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Archives Journalières: 14/05/2020

Coronavirus : quand l’illusion de notre maîtrise de la nature se dissipe

14 jeudi Mai 2020

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The Conversation

 

  1. Laurent Bibard

    Professeur en management, titulaire de la chaire Edgar Morin de la complexité, ESSEC

ESSEC

 

CC BY ND
Nous croyons être forts de notre emprise sur le monde. Il n’en est rien. Pxhere.com
 

La crise que nous vivons est une crise à laquelle nous pouvions nous attendre. Nous vivons comme si nous maîtrisions tout – en particulier par les nouvelles technologies que ce billet utilisera pour sa diffusion –, et obnubilés par le court terme, autrement dit, le nez sur nos guidons tant nos vies s’accélèrent.

Que le « naturel » concerne la nature que nous ne maîtrisons pas ou nos désirs qui s’imposent à nous, il revient tôt ou tard au galop – parfois avec des siècles d’incubation. Il y a des raisons fondamentales à la présupposition de maîtrise de la nature, et au court-termisme de nos attentes. Ces deux aspects de nos modes de vie sont inséparables. La nature est si incertaine et menaçante que nous avons cherché, nous humains, à la maîtriser depuis notre avènement ou depuis l’avènement de la « conscience » en nous. Ce désir de maîtrise est directement superposable à notre désir d’ici et maintenant, à court terme, de « tenir » le monde où nous vivons pour en « bénéficier », pour en tirer les meilleurs fruits.

Irréductible incertitude

Notre peur devant la nature, et notre désir de satisfaire nos attentes sont inséparables. Ils fabriquent à la fois nos illusions – car nous ne maîtrisons pas le monde où nous vivons, si ce n’est toujours à la fois de manière fragmentaire et provisoire – et nos dérives – car nous nous obnubilons sur des satisfactions particulières d’intérêts particuliers sans interroger le sens d’une vie collective et d’un vivre-ensemble à moyen et long terme.

Cela n’empêche pas la possibilité tout aussi fondamentale de lucidité, et de distanciation dont nous sommes tous capables. Autrement dit, nous savons pertinemment, si nous y réfléchissons bien, que nous ne savons pas grand-chose de l’univers où nous nous trouvons mis. Nous savons donc que nous y « maîtrisons » peu de choses. Et nous savons tout autant qu’il est indispensable, de temps en temps, de prendre du recul, de lever le nez du guidon – du guidon de nos désirs, de nos consommations, de nos attentes.

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Podcast : L’importance d’apprendre à désapprendre http://bit.ly/2VBhKX6 

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2

4:05 AM – Mar 2, 2020
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Nous pouvons alors poser les bonnes questions relatives à l’avenir, à nos enfants, à nos proches, sur le fond d’une reconnaissance de l’irréductible incertitude propre à notre monde. L’incertitude peut toujours tout autant être une chance qu’une source de difficulté.

Or, nous sommes tous absolument capables de cette double prise de distance ou de recul. Ce double effort de lucidité et de considération du long terme nous est cependant désormais d’autant plus difficile que triomphe chaque jour la puissance des sciences et des technologies, et que se multiplient chaque jour d’autant nos désirs et attentes d’acquisitions et de consommations.

Cette double libération de nos désirs et des moyens de prédation sur la nature que sont les sciences et les techniques contemporaines remonte à une décision déterminante prise par certains humanistes à la Renaissance. Cette décision a consisté à dire que nous, humains, nous pourrions bien assouvir le rêve archaïque de maîtriser la nature grâce à une nouvelle manière de faire les sciences et d’en déduire les techniques adéquates.

Paralysés par un « rien »

Page de titre de la première édition du Discours de la méthode de René Descartes. Leeds University Library

Ce fut par excellence le geste de René Descartes, mais avant lui de Francis Bacon ou encore de Machiavel. Puis de tous leurs contemporains ou successeurs, de Thomas Hobbes à Auguste Comte en passant par Karl Marx. Ce geste à la fois décisionnel et décisif fit de facto de l’humain un être dépassant totalement toute condition. Ce fut l’invention du « sujet », par définition entièrement libre et souverain, faisant absolument ce qu’il veut.

La crise actuelle, au travers même des tragédies qu’elle provoque, des stupéfactions qu’elle impose, est l’occasion de nous saisir et ressaisir. Elle est premièrement l’occasion de reconnaître qu’avec un « rien » d’une taille infinitésimale, qu’est le coronavirus, du fait de son exceptionnelle contagiosité, l’humanité en son entier se trouve paralysée. Autrement dit, que de manière totalement inattendue, le plus petit – un simple virus – vient affaler le plus grand : notre monde globalisé. Ceci dans un temps extraordinairement court.

Nous croyons être forts, forts de la mondialisation et de notre prise sur le monde. Il n’en est rien. Sans doute faut-il se mettre en demeure d’imaginer un monde où ce qui est « ici et maintenant » reprenne autant vigueur et sens que ce qui est ailleurs et dans un autre temps.

Un vétérinaire de la Save Vietnam Wildlife (SVW) porte un pangolin (animal soupçonné d’avoir transmis le coronavirus à l’homme) blessé depuis sa cage jusqu’à un laboratoire médical. Hoang Dinh Nam/AFP

La crise constitue deuxièmement une occasion de prendre distance eu égard aux évidences concernant nos attentes de profit, nos désirs, et ce que nous croyons être nos rêves. La vie n’est certainement pas faite pour qu’on y augmente son profit dans le seul but de l’augmenter, posture qui a jusqu’ici contaminé si l’on peut dire toutes les sphères de l’existence, bien au-delà de la seule sphère de la finance.

La vie ne s’entretient durablement que si nous y cultivons le goût et le sens du sens, en ayant à l’esprit que quand il le veut bien, comme l’exprime Blaise Pascal dans ses Pensées, « l’homme passe infiniment l’homme ». Pour le meilleur.

Portrait du philosophe Blaise Pascal. Wikimedia

Le propos est banal, il n’en est pas moins essentiel à avoir à l’esprit pour les décisions que nous aurons à prendre désormais. Nous, l’humanité entière, depuis la révolution humaniste qui a libéré d’un seul geste à la fois notre naïveté et notre volonté de puissance, a cru un temps qu’elle maîtrisait son monde, pour son plus grand et immédiat bonheur. L’effort et le fantasme de maîtrise et de jouissance systématiques nous conduisent au plus problématique des malheurs, celui de s’aveugler à croire toujours manquer de quelque chose, et de ne plus voir ce qu’il advient du monde où nous avons la chance de vivre.

Un savoir qui reste relatif

Le problème est d’autant plus profond et en quelque sorte plus facile à résoudre, qu’il ne dépend que de nous.

1. Sur le plan de la connaissance d’abord. Les sciences modernes ont rendu notre puissance gigantesque – et tout autant infondée en raison. Une triple crise au XXe siècle, en mathématiques, en physique et en biologie, a fait se retourner les scientifiques sur eux-mêmes si l’on peut dire, en renvoyant les sciences, aussi « dures » soient-elles, à une irréductible dépendance à une immaîtrisable extériorité, finitude ou inachèvement.

  • Ce sont en mathématique les fondamentaux théorèmes dits d’« incomplétude » que Kurt Gödel publie en 1931 et 1933. Le mathématicien y montre mathématiquement qu’aucune théorie mathématique quelle qu’elle soit ne peut à la fois être cohérente et complète. Soit elle est cohérente, et reste fragmentaire et dépendante de choix initiaux arbitraires, soit elle est complète et incohérente, c’est-à-dire qu’elle s’auto-détruit.
  • C’est en physique le principe dit d’« indétermination » en particulier lié au fait qu’on utilise au niveau de l’infiniment petit, le matériel à observer (particules, etc.) pour l’observer (projection de lumière sur ce qu’il faut observer). Une des conséquences déterminantes de ce principe d’indétermination est qu’en physique quantique, ce qui est observé ne sont jamais les « objets » en soi, mais les interactions entre les instruments physiques de mesure et les « observables », ainsi nommés à la suite d’une suggestion du physicien allemand Werner Heisenberg. On peut à la limite dire que l’on observe en fait les interventions de l’homme sur la nature et non pas la « nature » elle-même.
  • En biologie enfin, la notion d’« information » met en lumière le caractère fondamentalement relatif de la notion de sens. Voir à ce sujet le début essentiel de l’ouvrage Entre le cristal et la fumée du médecin biologiste, philosophe et écrivain français Henri Atlan.

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Heisenberg, le physicien de l’incertitude http://bit.ly/2mGA1mJ 

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8:25 PM – Oct 1, 2019
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La conséquence de ces trois découvertes dans les champs les plus exigeants des sciences, est qu’un peu de sciences nous a éloignés de la relativité de notre savoir et nous a fait croire que nous maîtrisions tout et allions tout connaître et tenir sous contrôle (ce qui fut la croyance dominante en science tous domaines confondus à la fin du XIXe siècle), et que beaucoup de science nous ramène à la fois à nous-mêmes, à la relativité de notre savoir, et à notre responsabilité. S’il y a un savoir « absolu » possible, il ne tient en tout cas pas du savoir scientifique comme tel.

C’est ainsi sur des connaissances scientifiques toutes relatives de l’aveu même des sciences que se déploie la toute-puissance des technologies. Autrement dit, nous nous inféodons aux technologies comme si elles étaient irréductibles quant à leur fondement, alors que ce qui s’y joue est tout relatif et dépend de nos décisions.

Fantasme d’absolu

S’il y a une vérité qui nous dépasse ou « transcendante », des nouvelles technologies, c’est qu’elles n’ont que le pouvoir que nous voulons bien leur accorder. Il n’y a rien d’ultimement « objectif » ou indépendant de notre volonté dans cette puissance-là. Ou alors, il s’agit de notre part de démesure, ou encore de servitude volontaire, dont nous sommes les seuls responsables.

2. Il en est strictement de même sur le plan de l’action. Le même XXe siècle a été le lieu d’une crise encore plus radicale que celle des sciences sur le plan de la morale et de la politique.

Albert Camus l’avait compris dès la rédaction de L’homme révolté : de la même façon que les plus atroces des révolutions comme l’a été celle du régime nazi, aussi « humanistes » fussent-elles dans leurs intentions, les révolutions ont malheureusement toutes conduit aux plus abominables des tyrannies. Dans leurs disproportions contre-nature, elles ont toute abouti à ce que Camus appelle les « terrorismes d’État », que ces « terrorismes » soient d’extrême droite ou d’extrême gauche.

Camus, homme révolté (France Culture, 2020).

Or, nous sommes en train de connaître une situation analogue à celle des révolutions du XXe siècle. La totalité de la vie sociale, économique et financière actuelle est dominée par le fantasme d’absolu – absolue maîtrise de la nature, absolue satisfaction, absolue nouveauté, absolu contentement… Le monde entier est pris dans un rêve identique au rêve de tout révolutionnaire, qui est celui de faire table rase du passé.

Seul le futur serait bon. L’obsession compulsive pour l’innovation à la fois témoigne de ce rêve et s’exténue à tenter de le rendre réel. Et voilà qu’au présent, dans le confinement mondial auquel nous contraint un tout petit microbe, nous rattrape le bon sens qui oblige à ce que l’on ouvre les yeux sur la nature et sur le monde, tels qu’ils sont par-delà nos aveugles soumissions, désirs et illusions.

Nous sommes heureusement toutes et tous dotés de la capacité soudaine à nous étonner, et à décider de remettre sur le métier celui-là même de vivre, et de s’en donner les moyens. En ouvrant les yeux humblement, sur une nature qui nous a jusqu’à nouvel ordre rendus possibles.

Le retour « à la normale », une notion dénuée de sens

14 jeudi Mai 2020

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  1. Laurent Bibard

    Professeur en management, titulaire de la chaire Edgar Morin de la complexité, ESSEC

ESSEC

CY Cergy Paris Université

 

CC BY ND
Le 11 mai, de nombreux Parisiens ont repris le chemin du travail, pas tout à fait comme avant le confinement… Geoffroy Van der Hasselt/AFP
 

Nous ne le savons que trop, l’enjeu du déconfinement est de mener pas à pas, de la meilleure façon possible, le mouvement qui doit nous reconduire à une vie « normale ». Le hic est que, si nous prêtons bien attention à tout ce qui s’est dit de la crise qui doit changer nos habitudes, nos évidences, nos manières de vivre, nous ne pouvons pas savoir à l’avance ce qui sera « normal » à l’avenir, ou de quoi seront faites nos évidences, nos habitudes, nos valeurs et nos vies.

Or, il n’y a pas de crises que nous n’alimentions, ou que nous contribuions au contraire à apaiser. Autrement dit, à chaque fois que nous vivons une urgence, une scène de ménage ou une catastrophe, il dépend de nous, quels que soient nos moyens, de tout faire pour passer la crise et en sortir par le haut, au risque de s’y enfoncer.

Ni optimisme, ni pessimisme

Je ne connais pas de posture plus délétère que celle qui consiste à affirmer que l’on connaît d’avance le futur et l’échec. Il ne s’agit pas de dire que l’on peut connaître à l’avance les succès. Aucune de ces connaissances, lorsqu’il s’agit d’un véritable avenir, n’est possible. Ce que nous connaissons tient strictement du passé et du présent. L’avenir, nous le créons et il dépend fondamentalement de nos postures, attitudes et décisions.

Rien de plus absurde donc que de parler de pessimisme ou d’optimisme, en faisant comme si l’on savait ce qu’il en sera du futur. Il faut à l’égard de l’avenir cultiver ce que l’on peut appeler une docte ignorance. Puisqu’on ne sait rien du futur véritable, et qu’il dépend de nos postures et décisions, la seule chose à faire est de tout mettre en œuvre, au présent, pour que les choses se déroulent de la meilleure façon possible à l’avenir.

Une telle attitude est exigeante. Elle demande une certaine ascèse à l’égard de ce que l’on croit connaître. Car il s’agit d’accepter à l’avance tout ce qui adviendra – le meilleur comme le pire : que sera sera. Mais en faisant absolument tout ce qui est en notre pouvoir, pour que le meilleur ait le plus de chance d’advenir. Pas plus, pas moins.

Or, l’une des habitudes les plus prégnantes que nous avions prises avant la crise, était de présupposer que nous maîtrisions la nature – humaine et non humaine. Et ce, malgré une quantité considérable d’avertissements.

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Coronavirus : quand l’illusion de notre maîtrise de la nature se dissipe https://bit.ly/2R6Wup8 

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2:55 AM – Apr 3, 2020
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Il ne s’agit pas là d’un truisme : sur le plan théorique, malgré des lubies comme celle qui consiste à affirmer péremptoirement que nous allons dans un avenir proche maîtriser la mort, nous savons bien que nous ne maîtrisons pas tout, et la crise du coronavirus est venue nous le redire clairement… Mais sur le plan pratique, la certitude que c’est par le contrôle de ce que nous faisons et strictement par lui, que nous pouvons bien faire ce que nous avons à faire, tous secteurs confondus, a la vie plus que dure.

Et il en va de même pour l’évidence selon laquelle la transparence – qui est à la connaissance ce que le contrôle est à l’action – est le palliatif à tous nos maux en particulier sociaux et politiques. Or ceci est fondamentalement faux. Un excès de contrôle et un excès de transparence sont aussi dangereux et en tout cas contre-productifs que leur manque total.

Se remettre sur ses deux pieds

Se mettre debout, vivre debout, nous met dans une tension constitutive entre assise – prise pied sur le sol –, et déséquilibre. Marcher revient à commencer à tomber, et à rattraper le déséquilibre. L’humanité est, à partir d’un sol solide, une chute rattrapée alors que l’on s’élance. Et nous sommes tous cette tension même, quel que soit notre besoin d’assise et de confort.

Lorsque vous et moi nous sommes mis debout pour la première fois seuls, et avons fait notre premier pas, quand bien même nous pouvions observer les « autres » faire de même, nous ne savions pas encore en quoi consistait le fait qu’il y eût bien un sol où rattraper la chute. Autrement dit, nous ne savions pas que nous ne tomberions pas indéfiniment. Nous sommes le courage même. Et ceci vaut pour tout le monde qui peut marcher.

C’est parce que nous sommes, à partir de ce cauchemar même de tomber sans cesser, précisément l’audace d’avancer quand même, que nous humains sommes à la fois besoin de certitude solide, de confort minimum pour que nos vies soient possibles, et prise de risque et essai dans l’inconnu, pour que nos vies prennent sens. Voilà ce que sont les deux pieds de l’humanité, zones de confort et prise de risque, contrôle et inconnu, peur et jeu avec l’incertitude.

Si nous étions si mal préparés à la pandémie, c’est parce que nous ne marchions plus que sur le pied de nos évidences, sans prise de recul. Au fond, c’est parce que nous avions oublié l’autre pied de notre humanité. C’est-à-dire toute notre humanité. Si nous voulons vivre, si nous voulons que la vie soit pleine, il nous faut nous lever à nouveau, et être l’inverse de ce dont Jacques Brel se méfiait tant dans sa chanson Vivre debout :

« Voilà que l’on se couche
De l’envie qui s’arrête
De prolonger le jour
Pour mieux faire notre cour
À la mort qui s’apprête
Pour être jusqu’au bout
Notre propre défaite ».

Dansons sur nos deux pieds, et nous serons dans la meilleure posture pour jouer avec l’inconnu qui arrive, en faisant tout pour que le meilleur en ressorte.

Jacques Brel, « Vivre debout » (1961).
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