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Mirmande PatrimoineS Blogue

Archives Journalières: 14/03/2020

Comment la crise sanitaire remet en cause la puissance chinoise

14 samedi Mar 2020

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The Conversation

  1. Emmanuel Véron

    Enseignant-chercheur – Ecole navale, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) – USPC

Université Sorbonne Paris Cité

 

CC BY ND
Le 9 mars 2020, le personnel médical fête la sortie de tous les patients d’un hôpital temporaire mis en place pour traiter les personnes atteintes du coronavirus COVID-19 à Wuhan. STR/AFP
 

La Chine n’a jamais été aussi puissante qu’aujourd’hui. Même sous les Tang (618-907), le rayonnement de l’Empire et son influence n’avaient pas l’aura actuelle. Pourtant, l’émergence de la RPC induit une succession de crises et de tensions dans ses périphéries et à son centre. La crise du coronavirus (ci-après Covid-19) a provoqué une perturbation très importante et durable de l’économie en Chine puis, du fait de la forte dépendance économique et industrielle du reste de la planète envers Pékin, une possible récession mondiale. Cet article propose de dégager quelques réalités politiques et stratégiques de la Chine aujourd’hui.

Cette photo prise le 8 mars 2020 montre les rues de Wuhan vidées de leurs habitants. Noel Celis/AFP

Une crise qui s’ajoute à d’autres

Partie de Wuhan fin décembre 2019, l’épidémie du Covid-19 a rapidement gagné l’ensemble du pays, de l’Asie et du monde, sans pour autant être qualifiée à ce jour de pandémie par l’OMS. Cette crise vient s’ajouter à une série de difficultés au pourtour du pouvoir central, qui ont revigoré le sentiment d’être assiégé que ressent la RPC : Hongkong, Taïwan, Xinjiang, Tibet et frontière avec l’Inde, mer de Chine méridionale… sans oublier, bien sûr, la guerre commerciale et technologique avec les États-Unis. Alors que Pékin promeut les « Nouvelles routes de la soie » (ou « Belt and Road Initiative »), moteur d’une meilleure connectivité et d’une stimulation accrue du commerce international, ces différentes zones sont au contraire structurées par leur militarisation accrue. En ce sens, les formules mises en avant par le régime de « guerre contre le virus », « guerre du peuple contre le diable » ou « Wuhan, ville des héros » procèdent de la même politique de soft power interne, destinée à galvaniser le « peuple » en promouvant une rhétorique martiale pour protéger la Chine d’une possible désunion.

Conséquence des mesures drastiques de confinement et de quarantaine : les flux humains et de marchandises sont encore très réduits, affectant durablement les chaînes de production et d’approvisionnement. La reprise n’est encore que très limitée. Avec environ 20 % du PIB mondial et un quart des échanges mondiaux de conteneurs, l’intégration de la Chine dans la mondialisation s’est accélérée depuis son adhésion à l’OMC en 2001. Dans le même temps, la dépendance des économies internationales à la Chine a changé la donne. En 2018, la Chine représentait 2 632 milliards de dollars d’exportation pour 2 134 milliards d’importations avec dans les deux sens une empreinte internationale hétérogène mais globale. Le commerce avec Pékin représente une part non négligeable de la plupart des économies nationales. C’est en Asie que cette part pèse le plus (plus de 40 %). L’interdépendance économique et commerciale forge comme jamais la géopolitique et les rapports de force stratégiques. Alors que le FMI suit méticuleusement les effets de la crise du Covid-19, une récession majeure pourrait paradoxalement venir du moteur de la croissance mondiale.

En interne, la situation économique chinoise reste assez opaque. L’activité manufacturière est à son plus bas niveau malgré la reprise partielle du travail. Le coup porté par cette crise va encore ralentir une croissance déjà en situation de tassement, affecter plusieurs secteurs de la consommation intérieure (le secteur des services est particulièrement impacté) et conforter la place de l’État dans l’économie nationale (grands plans de relance à l’instar de la crise de 2008). Les objectifs 2020 fixés par le pouvoir autour de Xi Jinping peineront à être atteints (petite et moyenne prospérité, environnement, réforme et assainissement des finances, éradication de l’extrême pauvreté). Le Parti-État devra faire face pour contenter son immense population une fois la crise sanitaire disparue.

Des passants devant un panneau électronique affichant l’indice Hang Seng à Hongkong le 9 mars 2020. La bourse de Hongkong a terminé la séance de cette journée en forte baisse. Isaac Lawrence/AFP

Diplomatie chinoise et isolement

Puissance économique et diplomatique, la Chine est mise à l’épreuve par la crise. Plutôt critiqué pour son manque de réactivité, de transparence et d’acceptation du soutien et de l’aide de pays étrangers, le régime a rapidement renforcé le contrôle d’Internet et des réseaux sociaux chinois ; élaboré un discours calibré, diffusé dans les chancelleries à travers le monde ; et consolidé son influence à l’OMS. Paradoxalement, ces réactions du Parti-État attestent de l’isolement diplomatique de la Chine. Rappelons, à cet égard, que ses plus proches « alliés » ou partenaires stratégiques ont rapidement fermé leurs frontières (Russie, Corée du Nord, Népal, etc.).

La crise, désormais mondiale, relance le débat politique sur l’efficacité comparée des réponses apportées par les régimes autoritaires et des régimes démocratiques. Les fréquentes joutes verbales dans lesquelles s’engage la diplomatie chinoise visent à convaincre une opinion mondiale qui s’interroge davantage sur la durabilité de la crise sanitaire (partie de Chine) et sur ses effets économiques et humains que sur la supposée efficacité d’un régime autoritaire.

Au contraire, la gestion par Pékin de la crise provoque une série de questionnements d’ordre éthique. L’amplification de l’utilisation des outils numériques pour tracer et identifier les malades, ainsi que le développement de l’e-commerce, du télétravail et de l’enseignement à distance ont certes permis, en quelques semaines, une ascension de l’économie numérique ; mais tout cela a également favorisé l’expansion des moyens de contrôle cybernétiques du régime sur la société, succédant immédiatement à un contrôle strict de l’espace numérique (après les revendications d’internautes pour plus de transparence et rendre des comptes à propos de la mort du médecin Li).

La responsabilité internationale d’une grande puissance comme la Chine interroge. Le régime présente des difficultés à répondre aux demandes et aux critiques de son voisinage proche et du reste du monde. Pour autant, sur le plan intérieur, le pouvoir central n’est pas ébranlé. À l’opposé, l’image générale du pays ne s’améliore pas, malgré un fort volontarisme diplomatique et médiatique (prise en charge et guérison de malades, construction d’hôpitaux en un temps record, messages rassurants…).

Le contraste avec la gestion de crise à Taïwan ou en Corée du Sud est très éloquente (contrôle préventif, transparence de l’information, etc.). Dans le même temps, les autorités chinoises ont initié une réécriture de l’histoire et mettent en doute l’origine chinoise du Covid-19 par la voix officielle du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de Pékin. Le régime tentera de démontrer la supériorité de son modèle de gouvernance en spéculant sur la durée de la crise, en particulier dans les pays démocratiques. Une sortie de crise utile pour le Parti-État craignant la perte de confiance du peuple et la perte de légitimité pour gérer le pays.

Hongkong, le 19 février 2020. Un officier de police passe devant des photos de militants des droits de l’homme emprisonnés, collées sur la clôture du bureau de liaison chinois à Hongkong, pour protester contre l’arrestation par Pékin de l’éminent militant anticorruption Xu Zhiyong, qui avait critiqué la façon dont le président Xi Jinping gérait le coronavirus Covid-19. Isaac Lawrence/AFP

Du ralentissement à la relocalisation ?

Il est encore difficile d’évaluer l’impact de la crise du coronavirus sur l’économie mondiale. Les marchés boursiers accusent le coup et les effets sur l’économie réelle ont commencé à se faire sentir. Si quatre grands secteurs sont touchés en bourse (transports aérien et maritime, tourisme, luxe et textile et la tech), l’ensemble du commerce mondial est affecté. Les grands groupes, et plus encore les PME, attendent la fin du mois de mars pour dresser le bilan à l’issue du premier trimestre. La dispersion planétaire du coronavirus se superpose parfaitement avec la mondialisation chinoise tant du point de vue industriel que sanitaire (pas un pays, pas un secteur économique n’est potentiellement à l’abri). La très grande concentration de la production manufacturière (environ 30 %) mondiale se situe en Chine.

Progressivement, l’ensemble des pays du globe réalisent leur grande dépendance à la Chine (industrie pharmaceutique : 90 % de l’insuline et 80 à 85 % des principes actifs pour les médicaments ; chaussures : 60 % ; téléphonie mobile : 70 % ; transport maritime…). Le modèle qui a prévalu depuis l’entrée de Pékin à l’OMC est remis en cause, conduisant potentiellement vers une récession. Si l’économie digitale va connaître un essor certain en Chine avec la crise du Covid-19, il n’en demeure pas moins que les chaînes de transport international sont désorganisées en profondeur.

Le Japon est l’un des pays directement affectés par la crise du coronavirus. L’indice Nikkei a plongé de près de 3 % à l’ouverture le 28 février, les investisseurs s’inquiétant de l’impact économique de l’épidémie de coronavirus. Cette photo prise à la gare de Shinagawa à Tokyo, le 28 février 2020, montre que l’immense majorité des usagers des transports en commun portent des masques. Charly Triballeau/AFP

Les deux décennies passées ont donné à la Chine les clés géo-économiques d’une stratégie mondiale marquée par une interdépendance généralisée. Aujourd’hui, au début d’une crise dont on ne connaît encore ni l’issue ni l’ampleur, une logique de réduction de la dépendance envers la Chine serait nécessaire à l’Europe. Relocaliser une partie des productions manufacturières au sein de l’UE ou dans son environnement régional lui permettrait de répondre économiquement, politiquement et sociologiquement à plusieurs de ses problématiques par une stratégie de moyen et long terme.

Le web littéraire, un salon du livre comme les autres ?

14 samedi Mar 2020

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The Conversation

  1. Karen Cayrat

    Doctorante au CREM |SIC, Langue et Littérature françaises|Traductrice -interprète, Université de Lorraine

 

Partenaires

Université de Lorraine

 

CC BY ND

De la littérature contemporaine à la Littérature policière, de la poésie à l’essai en passant par la littérature jeunesse ou par le fantasy, les manifestations littéraires ciblent une audience toujours plus élargie et connaissent un véritable engouement auprès du grand public.

En France, la plus grande d’entre elles, le Livre Paris accueille chaque année des milliers de visiteurs et d’exposants. Avec une programmation mettant l’Inde à l’honneur, la 40e annulée en raison de la menace du coronavirus n’y aurait certainement pas fait exception, ceci en dépit d’une légère baisse de fréquentation enregistrée l’an passé.

Mais si les écrivains et leurs lectorats se rencontrent dans l’espace public urbain, ils investissent désormais un autre espace : celui du numérique. Certains auteurs à l’image de Thierry Crouzet en viennent même à considérer leurs sites ou leurs blogs comme de véritable : « […] salon [s] du livre permanent [s] ou non prêté [s] à des performances. [une] boutique d’écrivain public dans une rue plus ou moins obscure du Nouveau Monde. » Le site web pourrait-il s’apparenter à un salon du livre comme les autres ?

Les manifestations littéraires au cœur de la vie littéraire et du territoire

Souvent concentrées sur plusieurs jours et disposant d’une périodicité qui leur est propre, les manifestations littéraires jouent un rôle prépondérant dans la dynamisation du territoire et de la vie littéraire en particulier en régions. Héritières des salons et cafés littéraires qui se sont multipliés au XVIIe siècle pour connaître un certain essor aux XVIIIe et XIXe siècles, elles entendent principalement élargir le public du livre et de la lecture, promouvoir la lecture, valoriser et soutenir la création ainsi que les différents acteurs de la filière du livre, tout en favorisant les interactions et le développement de l’esprit critique.

Elles engendrent également des retombées économiques et sociales positives. Une récente étude consacrée au poids et à l’impact des manifestations littéraires soutenues par le CNL dans les territoires met en lumière une hausse du chiffre d’affaires des libraires au cours de ce type d’événement. Une croissance à laquelle s’ajoutent d’autres effets positifs comme la conquête et la fidélisation de lecteurs ou encore la pérennisation des ventes des livres récompensés ou mis à l’honneur. Les librairies ne sont toutefois pas les seules à bénéficier de cette conjoncture, les auteurs, les éditeurs locaux ainsi que les bibliothèques-médiathèques en tirent également parti notamment afin d’accroître leur visibilité et renommée. De manière générale, les partenaires accompagnant les manifestations ainsi que l’économie locale connaissent une embellie due principalement à l’afflux de visiteurs.

Sur le plan social, salons et festivals travaillent leur programmation autour de thèmes porteurs qui cherchent à fédérer tous les publics en privilégiant la diversité sous toutes ses formes. Pour ce faire, ils peuvent compter sur l’appui de nombreux bénévoles qui participent à l’esprit de convivialité et aux nombreuses animations qui s’y déroulent. Ces passionnés représenteraient 77 % des personnes mobilisées dans l’organisation de ce type d’événements selon les données recueillies par le CNL.

Pour les auteurs, les manifestations littéraires sont également une opportunité d’enrichir leurs revenus et de promouvoir leurs productions. Par ailleurs, certains travaux à l’image de ceux d’Adeline Clerc ont notamment souligné le rôle et l’importance des salons du livre dans la construction de la figure de l’écrivain. Cela est particulièrement pertinent pour le primo-romancier qui se confronte alors à ses pairs et intègre le milieu littéraire, faisant l’acquisition de ses codes pour mieux se positionner et éprouvant son identité d’écrivain en rencontrant son public et en se prêtant au jeu des médiations.

Le web, une autre façon d’exposer la littérature ?

Le web, ce « Nouveau Monde », que décrit Thierry Crouzet, ne se contente pas d’apparaître comme une formidable vitrine pour tous les auteurs, qu’ils soient publiés par des maisons d’édition traditionnelles, indépendantes, numériques ou qu’ils soient autoédités. La toile bouleverse les pratiques et propose une autre exploration de la littérature.

Progressivement, nous assisterions selon certains chercheurs à l’externalisation d’un champ, à la fois en continuité et en rupture de la littérature traditionnelle, celui de la littérature numérique, qui aurait commencé à émerger dans les années 50 et dont la phase de constitution débute avec l’Atelier de littérature assistée par la mathématique et les ordinateurs (ALAMO) fondé en 1982 par Paul Braffort et Jacques Roubaud que l’on peut considérer comme le premier groupe constitué en littérature numérique. Vecteur d’expérimentations nouvelles, ce dernier réunit des formes d’une grande variété et diversité, profitant des possibles qu’ouvrent les technologies. Si certaines d’entre elles versent dans le spectaculaire en déployant une grande interactivité, les rapprochant de l’art visuel ou du jeu vidéo (poésie animée, œuvres interactives, multimédias. D’autres s’attachent davantage à développer le potentiel des « écrits d’écrans », des réseaux sociaux et des plates-formes (sites d’auteurs, microblogging, twittérature, Littératube.


À lire aussi : Livres papier et livres numériques, un avenir entremêlé ?


Par ailleurs, la culture numérique favorise les échanges et le partage. Le web redessine les sociabilités et crée de solides communautés de lecteurs et d’auteurs tout en établissant un nouvel équilibre dans les rapports créateurs/publics. Véritable outil de médiation, le site permet à l’auteur de travailler sa légitimité et de consolider son lectorat, un enjeu d’importance pour les auteurs numériques en quête d’une plus grande reconnaissance. Utilisé tant à des fins créatives que communicationnelles, le site joue donc un rôle clé suscitant à tout moment des interactions plus vives et directes, notamment par le biais de commentaires.

Des (contre-)salons du livre sur le web ? Le cas de François Bon

Traversée par un esprit de contestation et de contre-culture, la Toile est un espace d’expression ouverte à tout à chacun où la parole relève parfois de la critique. De nombreux auteurs (Thierry Crouzet, Arnaud Maïsetti ne manquent pas de partager leurs expériences et opinions personnelles concernant les salons du livre dans l’espace de leurs sites web.

Toutefois, l’un d’eux, François Bon, considéré comme l’un des pionniers du web littéraire francophone, adopte volontiers une démarche plus polémiste et militante. L’artiste transmédias va en effet plus loin, n’hésitant pas à dénoncer l’envers de ce type de manifestation dans certains de ses articles et vidéos en donnant à voir leurs coulisses en caméra cachée comme à l’occasion du Salon du livre de Genève.

L’an dernier, l’auteur et créateur du Tiers Livre allait même jusqu’à proposer, dans une vidéo intitulée « Mon salon du livre à moi » mise en ligne le 15 mars 2019 – soit le jour même de l’ouverture de la 39e édition du Livre Paris – ce que l’on pourrait considérer comme une sorte de contre-salon.

Cette initiative en marge de la manifestation rappelle celle du Salon des Refusés qui permit à quelques figures emblématiques de la peinture à l’image de Manet ou Pissarro, refusés à plusieurs reprises par le Salon de peinture et de sculpture d’exposer leurs œuvres jugées trop éloignées des canons artistiques de l’époque et dont la modernité fit scandale.

Cette vidéo de François Bon, ouverte aux commentaires et filmée au milieu des livres, articule différentes propositions qui évoquent plusieurs types de médiations répandues dans les salons et festivals. Après un passage en revue de quelques-unes de ses propres productions (une démarche que l’on pourrait rapprocher de la rencontre d’auteur), l’écrivain se livre à des lectures (publiques), invite à la réflexion et au débat, fait l’éloge du creative writing, offre aux lectrices et lecteurs l’opportunité de remporter un ouvrage en jouant à son jeu-loterie, avant de formuler des prescriptions littéraires. Celles-ci regroupent, toutefois, principalement des références singulières, expérimentales, plutôt méconnues du grand public tandis que la plupart des questions posées par l’auteur ont trait au numérique. Des éléments encore peu représentés dans les salons du livre traditionnels en dépit de quelques avancées ces dernières années.

En somme, s’il reprend certains codes des salons et manifestations traditionnels, le web parvient à les déjouer pour valoriser une littérature expérimentale et méconnue. Espace de médiation, il permet aux auteurs de se construire un lectorat, de le fidéliser et de nouer avec lui une relation plus directe notamment grâce aux sites et blogs d’écrivains, parce que finalement comme le souligne Claude Menbrez, directeur général de la Palexpo, « un salon du livre, c’est une culture en partage » qu’elle soit numérique ou héritière de l’imprimé.

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