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Mirmande PatrimoineS Blogue

Archives Journalières: 06/05/2020

Face au mur de la croissance exponentielle

06 mercredi Mai 2020

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The Conversation

  1. Roland Lehoucq

    Chercheur en astrophysique, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)

Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)

 

CC BY ND
 

Sans mesures de confinement, le nombre de personnes touchées par le Covid-19 croît exponentiellement. Difficile de ressentir ce que cela veut dire en pratique, tant les grands nombres nous dépassent. Voici une fable pour mieux s’approprier le concept et en comprendre les conséquences.

Une légende des Indes raconte que le roi Belkib promit une récompense à qui lui proposerait une distraction inédite. Ravi par le jeu d’échecs présenté par le sage Sissa, le souverain l’interrogea sur ce qu’il souhaitait en échange. Sissa demanda au roi de poser un grain de riz sur la première case de l’échiquier, deux sur la deuxième, quatre sur la troisième, et ainsi de suite en doublant le nombre de grains à chaque case, et déclara qu’il se contenterait des grains déposés sur la 64ᵉ et dernière case du jeu. Le roi accorda cette récompense sans se douter que des siècles ne suffirait pas à son royaume à produire la quantité de riz demandée, 10 milliards de milliards de grains, qui équivaut à plus de trois siècles de la production mondiale de riz actuelle ! Elle n’aurait pas tenu sur une case d’échiquier puisque, en amassant les grains sur la surface de la ville de Paris, la couche mesurerait près de deux kilomètres de haut – à raison d’environ cinquante mille grains par kilogramme, cela fait deux cent milliards de tonnes ou à peu près autant de mètres cubes.

L’ampleur phénoménale d’une quantité doublée 63 fois de suite avait complètement échappé au souverain. Sissa, se limitant humblement au contenu de la dernière case, avait aussi réalisé qu’elle contenait autant de grains que l’ensemble des autres cases de l’échiquier. C’est une autre propriété des quantités qui doublent, étonnante au point qu’elle échappe aussi à notre intuition. Nous sommes en train de vivre dans le réel, les conséquences politiques bien concrètes de la fable du roi Belkib.

La croissance du nombre de cas de Covid-19 est difficile à concevoir tant elle est abrupte

Quand une quantité grandit d’autant plus vite qu’elle est déjà grande, les compteurs s’affolent vite. Début mars 2020, le nombre d’infections par le coronavirus doublait environ tous les deux jours et demi. Comme dans la légende indienne, une série de doublements conduisant à un accroissement gigantesque de la grandeur concernée. En l’absence d’action énergique, comme un dépistage systématique de la population, 8 jours suffisent à ce que le coronavirus infecte dix fois plus de personnes, soit cent fois plus en un peu plus de deux semaines. Les responsables politiques français, comme la majorité de leurs concitoyens, se focalisaient sur le fait que la France était dix fois moins contaminée que l’Italie. Ceci, selon eux, justifiait des mesures moins strictes – malgré l’épidémie de Covid-19 en Italie, le match entre l’Olympique Lyonnais et la Juventus de Turin a été maintenu le 26 février. Ils auraient pu réaliser que la France suivait en fait l’Italie d’une semaine environ, avec une progression entièrement prévisible, et que les mesures strictes auraient tout à fait pu être mises en place plus tôt.

Bel exemple, digne du roi Belkib, de notre incapacité à percevoir et surtout à anticiper une quantité qui double régulièrement, ce que les médias informés appellent très justement une croissance exponentielle. Le subtil Sissa aurait sans doute réalisé que les contaminations dans le pays durant les derniers deux jours égalent l’ensemble de toutes les contaminations de tous les jours précédents. Tétanisée face à cette croissance foudroyante, notre intuition n’est plus d’aucun secours. Cela conduit à prendre des mesures avec retard, qui changent chaque jour et mettent parfois un ou deux jours de plus à entrer en application. Or il est justement important d’agir vite, de gagner de vitesse ce maudit doublement tous les deux ou trois jours.

Plutôt que de se fonder sur les chiffres publiés quotidiennement et dépassés immédiatement, mieux vaut se fonder sur la situation anticipée, parfaitement prévisible grâce à des modèles mathématiques éprouvés.

Une autre croissance prévisible et dévastatrice : la consommation des ressources naturelles

À condition de prendre un peu de recul, cette situation n’est pas sans rapport avec l’impact de l’humanité sur la planète. Quand les médias et les économistes se gargarisent de « la croissance », c’est bien de cela qu’il s’agit : si les échanges économiques augmentent de quelques pour-cents par an, le doublement se produit rapidement, en l’occurrence en quelques décennies. Ainsi, notre consommation d’énergie (à 80 % d’origine d’origine fossile) a doublé durant les 40 dernières années. En un siècle et demi, l’humanité est devenue capable de rivaliser en termes d’énergie et de puissance avec des évènements naturels : nous sommes une véritable force de la nature !

Pour notre planète et la vie qu’elle porte, habituées à évoluer à l’échelle du million d’années, l’impact humain qui double en quelques décennies est aussi foudroyant que la pandémie en cours l’est pour nos sociétés. Par conséquent, il est facile de faire une estimation plausible de la durée au bout de laquelle nos ressources seront épuisées. Pour les principales matières et sources d’énergie, cette durée d’épuisement est de l’ordre du siècle. Cette durée dépend peu d’éventuelles nouvelles ressources exploitables dans le futur, car notre rythme de consommation est tel que cela ne changerait guère le pronostic : si on double la consommation tous les 40 ans, améliorer le stock d’énergie fossile de 10 ou 20 % n’augmente pas beaucoup la durée avant épuisement. Du coup, croire que la solution à tous les problèmes passe par une croissance toujours renouvelée grâce à des techniques en perpétuelle amélioration est une grave erreur : elle oublie que la Terre est un système fini que nous épuiserons bien plus vite que nous l’imaginons.

Tirons alors la leçon de la pandémie en cours. Ce sont les pays capables de faire décroître le virus aussi tôt que possible qui s’en sortent le mieux. Il nous faudra aussi prendre le chemin de la décroissance matérielle et énergétique, de gré ou de force. Et qu’on nous ne dise plus que c’est infaisable : tous ceux qui prétendaient qu’il était impossible de réduire un tant soit peu la production industrielle, les transports, le tourisme et les loisirs, sont forcés de constater que pour une raison considérée comme prioritaire une telle réduction peut se réaliser littéralement du jour au lendemain. Les pays riches y parviennent en conservant encore une capacité de résilience grâce à des flux réduits, mais encore importants, d’énergie et de matière.

Imaginez la même situation dans un pays plus pauvre… Maintenant projetez-vous dans un pays riche dont les moyens seront en voie d’épuisement. Comme avec le coronavirus, tout retard de l’action face à l’inéluctable disparition de nos ressources matérielles et énergétiques se paiera brutalement, et pour longtemps.

Cet article a été écrit avec François Graner (chercheur au laboratoire Matières et Systèmes Complexes, CNRS et Université de Paris-Diderot), Emmanuelle Rio (chercheure au Laboratoire de Physique des Solides, Université Paris-Saclay), Jean‑Manuel Traimond (auteur et conférencier) et Aurélien Ficot (ingénieur en sciences environnementales et formateur).

La science ouverte : refaire circuler le savoir librement

06 mercredi Mai 2020

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The Conversation

  1. Bruno David

    Président du Muséum national d’Histoire naturelle, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

Muséum National d’Histoire Naturelle

 

CC BY ND
 

Au Muséum national d’histoire naturelle, les échanges entre savants du pays et du monde entier ont toujours été des vecteurs essentiels de la production et de la diffusion de la connaissance scientifique. Les archives administratives et scientifiques de l’établissement témoignent d’une conversation ininterrompue entre chercheurs aux quatre coins de la planète : relations de voyages, journaux d’expéditions, correspondances, envois croisés entre spécialistes de caisses ou colis de spécimens, d’enveloppes garnies de graines, de photographies, de tirés à part, d’ouvrages… Un incessant ballet d’idées, d’indices et d’objets qu’on n’appelait pas encore des données et qui se dispensait souvent de toute tractation financière. Cette ouverture au monde s’est accompagnée d’une ouverture aux personnes.

Des premières sociétés savantes jusqu’aux sciences participatives qui aident à enrichir les inventaires et bases de données contemporaines, l’histoire naturelle s’est co-construite avec des amateurs et des passionnés de tout bord sans qui les collections, matériau essentiel de la recherche, n’auraient jamais pu être assemblées ni décrites.

Tela Botanica@TelaBotanica

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Face du changement climatique, la flore sauvage en France a déjà évoluée ! C’est ce qu’annonce une étude publiée mercredi par le MNHN dans le cadre du progamme de science participative Vigie-Flore. Focus sur la thématique : https://www.tela-botanica.org/2019/07/linfluence-du-changement-climatique-sur-les-plantes/ …

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Bref, bien avant la révolution numérique qui a été un formidable accélérateur de ces échanges, on faisait de la science ouverte sans le savoir. Car la notion même de science est fondamentalement indissociable de l’ouverture des esprits, qui conditionne celle des publications et des données.

Science ouverte ! Ce devrait donc être un pléonasme, mais cela fait des décennies que cela ne l’est plus. Comment en est-on arrivé là alors que pendant des siècles la communauté scientifique avait réussi à échanger, à s’organiser à travers de multiples réseaux ?

Quand le privé s’accapare et monétise le savoir

Disons que le coup de grâce est venu de l’archange « bibliométrie ». Les éditeurs privés, non contents de créer, voire de récupérer moult revues, ont forgé des outils comme l’impact factor (indice qui quantifie la qualité d’une revue à partir du nombre moyen de citations de ses articles) ou le H-index (autre indice qui quantifie la réputation d’un chercheur sur la base des citations de ses articles) sur lesquels les scientifiques eux-mêmes se sont précipités pour s’évaluer entre eux.

Magie d’une arithmétique simpliste qui, en dépit de critiques bien étayées, continue d’être utilisée et qui a cadenassé la science en lui fournissant une liste des « bonnes » revues, les plus chères bien sûr dont les abonnements pour 12 numéros peuvent coûter plusieurs milliers d’euros, voire dépasser les 10 000 euros.

Seulement voilà, après avoir demandé aux scientifiques, la plupart du temps payés par les pouvoirs publics, d’écrire leurs articles, de les éditer, de valider gratuitement ceux de leurs pairs, puis de payer pour les lire, les éditeurs ont aussi souhaité faire payer pour publier, simplement en proposant des accès facilités et accélérés à la publication contre rétribution.

Bref, une forme d’asservissement consenti s’est installée, où il fallait passer trois fois à la caisse. Certes, il faut reconnaître le travail et la valeur ajoutée de l’éditeur qui a des compétences propres à la valorisation et à la diffusion de l’activité scientifique : éditer, structurer et diffuser un livre, une revue, une base de données, a un coût et un entrepôt de PDF est loin d’être une revue scientifique. Encore faut-il apprécier et monnayer ce travail à son juste prix, et dans bien des cas, les comptes ne sont plus bons.

Refaire circuler librement les connaissances

À trop vouloir gagner, un vent contraire s’est levé, celui de la science ouverte. À l’heure des réseaux et du numérique, pourquoi la connaissance scientifique, bien de tous, ne pourrait-elle pas circuler librement ? Poser la question, c’est y répondre, surtout à une époque où l’acquisition de nouvelles données et connaissances n’est plus le coup d’éclat de quelque savant isolé, mais le fruit de collaborations multiples. La connaissance avance comme une vague collective où tout se partage et où chacun bénéficie de l’influence de tous. Dans un monde économiquement fracturé, la libre circulation des connaissances scientifiques est un indéniable levier de rééquilibrage et de développement, y compris dans les rapports Nord-Sud. Tout ce qui facilite les échanges fait donc sens et est même devenu une nécessité impérieuse.

Programme des Nations Unies pour l’environnement

✔@UNEP_Francais

« La pandémie de #Covid19 nous fait prendre conscience de l’importance de la science en matière de recherche et de coopération internationale. Cette crise nous montre aussi l’urgence d’un meilleur partage des connaissances à travers la science ouverte. » https://news.un.org/fr/story/2020/03/1065492 …

Un test en laboratoire pour extraire l'acide nucléique du nouveau coronavirus.

Face au Covid-19, l’UNESCO appelle à un meilleur partage des

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a organisé lundi une réunion virtuelle sur le Covid-19 avec des représentants des ministères en charge des

news.un.org

20

8:31 AM – Apr 2, 2020
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L’avènement du numérique permet cela : au-delà des publications, le croisement et l’agrégation des données de la recherche issues de silos disciplinaires variés permet d’accélérer les possibilités de calcul, de fouille et d’analyse par l’utilisation des machines et de l’intelligence artificielle. Pour que l’innovation scientifique se déploie à cette nouvelle échelle, encore faut-il que les données soient ouvertes et interopérables, tant techniquement que juridiquement.

Malheureusement la seule restriction qui se soit imposée est celle des moyens financiers dévolus à cette circulation d’information, moyens réclamés et captés par quelques gros éditeurs privés qui ont eu l’astuce de faire des titres de leurs revues scientifiques le critère d’évaluation de l’activité des chercheurs. Car l’évaluation est ainsi reportée sur la seule notoriété d’une revue qui, sans nier sa qualité scientifique, a d’abord ses contraintes éditoriales et financières. Lors d’une évaluation, ce ne sont plus les contenus scientifiques qui sont regardés et scrutés de manière approfondie, mais les seuls titres et impact factor. L’absurdité est devenue telle que j’ai pu assister dans un pays voisin à des classements de projets sur la base de la somme des if de leurs porteurs. Plus encore, les mêmes acteurs ont entrepris de fidéliser les chercheurs en mettant en avant leur avance technologique pour commencer à privatiser les données de la recherche publique dans des applications et réseaux académiques résolument propriétaires.

On voit bien que le système implose et que la science ouverte est désormais une nécessité économique, déontologique et même pragmatique car elle permettra de desserrer le frein qui limite la diffusion large des connaissances acquises, entre scientifiques d’abord et vers un large public ensuite. Toutefois, ne nous leurrons pas, la réponse n’est pas simple car il faut concilier le souhait de cette large diffusion et d’immédiateté avec la nécessité d’une validation. Il faut faire en sorte que la société dispose de bases fiables et que la diffusion de connaissances validées répondant aux critères scientifiques ne tourne pas à la diffusion d’opinions ou de croyances non étayées. C’est tout l’enjeu de cette science ouverte qui doit faire avec les forces et faiblesses de la science, une capacité à remettre en cause ce qui était tenu pour acquis, ce qui ne pose pas de problème dans un monde lent, mais qui peut donner l’apparence d’une agitation perpétuelle dans le monde rapide d’aujourd’hui.


Cet article fait partie de la série « Les belles histoires de la science ouverte » publiée avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour en savoir plus, visitez le site Ouvrirlascience.fr.

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