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Archives Journalières: 14/09/2019

Pourquoi sommes-nous fascinés par l’Égypte des pharaons ?

14 samedi Sep 2019

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

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The Conversation

  1. Christian-Georges Schwentzel

    Professeur d’histoire ancienne, Université de Lorraine

Université de Lorraine

 

CC BY ND
Le masque en or de Toutânkhamon, au musée du Caire. C. Schwentzel
 

Le succès annoncé de l’exposition Toutânkhamon qui se tiendra à Paris (La Villette, du 23 mars au 15 septembre 2019) est à l’image de notre fascination pour l’Égypte antique. Une folle passion qui en dit long sur nous-mêmes, nos rêves et nos fantasmes.

La folie de l’Égypte

L’Égypte nous émeut, nous trouble, nous séduit. Cette égyptomanie, ou « folie de l’Égypte », ne date pas d’hier. On en perçoit déjà les prémices à Rome, il y a 2 000 ans. Le culte des divinités égyptiennes avait alors conquis l’Empire romain jusque dans ses confins les plus éloignés, comme la Bretagne ou la Germanie.

L’empereur Hadrien (117-138 apr. J.-C.) avait visité la terre des pharaons. Il avait aussi fait représenter Antinoüs, son bel amant défunt, mort noyé par accident dans le Nil, sous l’apparence du dieu Osiris.

Statue d’Antinoüs-Osiris, IIᵉ siècle apr. J.-C., Musée du Vatican. Site des musées du Vatican

Mais c’est surtout l’expédition de Bonaparte en Égypte (1798-1801) qui a servi de moteur à l’égyptomanie occidentale. À partir de la fin du XVIIIe siècle, les pharaons sont à la mode : on fabrique des bureaux, des fauteuils, des lampadaires de type égyptien. Les éléments pharaoniques inspirent les architectes et les sculpteurs qui réalisent les sphinx de la place du Châtelet, à Paris, ou encore les chapiteaux du passage du Caire, ornés du visage de l’antique déesse Hathor.

Au même moment, des peintres recréent à leur manière des scènes de la vie au pays des pharaons, comme François Édouard Picot et Abel de Pujol qui peignent les plafonds du département égyptien du Louvre.

En musique, le goût pharaonique est consacré par Aïda (1870), opéra de Verdi, aux somptueuses mises en scène, dont l’histoire a pour cadre l’Égypte antique.

Le cinéma prend le relais au XXe siècle, à travers des superproductions, comme Les Dix Commandements de Cecil B. De Mille (1956) ou La Momie de Stephen Sommers (1999).

Momie de Ramsès II, Musée du Caire. National Geographic.

L’Égypte et la mort

Cette égyptomanie a pour origine plusieurs thèmes : d’abord le lien étroit entre l’Égypte et la mort. Une obsession pour les Égyptiens qui passaient une grande partie de leur vie à préparer leur décès, en faisant construire le tombeau qui devrait faciliter leur passage dans l’au-delà et leur renaissance.

C’est ainsi que les pharaons de l’Ancien Empire érigèrent les fameuses pyramides dont la forme lisse ou à degrés symbolisait l’élévation de l’âme vers le ciel. La pyramide était conçue comme une sorte d’escalier ou d’ascenseur céleste.

À ces sépultures colossales s’ajoute la pratique de la momification. Pour que le défunt puisse renaître, il fallait que son corps ne soit pas endommagé. C’est pourquoi les Égyptiens ont inventé l’art d’embaumer les cadavres pour les conserver.


À lire aussi : Pourquoi les histoires de momies nous font-elles frémir ?


Le résultat est absolument saisissant : plus de 3 000 ans après sa mort, nous pouvons encore contempler le visage de Ramsès II : son nez busqué, son front dégarni et ses cheveux soyeux aux teintes orangées. Il semble nous tendre sa main gauche légèrement soulevée au-dessus de sa poitrine. Le grand rouquin d’un mètre 75 paraît endormi. Chut !

Masque funéraire en or de Toutânkhamon, Musée du Caire. Wikipedia, CC BY

Un art séduisant

Le succès de l’Égypte est aussi le produit d’une séduction artistique. Contemplez le masque en or de Toutânkhamon.

Vous êtes aussitôt pénétrés d’un sentiment de perfection et de jeunesse éternelle. Une sorte d’extase mystique face à ce visage d’or, les yeux cerclés de khôl et les oreilles percées. Une image presque androgyne.

Champollion qui n’eut pas la chance de pouvoir admirer le trésor de Toutânkhamon avait jeté son dévolu sur la magnifique statue de Ramsès II, aujourd’hui au musée de Turin. Il était tombé amoureux de cette œuvre qu’il qualifiait d’Apollon égyptien.

Le figure du pharaon

La figure du pharaon constitue à elle seule un fantasme. Le souverain d’Égypte fascine, car il a possédé ce que la plupart des hommes et des femmes rêvent d’avoir : la puissance, la gloire et la richesse. Il a même acquis une forme d’immortalité puisque le monde se passionne aujourd’hui encore pour des personnages comme Toutankhamon ou Ramsès II. Aucune autre figure historique, disparue il y a plus de 3000 ans, ne peut se prévaloir d’un succès comparable.

Patricia Velasquez en Ankhsunamon, dans La Momie (1999). Syfy.com

La reine égyptienne fantasmée

L’Égypte ancienne est étroitement associée, dans notre imaginaire, à une figure féminine tout aussi incontournable que le pharaon : la reine égyptienne, forcément séduisante et un brin cruelle, ou du moins sans états d’âme. Dans ce rôle, Elizabeth Taylor en Cléopâtre, dans le film de Joseph L. Mankiewicz (1963), paraît difficilement détrônable. En outre, l’extraordinaire actrice passait alors pour la plus belle femme du monde.

Nicki Minaj sur la pochette de son album Queen (2018). Clique TV

Depuis la sortie du film du Mankiewicz, l’égyptomanie s’est démultipliée, envahissant le monde de la mode et la culture populaire.

Patricia Velasquez, incarnation d’Ankhsunamon (un nom dérivé de celui de l’épouse de Toutânkhamon), dans La Momie de Stephen Sommers, concentre à elle seule toutes les caractéristiques de la reine d’Égypte fantasmée : une féminité puissante, des tenues sexy, un cocktail explosif d’exotisme et d’érotisme.

Queens et égyptomanie américaine

Depuis quelques années, la passion de l’Égypte est réactualisée à travers la musique et les clips. Michael Jackson lança cette mode, en 1991 avec sa chanson « Remember the Time ». Le pharaon Eddy Murphy y trône aux côtés de la top-model Iman vêtue en Néfertiti.


À lire aussi : Néfertiti : passions et polémiques autour d’une icône pharaonique


En 2014, c’est Katy Perry qui revêt les attributs d’une reine égyptienne.

C’est aussi dans ce contexte d’égyptomanie américaine que la rappeuse Nicki Minaj a sorti, en août 2018, un album intitulé Queen.

Dans le titre d’ouverture, Ganja burn, mélange de reggae et de hip-hop, la chanteuse incarne une reine qui, après avoir été tuée par ses ennemis, renaît de ses cendres, ressuscite son armée puis se revêt de sa parure royale, inspirée de l’imagerie pharaonique : diadème en or, oreilles de félin, petites cornes et disque au-dessus du front.

Le clip réunit quelques-uns des principaux ingrédients de l’égyptomanie : mort et résurrection, érotisme et rêve de puissance.

Nicki Minaj – en tournée en Europe au printemps 2019 – de même que l’exposition Toutânkhamon témoignent, dans des genres radicalement différents, de notre extraordinaire fascination pour l’Égypte, ses pharaons et ses déesses-reines. L’Égypte ancienne est une véritable machine à fantasmes, toujours adaptables et en parfaite adéquation avec nos désirs d’aujourd’hui.

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