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Mirmande PatrimoineS Blogue

Archives Journalières: 12/07/2020

Petit guide du sexe à Pompéi

12 dimanche Juil 2020

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

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The Conversation

  1. Christian-Georges Schwentzel

    Professeur d’histoire ancienne, Université de Lorraine

 

Partenaires

Université de Lorraine

 

CC BY ND
La pose du « cheval érotique », fresque du lupanar de Pompéi. Wikimedia

Baiser (Galatée et Polyphème), fresque de Pompéi. Musée Archéologique, Naples. Wikipedia

Difficile dans ces conditions de mettre en valeur l’art pornographique romain qui constitue pourtant l’une des richesses du célèbre site archéologique.

Le sexe était omniprésent à Pompéi. Rares étaient les demeures qui ne possédaient pas leur peinture érotique, sans compter les nombreuses tavernes, les thermes publics ou encore les bordels, abondamment décorés d’images très explicites. Voici un petit catalogue des principales poses représentées. Attention, cette visite s’adresse à un public averti !

La pose du « cheval érotique »

Commençons par quelques préliminaires. Pour les Romains, il n’y avait rien de mieux que quelques baisers suaves. Ils embrassaient fréquemment les prostituées sur la bouche.

Ensuite, l’une des poses les plus représentées est le « cheval érotique » ou equus eroticus, en latin. La femme chevauche l’homme confortablement étendu sous elle. Il existe plusieurs versions de cette pose : la femme est agenouillée ou bien accroupie, en équilibre sur ses jambes ; ce qui facilite les mouvements de son bas-ventre.

« Cheval érotique », relief en marbre provenant de Pompéi. Musée archéologique, Naples. Wikipedia

Elle peut ainsi danser sur le sexe en érection qu’elle guide dans un mouvement pendulaire. Pour ne pas tomber en avant, elle prend parfois appui sur la tête de son partenaire. Autre variante : elle tourne le dos à l’homme et place ses mains sur ses genoux afin de bien conserver l’équilibre durant ses va-et-vient.

Cunnilingus

Le cunnilingus était considéré comme dégradant s’il était pratiqué par un homme important. « Lèche-vagin » était d’ailleurs, à l’époque, l’une des pires insultes pour un citoyen romain. Certaines riches Romaines se faisaient lécher par leurs esclaves, comme le raconte le poète latin Martial (Epigrammes IX), sans doute à l’insu de leurs maris, ou une fois devenues veuves.

Cunnilingus, fresque des thermes suburbains de Pompéi. Wikipedia

Sur une mosaïque des thermes de la Trinacrie, à Ostie, le port de Rome, on peut lire une bien étonnante inscription latine : statio cunnulingiorum ; c’est-à-dire « le coin des lécheurs de vagins ». S’agissait-il d’une expression humoristique seulement destinée à faire rire les clients, ou bien désignait-elle très sérieusement la pièce où des prostitués vendaient à des femmes les services de leur langue ?

Fellation

« Une épouse légitime et née libre n’avait pas à pratiquer la fellation », rappelle l’historienne Virginie Girod dans son livre sur la sexualité des Romaines.

Fellation, fresque des thermes suburbains, Pompéi. Wikipedia

Pour ce type de plaisir, les maîtres exploitaient leurs esclaves, filles ou garçons. La fellatrice comme le fellateur appartenaient à une condition sociale inférieure à leur partenaire, selon les codes de l’époque.

Les pauvres, voire les esclaves eux-mêmes, devaient se contenter des « louves », c’est-à-dire des prostituées qui œuvraient dans les lupanars et les tavernes. Des graffiti, laissés sur les murs de ces lieux de prostitution, témoignent du succès de certaines « suceuses » ou, au contraire, de l’insatisfaction de clients s’estimant mal servis. « Sabina, tu fais des fellations, mais tu ne les fais pas bien », se plaint un homme déçu. Les graffitis nous renseignent aussi sur les tarifs particulièrement bas de ces prestations considérées comme banales : 2 as (c’est-à-dire deux pièces de bronze seulement) pour une fellation rapide dans l’arrière-boutique d’une taverne. Le même prix qu’un repas pris sur le pouce ! Sans doute l’équivalent aujourd’hui de 6 ou 8 euros.

Levrette et sodomie

Sodomie ou levrette, fresque du lupanar, Pompéi. Wikipedia

Une relation plus longue était bien sûr plus chère. Il fallait louer une petite chambre, parfois une minuscule cellule ne disposant que d’un matelas posé sur une couche en briques.

Les fresques de Pompéi ne permettent pas toujours de bien voir si le client pénètre le vagin ou l’anus de sa partenaire. Levrette ou sodomie ? En général, le coït vaginal était pratiqué dans le cadre conjugal, le but du mariage étant de faire des enfants. Les prostituées, elles, devaient privilégier la sodomie. Elles évitaient ainsi de tomber enceintes et de se retrouver indisponibles pendant de longs mois.

Pompeii Casa del Ristorante. Wikipedia

Les fresques pompéiennes nous offrent de nombreuses variantes de ces coïts. L’homme à genoux pénètre la femme à quatre pattes devant lui. D’une main ferme, il maintient la croupe ou le dos de sa partenaire. Il lève un bras pour manifester son plaisir. La femme peut être passive ou active, bougeant les fesses pour guider le coït.

Sur une peinture, un jeune homme debout pénètre une femme allongée sur le dos, les jambes en l’air. Notez que, cette fois, c’est elle qui paraît éprouver un certain plaisir, si l’on en croit son bras droit relevé.

Coït vaginal ou sodomie, fresque de Pompéi. Musée Archéologique, Naples. Wikipedia

Une pornographie prophylactique et humoristique

Le terme « pornographie » est d’origine grecque. Il est composé de graphein (« écrire » ou « dessiner ») et de porné-, « prostituée ». D’un point de vue étymologique, est pornographique la représentation d’esclaves sexuels ou de prostitués des deux sexes, en action, ou soumis à des pénétrations. Exactement ce que représentent de nombreuses fresques de Pompéi.

Comme l’ont souligné quelques historiens, ces scènes jouaient un rôle prophylactique. Il s’agissait de provoquer chez le spectateur un rire ressenti comme bénéfique et susceptible d’écarter le malheur.

Dans les vestiaires des thermes dits « suburbains » (car ils se trouvent au sud de la ville), les peintures pouvaient aussi servir de point de repère. Le client gardait facilement en tête le type de coït figuré à l’endroit où il avait déposé ses vêtements. Une pornographie mnémotechnique en quelque sorte.

Mais l’art servait aussi à l’expression de la morale sexuelle du moment. En matière de sexe, les Romains distinguaient le licite et l’illicite. La sexualité était liée à des règles très strictes qui imposaient des comportements déterminés par le statut social de chaque individu.

Le citoyen romain dominant devait jouer un rôle perçu comme viril, sans quoi il était condamné par ses pairs. Les rapports sexuels impliquaient des relations de pouvoir entre dominants (citoyens romains, parfois riches maîtresses de maison) et dominés (esclaves, prostitués des deux sexes), même si l’opposition entre passivité et activité n’est pas pertinente. En effet, une prostituée, femme dominée par excellence, pouvait se montrer très active physiquement, notamment lorsqu’elle chevauchait son client.

Triolisme, fresque des thermes suburbains, Pompéi. Wikipedia

Une scène de triolisme visible dans les thermes suburbains pourrait revêtir une signification morale. On voit un homme sodomisé par un autre homme, alors qu’il est lui-même en train de pénétrer une femme à quatre pattes devant lui. Peut-être s’agit-il de l’épouse, surprise en flagrant délit d’adultère par son mari qui se venge ainsi en sodomisant l’amant de sa femme ?

Interpréter les fresques de Pompéi comme des représentations d’une sexualité épanouie et sans complexe serait un contresens. On n’y trouve pas l’éloge de l’amour libre mais des pratiques dictées par une morale sexuelle contraignante.

Le plaisir partagé entre deux amants consentants n’est guère mis à l’honneur. L’art érotique vante surtout la satisfaction, vue comme légitime, d’individus dominants qui exploitent les jouets sexuels vivants, mis à leur disposition par la prostitution et l’esclavage.

Toutes ces fresques n’en demeurent pas moins fascinantes, à la fois d’un point de vue esthétique et comme autant de témoignages du passé. Elles inspirent encore le présent, comme l’a montré, en 2013, une étonnante exposition au Contemporary Art Museum de Casoria, pas très loin des ruines de Pompéi.

Jair Bolsonaro a le coronavirus : quelles conséquences politiques ?

12 dimanche Juil 2020

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The Conversation

 

  1. Anthony Pereira

    Director, King’s Brazil Institute and Professor, Department of International Development, King’s College London

King's College London

CC BY ND
Jair Bolsonaro a annoncé qu’il avait été testé positif au COVID-19 le 7 juillet. Joedson Alves/EPA
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Le 7 juillet, Jair Bolsonaro a annoncé qu’il avait contracté le coronavirus. Le plus surprenant n’est pas que le président brésilien a été infecté, mais que cela soit arrivé siu tard. En effet, il avait été suspecté pour la première fois d’être porteur du virus en mars, lorsque plusieurs membres de son entourage ont été testés positifs après avoir rendu visite au président américain Donald Trump en Floride.

En mai, la Cour suprême du Brésil lui a ordonné de publier ses résultats médicaux : ils s’étaient alors révélés négatifs. De toute façon, le 24 mars, le président avait qualifié le coronavirus de « petite grippe » (gripezinha), ajoutant que s’il était contaminé, il ne s’inquiéterait nullement.

En avril, mai et juin, Bolsonaro a pris de nombreux bains de foule à Brasília sans porter de masque, au mépris des conseils des experts en santé publique. Il semblait convaincu que personne n’avait le droit de lui dire ce qu’il devait faire.

La nouvelle que Bolsonaro a fini par attraper le Covid-19 ne constitue donc certainement pas un choc. Mais cette situation nouvelle soulève toutefois des questions politiques difficiles sur le comportement personnel du président pendant la crise, sur la réponse de son gouvernement à la pandémie et, aussi, sur ses liens avec Donald Trump.

La mauvaise gestion de l’épidémie au Brésil

Lors de la conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé qu’il avait été testé positif, Bolsonaro a porté un masque – alors même que quelques jours auparavant il avait opposé son veto à l’utilisation obligatoire des masques dans les magasins et les bâtiments publics. Il a déclaré avoir fait le test uniquement parce qu’il craignait de transmettre le virus à d’autres personnes. Cette soudaine inquiétude pour les autres contrastait avec l’insouciance de certains de ses récents commentaires sur le Covid-19, comme son bravache : « Nous allons tous mourir un jour. »

On aurait tort de s’attendre à ce qu’il suive en bloc les conseils de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; mais dans la même conférence de presse, il a déclaré qu’il s’isolerait dans son bureau et annoncé qu’il avait annulé deux voyages prévus en dehors de Brasília. Il se pourrait que le président se soit désormais pris de respect pour le virus.

Cela soulève la question de la réaction de son gouvernement à la crise qu’il a provoquée. La gestion de la pandémie par le Brésil a été l’une des pires au monde. Le président s’est opposé à la mise en place de vastes mesures de confinement, estimant que seules les personnes âgées et vulnérables devaient rester à la maison tandis que tous les autres devaient retourner à l’école et travailler immédiatement.

Toutefois, en avril, la Cour suprême du Brésil a décidé que les maires et les gouverneurs avaient la prérogative d’imposer leurs propres règles face à l’urgence sanitaire – une décision que Bolsonaro a été contraint d’accepter. Les deux plus grandes villes du Brésil, São Paulo et Rio de Janeiro, sont en pleine phase de relâchement progressif de leurs mesures de confinement, mais si le nombre de cas devait augmenter, elles disposent de l’autonomie nécessaire pour réimposer des mesures plus strictes de confinement.

En avril, 20 des 27 gouverneurs ont signé une lettre ouverte adressée à Bolsonaro et critiquant sa gestion du coronavirus.

Avant la pandémie, Bolsonaro avait déjà rompu avec plusieurs gouverneurs du Brésil – y compris certains de ses anciens alliés –, dont le gouverneur de São Paulo, João Doria, qui est considéré comme un rival politique potentiel. Bolsonaro a également rompu avec Wilson Witzel, le gouverneur de Rio, qu’il soupçonne d’être à l’origine des enquêtes anti-corruption sur son fils Flavio. Witzel lui-même fait actuellement l’objet d’une enquête de la police fédérale pour détournement présumé de fonds publics destinés au système de santé.

Des styles similaires. Michael Reynolds/EPA

Les liens avec Trump

Bolsonaro a déclaré avoir ressenti les premiers symptômes du coronavirus le 5 juillet, au lendemain d’un barbecue en compagnie de Todd Chapman, l’ambassadeur américain au Brésil. Des photos de l’événement, sur lesquelles on voyait le ministre des Affaires étrangères, Ernesto Araújo, et le fils du président, Eduardo Bolsonaro, ont montré que personne ne portait de masque ou ne pratiquait la distanciation sociale.

Sur Twitter, Bolsonaro a fait l’éloge du discours prononcé par Trump le 4 juillet au Mont Rushmore, saluant « les mots d’un grand homme d’État ».

Bolsonaro s’est sans aucun doute inspiré de Trump dans sa réponse au coronavirus. Il a minimisé la gravité du virus et fait pression pour la réouverture des services publics et des entreprises dans les États du Brésil. Il a également pris de l’hydroxychloroquine, un médicament antipaludique, y compris depuis qu’il a été testé positif, et a essayé de l’introduire dans les services de santé des États, malgré les inquiétudes relatives à son efficacité contre le Covid-19. Comme Trump, il a également critiqué l’OMS.


À lire aussi : Hydroxychloroquine for COVID-19: A new review of several studies shows flaws in research and no benefit


La dévotion que Bolsonaro voue à Trump n’a pas endigué l’effondrement de sa cote de popularité, qui est encore plus basse que celles de Trump, s’élevant aujourd’hui à environ 32 % d’après un récent sondage CNI/Ibope. L’approbation de l’action de Bolsonaro semble avoir chuté dans tous les segments de la population, sauf chez les ménages les plus pauvres, peut-être parce que certaines familles pauvres de cette catégorie bénéficient de mesures de soutien du gouvernement.

Le nombre de décès dus au coronavirus au Brésil – presque certainement sous-estimé – était de 66 741 le 8 juillet. Si Trump ne parvient pas à se faire réélire en novembre, son ami brésilien, qui espère pour sa part être réélu en 2022, pourrait commencer à se sentir assez seul.

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