exigences de ses camarades qui contestent sa présence à Genève où il demeure même après la fin du cartel des gauches en juillet 1926.

À l’issue des élections législatives de 1928, sur l’injonction du parti, Paul-Boncour doit démissionner. Son départ de la SFIO, en 1931, rend moins utile la valorisation de la figure de Jaurès qui laisse sa place, dans son panthéon politique personnel, conformément au recentrage qu’il opère à ce moment-là, à Aristide Briand, lui aussi pacifiste, lui aussi partisan du dialogue international et lui aussi bientôt disparu.

Comment le sens de l’humour vient aux enfants

02 mardi Avr 2019

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The Conversation

 

  1. Paige Davis

    Lecturer in Psychology, York St John University

York St John University

Les enfants commencent à inventer leurs propres plaisanteries vers l’âge de deux ans. Shutterstock

Essayez de faire un jeu de mots ou de lancer un sarcasme à un tout-petit, en retour, vous risquez fort de ne récolter qu’un regard vide. Les réactions des bébés peuvent être imprévisibles – s’ils ignorent vos meilleures prestations de clowns, ils peuvent se mettre à rire pour quelque chose de complètement anodin. Bien sûr, les enfants ne sont pas complètement dénués d’humour. Mais comment savoir ce qui va les amuser à tel ou tel âge ? Et quand sont-ils capables de percevoir l’ironie et le sarcasme ?

Depuis peu, mon fils de deux ans s’amuse à attraper mon nez et à faire semblant de le jeter dans la poubelle de la cuisine, ce qui lui donne des fous rires. Ce n’est peut-être pas une plaisanterie que je testerai lors de mon prochain dîner en ville mais cela montre que son sens de l’humour s’éveille.

La socialisation est l’un des principaux ingrédients nécessaires à son développement. Les enfants doivent au préalable prendre conscience de la résonance que leurs réactions peuvent avoir chez les autres. C’est ce que nous faisons typiquement quand nous rions et échangeons des impressions – des interactions possibles dès que le nouveau-né peut établir un contact visuel et sourire. Le psychologue Lev Vygotsky pensait que les interactions sur le registre de l’humour facilitent le développement cognitif de l’enfant.

Cependant, pour pouvoir faire une plaisanterie, au-delà de la simple grimace, un certain nombre de compétences cognitives entrent en jeu. Les plus importantes sont l’imagination, la capacité à changer de perspective et le langage. Étant donné que ces aptitudes se développent à des rythmes différents selon les enfants et qu’elles continuent à évoluer au fil de l’adolescence et de l’âge adulte, il n’y a pas de théorie solide permettant de déterminer des étapes précises dans le développement du sens de l’humour.

Un effet de surprise

Presque tous les types d’humour supposent la survenue d’une incongruité entre un concept et une situation. En d’autres termes, nous rions quand les choses nous surprennent parce qu’elles ne semblent pas à leur place. Prenez l’exemple de la blague suivante : « Un cheval entre dans un bar et le barman lui demande : « Mais pourquoi faites-vous une tête de trois pieds de long ?“ ». Le fait qu’on trouve cela drôle tient en partie à ce que les chevaux ne vont normalement pas dans les bars. Mais la chute est divertissante dans la mesure où nous ne comprenons pas d’abord pourquoi le cheval serait triste. Puis nous percevons le double sens de l’expression – les chevaux ont bel et bien des têtes tout en longueur.

Il peut donc sembler que la maîtrise de la langue soir un pré-requis à l’humour. Les nourrissons et les enfants avec des capacités d’expression encore limitées sont en général plus sensibles au comique de geste comme les jeux de cache-cache. Mais des blagues simples de ce genre, même si elles supposent moins de compétences cognitives que les blagues jouant sur les mots, reposent aussi sur la réalisation d’événements incongrus. Il y a un élément de surprise qui intervient lorsqu’on joue à « caché, coucou » avec un bébé, puisqu’il s’agit de faire surgir quelqu’un soudain de nulle part.

En fait, de nombreux chercheurs soutiennent que c’est la communication qui est cruciale et que l’humour facilite l’apprentissage d’une langue.

Indispensable imagination

L’imagination joue un rôle essentiel pour détecter l’incongruité. Elle aide les enfants à voir les choses sous un autre angle, à adopter des rôles sociaux qu’ils n’auraient pas adopté autrement et même à faire comme si leur nez s’était détaché de leur corps.

L’imagination commence à se manifester chez les enfants autour de douze à dix-huit mois. Il est intéressant de noter que cela correspond à l’époque où les enfants amorcent des tentatives pour copier les plaisanteries de leurs parents, ce qui leur permet de forger leur propre style d’humour. En fait, dès l’âge de sept mois, les bébés peuvent imiter les comportements qui les font rire, comme des expressions du visage qu’ils trouvent drôles, ou des gestes de cache-cache.

Il est important que l’enfant ait développé son imagination pour être capable d’inventer ses propres plaisanteries. Cela commence vers l’âge de deux ans, avec des blagues basées sur des objets, comme le fait de mettre des sous-vêtements sur la tête, ou plus conceptuelles, par exemple en affirmant que « le cochon fait « meuh” ».

Quand ils font des blagues, les enfants s’inspirent souvent de ce qu’ils sont en train d’apprendre. C’est important car cela les aide à se familiariser avec les règles de vie en société. Ainsi, mon fils plaisante souvent en disant que son amie Lilly « a fait caca par terre ». C’est parce que l’apprentissage de la propreté est au centre de sa vie actuelle. Rire de ces rituels est un bon moyen de se les approprier et d’apprivoiser les émotions qui les accompagnent – en particulier quand il s’agit d’accidents.

Une conscience des différences

Pour développer le sens de l’humour, les enfants doivent aussi prendre conscience de certains modes de fonctionnements cognitifs. Il est important qu’ils sachent que chacun n’a pas accès aux mêmes connaissances, que les dispositions mentales varient et que certaines personnes peuvent avoir de fausses croyances ou être déçues. Par exemple, quand les parents font comme s’ils ne voyaient pas que leur enfant arrive sur la pointe des pieds pour les effrayer, c’est un exemple qui montre bien qu’ils comprennent ce que c’est que de « faire semblant ».

De fait, certaines recherches ont montré que cette connaissance est essentielle pour que les enfants puissent comprendre des plaisanteries plus complexes impliquant du sarcasme et de l’ironie. Une étude a montré que certains enfants pouvaient comprendre dès trois ans (en général plutôt à partir de cinq ans) certaines formes d’ironie. Au cours de l’expérience, les enfants regardaient un spectacle de marionnette puis on leur posait quelques questions sur ce qu’ils ont vu. L’ironie surgissait par exemple quand un des personnages cassait une assiette et qu’une autre lançait le commentaire suivant : « ta maman va être très contente ». Certains enfants ont ri, comprenant que la phrase n’était pas à prendre au premier degré et qu’il y avait peu de chances que la mère en question se réjouisse.

D’autres recherches soutiennent que la compréhension de l’ironie se développe plus par l’expérience de l’humour elle-même que par la capacité à prendre progressivement du recul ou à comprendre qu’on peut faire semblant. Faire des plaisanteries est un acte social et culturel, et s’apprend donc au fil des interactions.

Quand les enfants ont acquis un minimum d’empathie et d’imagination, ils peuvent passer par l’humour pour explorer les émotions possibles et réelles. Ainsi, en prétendant jeter autour d’eux de la nourriture et en criant « je suis désordonné », un enfant peut amener ses parents à jouer un scénario dans lequel ils font semblant d’être en colère. La plaisanterie lui permet de s’y confronter sans crainte.

En ce qui concerne les enfants et l’humour, il faut donc être patient. Et tant mieux – nous, adultes, aurions bien du mal à regarder jusqu’au bout les films de Disney et Pixar sans ces blagues plus subtiles qui passent largement par-dessus la tête des enfants. Pour un certain temps, nous nous contenterons de rire quand ils font semblant de nous voler notre nez.

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