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Archives Journalières: 28/05/2020

Télévision et confinement : la permanence d’un média social

28 jeudi Mai 2020

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The Conversation

  1. Céline Ségur

    Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, Université de Lorraine

Université de Lorraine

 

CC BY ND
 

La durée d’écoute de la télévision a augmenté pendant la période du confinement en France. Dès la fin du mois de mars, l’institut officiel de mesure de l’audience Médiamétrie annonçait des résultats en forte hausse en comparaison de ceux des années précédentes à la même période. L’allocution du président Macron du 13 avril 2020, retransmise en direct sur pas moins de onze chaînes, a été suivie par 36 millions de téléspectateurs. Ce qui en fait le nouveau record d’audience en France.

Ces résultats rappellent combien la télévision est toujours une pratique culturelle et sociale majeure alors que d’aucuns prédisaient sa disparition au profit d’Internet. Ainsi la période exceptionnelle du confinement invite-t-elle à (ré-)interroger la place du média télévisuel dans notre société : l’augmentation de la durée d’écoute est-elle le produit d’un désœuvrement massif que l’explosion de tutoriels sportifs et culinaires en ligne n’a pas suffi à combler, ou est-elle le signe de la permanence du média comme gage d’un lien social ? Le succès actuel des contenus télévisuels est-il une anomalie dans un processus contemporain de dissolution du média dans l’ensemble complexe d’écrans, d’offres et de pratiques audiovisuels ? Certes, la consommation moyenne du média a tendance à diminuer de quelques minutes chaque année depuis une écoute record enregistrée en 2012 (voir la figure 1) ; mais, elle ne connaît pas de chute spectaculaire.

Évolution de la durée d’écoute individuelle quotidienne de la télévision sur le poste de tv en minutes (2005-2019) (Graphique réalisé par l’auteure à partir des données de l’Institut Médiamétrie). Author provided

Durant le mois d’avril 2020, la durée d’écoute moyenne quotidienne des Français âgés de 4 ans et plus a été de 4h38, alors qu’elle était de 3h30 au mois d’avril 2019 (Source : Institut Médiamétrie). Soit une hausse de 32 %. En moyenne en 2019, la durée d’écoute individuelle était de 3h30. Les chiffres d’audience calculés par Médiamétrie incluent l’écoute sur tous les écrans (télévision, tablette, ordinateur, smartphone) ainsi que tous les modes contemporains de visionnage (live, différé et catch-up).

L’évolution observée en avril 2020 concerne toutes les tranches d’âge et catégories socioprofessionnelles, mais à des degrés différents qu’il est intéressant de relever : l’augmentation de la durée d’écoute est plus importante pour ceux qui consomment habituellement peu la télévision. C’est-à-dire les « jeunes âgés de 15 à 34 ans » et les « individus de catégorie socio-profes sionnelle supérieure (CSP+) ». En revanche, elle est inférieure à la moyenne pour les gros consommateurs traditionnels, les « individus de plus de 50 ans ». Pour ces derniers, on enregistre une hausse de la consommation de 27,6 % (6h42 d’écoute moyenne quotidienne en avril 2020 contre 5h15 en avril 2019). Alors que les « individus de CSP+ » ont regardé la télévision pour une durée supérieure de moitié à celle qu’il consacrait au média l’année dernière : + 55,3 %, soit 4h07 en avril 2020 contre 2h39 en avril 2019.

Les 15-34 ans, dont on sait qu’ils ont tendance à délaisser le petit écran traditionnel au profit d’internet, ont eux passé plus de temps devant des images télévisuelles à hauteur de + 44,1 % (2h27 en avril 2020 contre 1h42 en avril 2019) (voir le tableau 1).

Évolution de la durée d’écoute individuelle mensuelle, avril 2019-avril 2020 (tableau réalisé par l’auteure à partir des données de l’institut Médiamétrie). Author provided

Ces résultats ne sont guère surprenants si l’on se souvient des résultats d’enquête présentés à la fin des années 1980 par Michel Souchon, ancien sociologue et responsable d’études dans les services de recherche de la télévision : la télévision tend à occuper le temps disponible des individus, le média est davantage consommé par ceux qui ont beaucoup de temps à lui accorder. Ceci pour diverses raisons : inactivité professionnelle, immobilisation temporaire, accès limité aux équipements culturels, pour les uns ; tandis que les autres, les individus qui passent beaucoup de temps à l’extérieur de leur domicile, pour travailler, se divertir, faire du sport, s’instruire, participer à la vie d’une association sont ceux qui pratiquent le moins la télévision. Ainsi la situation de confinement a-t-elle naturellement augmenté le temps de disponibilité pour la pratique télévisuelle, en particulier pour ceux dont le temps passé à la maison s’est le plus accru.

On sait aussi que les « petits consommateurs de télévision » ont tendance à regarder les programmes qui sont aussi les plus plébiscités par ceux qui la regardent beaucoup (fiction, information, divertissement). Ce qui permet de mieux comprendre les scores d’audience élevés enregistrés par les chaînes les plus populaires ainsi que les stratégies spécifiques de programmation mises en œuvre (e. g. la programmation de « demi-épisodes » du divertissement Koh Lanta). Par ailleurs, la multiplication des « grands rendez-vous télévisuels » qu’ont constitués les allocutions du président de la République et des membres du gouvernement sont pour beaucoup dans l’augmentation de la durée d’écoute.

Ainsi, si l’on observe un mouvement de diversification et de désynchronisation des modes de consommation de contenus télévisuels depuis une dizaine d’années, l’on constate en même temps une permanence dans la capacité de la télévision de flux à rassembler un large public. Ceci se manifeste aussi au niveau de la télévision de rattrapage : elle est utilisée par les téléspectateurs pour perpétuer une logique de rendez-vous télévisuel à des moments fixes qui s’accordent davantage avec leurs contraintes temporelles. En 1990, Dominique Wolton soulignait le rôle démocratique de la télévision dans l’ouvrage Éloge du grand public. Il définissait ainsi la pratique télévisuelle : « Chacun accède individuellement de chez lui à cette situation collective, partagée simultanément par le plus grand nombre » (p. 3). Une assertion encore pertinente pour décrire le phénomène télévisuel observé durant le confinement. Les résultats d’audience de ces dernières semaines semblent confirmer la permanence d’une télévision comme vecteur de lien social. Ils sont à conjuguer avec l’évolution des pratiques des publics en lien avec les nouvelles technologies numériques, observée depuis une décennie. La multiplication des expériences de sociabilité associées à la pratique télévisuelle, par exemple le volume des échanges sur les réseaux socionumériques en lien avec des programmes de télévision, manifeste elle aussi un besoin de participation synchrone à un public.

Quels secteurs stratégiques pour l’avenir de la France ?

28 jeudi Mai 2020

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The Conversation

 

  1. André Torre

    Directeur de recherche en économie à l’INRA, AgroParisTech – Université Paris-Saclay

Université Paris-Saclay

Agro ParisTech

 

CC BY ND
Le président de la République Emmanuel Macron prononce un discours lors de sa visite de l’entreprise de masques Kolmi-Hopen à Saint-Barthelemy-d’Anjou, près d’Angers, le 31 mars dernier. Loic Venance / POOL / AFP
 

La question est obsédante, et devient urgente. Avant même l’arrêt de la pandémie du Covid-19, dans une phase de démarrage du chômage de masse et pour ne pas risquer un blocage mortel, comment remettre la machine économique en marche ? La crise sanitaire nous interroge. Elle a mis en évidence la fragilité de l’économie française et sa dépendance à l’égard de pays producteurs de biens ou de produits intermédiaires cruciaux.

Il convient d’identifier des secteurs stratégiques, essentiels pour nous protéger des effets dangereux des crises futures, et éviter des chocs profonds, susceptibles de déstabiliser notre économie, mais aussi toute la société.

Certains prétendent que ces secteurs devraient tenir compte avant toute chose des impacts environnementaux. Mais cette position est-elle tenable dans un contexte de recul des produits intérieurs bruts (PIB), de montée du chômage, de risque d’explosions sociales, d’accroissement de la pauvreté, de la misère et de l’exclusion ?

Quels pourraient être les secteurs stratégiques, ceux qui, si nous faisons l’effort nécessaire, nous permettront de ne pas être démunis face à une nouvelle pandémie ou à un évènement encore plus grave ? Les commissions mises en place au cours des années ont peiné à les définir, mais la crise redessine les contours et les urgences.

Pourtant il est possible, avec une grosse dose de volontarisme, d’identifier trois catégories de secteurs stratégiques.

Les secteurs vitaux

Ce sont les activités essentielles à la satisfaction des besoins vitaux de la population. Des moyens supplémentaires doivent être mis en place pour les protéger et les développer. Elles sont au nombre de deux seulement, la santé et l’alimentation. Leur relocalisation nous protégera, tout autant qu’elle limitera les longs trajets polluants et consommateurs d’énergies fossiles.

La crise du coronavirus a prouvé tout l’intérêt du secteur de la santé. La non disponibilité de masques, de gel hydroalcoolique, de respirateurs, ou de tests, mais plus encore l’impossibilité d’en produire rapidement, font l’objet de toutes les critiques et de toutes les inquiétudes.

La pénurie de médicaments fait aussi courir un grand danger, la plupart des molécules étant fabriquées en Chine ou en Inde, des antibiotiques aux médicaments les plus banals comme le paracétamol.

Conversation France

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Médicaments : une pénurie si prévisible… https://bit.ly/2yRtE5E 

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10:59 PM – Apr 28, 2020
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Il apparaît donc essentiel de relocaliser une partie de ces productions sur le territoire national pour un accès direct et permanent et préserver ainsi la possibilité d’augmentation rapide des capacités de production.

L’autre activité vitale est l’alimentation, et donc les industries et activités agricoles assurant sa fabrication et sa livraison. Il s’agit de nourrir la population française et d’éviter les famines et restrictions alimentaires qui commencent déjà en Inde ou, plus près de nous, au Portugal.

Une grande partie des produits consommés par les ménages français ont suivi des chaînes de valeurs internationales qui sillonnent de nombreux pays. Au vu des risques de coupure des transports, re-territorialiser une partie des productions agricoles permettrait de préserver la souveraineté alimentaire de la nation.

Sans exclure un commerce avec les autres pays, en particulier européens, il apparaît nécessaire de construire et de favoriser les systèmes agricoles, circuits courts, usines de transformation et de conditionnement ou les chaînes logistiques pour nourrir la population.

Les secteurs entraînants

Le deuxième groupe d’activités stratégiques concerne les industries possédant un contenu en emploi conséquent ou qui entraînent des emplois indirects ou induits, par leurs activités de sous-traitance ou leurs achats.

Le premier secteur est évidemment le tourisme, qui génère plus de trois millions d’emplois directs ou liés, en particulier à la suite de la désindustrialisation massive et aux délocalisations de l’économie française.

Cette activité, à la base d’un projet économique mais aussi d’aménagement du territoire, est très fortement menacée en raison des restrictions de déplacements des personnes, qui vont entraîner une diminution des emplois, des licenciements massifs, ainsi que la mise à pied de millions de travailleurs saisonniers. N’oublions pas qu’elle est également terriblement exigeante en termes de pollution des airs ou des mers, ainsi qu’en matière de consommation énergétique.


À lire aussi : Le tourisme de masse est-il soluble dans le tourisme durable ?


Au-delà, nous avons l’opportunité de renouer avec une véritable politique industrielle, de définir et protéger des industries essentielles au maintien et au développement d’une activité économique qui ne repose pas sur les seuls services.

Les tableaux d’entrées-sorties de l’Insee, qui analysent chacun des secteurs en fonction de l’origine et de la destination de sa production, nous permettent d’identifier les activités qui génèrent le plus de productions et d’emplois induits et exercent des effets d’entraînement sur l’ensemble de la structure productive nationale, comme cela a été fait récemment pour le Brésil par exemple.

On cite souvent le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), qui demande la mise en œuvre de nombreuses industries liées, en amont comme en aval, « quand le bâtiment va tout va ».

La production automobile, la chimie, l’industrie alimentaire, constituent également des candidats sérieux, et pourraient contribuer à une réindustrialisation graduelle de l’espace économique national.

Une mission d’étude devrait permettre de repérer les secteurs entraînants et de les aider par une politique volontariste de l’État. Elle aurait deux intérêts : pérenniser les emplois ou les développer, et diminuer notre dépendance toxique au tout tourisme ou au tout service.

Le maintien de la cohérence territoriale

Enfin, un autre objectif reste de ne pas creuser les inégalités entre territoires, en favorisant Paris au profit du « désert » français, ou les métropoles par rapport aux campagnes, et donc d’introduire une dimension locale, afin d’éviter un trop fort déséquilibre régional et des concentrations trop massives d’activités portant atteinte à l’environnement.

La spécialisation intelligente de l’Union européenne, qui identifie des domaines d’activités compétitives, nous montre la voie.

À chaque région de faire un choix d’activités où elle excelle ou se montre compétitive, des technologies de pointe comme les microprocesseurs aux productions traditionnelles comme la viticulture, en passant par la production automobile.

C’est un réseau d’activités complémentaires qui doit être promu, afin d’éviter de créer des cathédrales dans le désert, coupées de leur environnement local.

Chaîne de production de véhicules électriques et hybrides Renault-Nissan à Flins-sur-Seine en France le 18 mai 2020. Martin Bureau/AFP

Les aides se répercuteront sur la structure régionale, en bénéficiant aux activités et industries liées locales. La Normandie vient ainsi de décider de renforcer son industrie pharmaceutique, pour des raisons stratégiques et pour favoriser la croissance du tissu local d’entreprises.

L’Île-de-France de son côté souhaite redonner une importance à son activité de production agricole dans le but de nourrir une partie de sa population et de limiter l’étalement urbain incontrôlé.

Seul le retour d’une vraie politique industrielle et d’aménagement du territoire, avec des objectifs clairs, permettra donc de remettre en marche la machine de production de biens et de produits manufacturés.

C’est également un levier qui nous protégera de manière efficace des atteintes sociales et économiques les plus violentes des futures crises et pandémies, tout en maintenant une balance environnementale satisfaisante à défaut d’être idéale.

Cela suppose du volontarisme, une vision claire et l’identification de cibles concrètes. Tout le contraire de l’argent hélicoptère ou des milliards accordés sans contrepartie certaine à de grandes sociétés dans des secteurs en perdition ou premiers pollueurs.

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