• Actualités régionales
    • Communes limitrophes
    • Régionales
  • Adhésion
  • André Lhote
  • Au-delà du 14 juillet, des interrogations tenaces sur l’usage des armées
  • Auteurs morts en 17, (déjà…)
  • BD « Sciences en bulles » : À la recherche des exoplanètes
  • Bonnes feuilles : Le château d’If, symbole de l’évasion littéraire
  • Comment la lecture enrichit l’éducation des enfants
  • Corruption, contrebande : le drame de Beyrouth et la question de la sécurité dans les zones portuaires
  • Des crises économiques à la crise de sens, le besoin d’une prospérité partagée
  • Evènements
  • Lecture : comment choisir un album qui peut vraiment plaire aux enfants
  • L’économie fantôme de l’opéra
  • L’Europe s’en sortirait-elle mieux sans l’Allemagne ?
  • Maladie de Lyme : attention au sur-diagnostic !
  • Mirmande
    • Pages d’histoire
    • AVAP et PLU
    • Fonds de dotation et patrimoine
  • NutriScore : quand l’étiquetage des aliments devient prescriptif
  • Penser l’après : Le respect, vertu cardinale du monde post-crise ?
  • Podcast : le repos, une invention humaine ?
  • Prévoir les changements climatiques à 10 ans, le nouveau défi des climatologues
  • Qui sommes-nous?
  • Réforme de la taxe d’habitation… et si la compensation financière n’était pas le seul enjeu ?
  • Revues de presse et Chroniques
  • S’INSCRIRE AU BLOGUE
  • Scène de crime : quand les insectes mènent l’enquête
  • The conversation – Changement climatique : entre adaptation et atténuation, il ne faut pas choisir
  • Une traduction citoyenne pour (enfin) lire le dernier rapport du GIEC sur le climat

Mirmande PatrimoineS Blogue

~ La protection des patrimoines de Mirmande.com site

Mirmande PatrimoineS Blogue

Archives Journalières: 25/08/2020

Alexeï Navalny critique le Kremlin depuis longtemps. S’il a été empoisonné, pourquoi maintenant ?

25 mardi Août 2020

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

≈ Poster un commentaire

 

The Conversation

 

Alexeï Navalny critique le Kremlin depuis longtemps. S’il a été empoisonné, pourquoi maintenant ?

  1. William Partlett

    Associate Professor, University of Melbourne

University of Melbourne

 

CC BY ND
Alexeï Navalny
Le 26 décembre 2019, Alexeï Navalny se tient à quelques pas de deux agents de police lors d’une perquisition menée dans les bureaux de son Fonds anti-corruption (FBK), à Moscou. Dimitar Dilkoff/AFP
  •  Adresse électronique
  •  Twitter4
  •  Facebook56
  •  Linkedin
  •  Imprimer

Alexeï Navalny, chef de file de l’opposition en Russie, est actuellement entre la vie et la mort après avoir été apparemment empoisonné en Sibérie. À la demande de sa famille, il a été transféré samedi matin en Allemagne à bord d’un avion médicalisé à l’issue d’un bras de fer de plus de 24 heures avec les autorités russes, qui ne voulaient pas autoriser son transfert, affirmant qu’il était intransportable (une affirmation contestée par l’entourage de l’opposant, qui a affirmé que les réticences des officiels russes étaient dues à la volonté de dissimuler le fait que Navalny avait été empoisonné).

À Tomsk, des sympathisants lui auraient demandé, la veille du jour où il est tombé malade, pourquoi il n’était pas encore mort.

Il a répondu que sa mort ne servirait pas les intérêts de Poutine car elle ferait de lui un martyr.

Qui est Alexeï Navalny ?

L’opposant, qui a fait l’objet de nombreuses attaques au fil des ans, est le principal leader de l’opposition russe. Âgé d’à peine 44 ans, cet avocat moscovite s’est fait connaître avec ses posts de blog dénonçant la corruption.

Il est ensuite passé à la vitesse supérieure, transformant son activisme sur les réseaux sociaux en organisation financée de façon participative, le Fonds de lutte contre la corruption, qui publie fréquemment des vidéos sur YouTube et des rapports bien ficelés sur la corruption de haut niveau qui entache le gouvernement russe.

En 2017, « Vous n’avez pas le droit de l’appeler Dimon », l’une des enquêtes les plus retentissantes du Fonds de lutte contre la corruption, met en évidence la fortune colossale de Dmitri Medvedev (ancien président et premier ministre russe). Les sous-titres français sont disponibles dans les paramètres de la vidéo.

Ouvertement opposé à Vladimir Poutine, c’est lui qui, en une formule qui a depuis fait flores, a qualifié le parti au pouvoir, Russie Unie, de « parti des voleurs et des escrocs ». Il s’est également porté candidat à la mairie de Moscou en 2013 (récoltant officiellement 27 % des suffrages, un score qu’il a jugé largement inférieur à son résultat réel, exigeant sans succès un recomptage des voix) et a tenté de défier Poutine à l’élection présidentielle de 2018, mais il a été déclaré inéligible en raison d’une condamnation pour corruption dont le caractère politique laisse peu de doutes.

Pour faire vivre son mouvement, il a créé un vaste réseau de bureaux dans toute la Russie et dirige actuellement le parti politique Russie du futur, qui n’est toujours pas enregistré.

L’homme ne fait pas l’unanimité. Certaines de ses prises de position sont critiquées par des membres de l’opposition moscovite, notoirement divisée, et notamment son soutien à l’annexion de la Crimée ainsi que ses liens avec les nationalistes.

Mais il ne fait aucun doute que ses opinions et son militantisme lui ont valu l’attention des autorités. Il a été emprisonné à plusieurs reprises sur la base d’accusations d’ordre administratif et son frère a été incarcéré durant trois ans. Il a également été perquisitionné à de nombreuses reprises et a reçu de la teinture verte au visage, ce qui a endommagé sa vue.

Ces derniers mois ont été marqués par une nette intensification de la pression mise par les autorités. En juillet, Navalny a été obligé d’annoncer la fermeture de sa fondation en raison des lourdes amendes qui lui avaient été infligées.

Ce militantisme n’empêche toutefois pas Navalny d’employer sur les réseaux sociaux un ton étonnamment léger et d’afficher une vie normale, comme en témoignent ses photos prises en famille ou le montrant en train de faire son jogging dans un parc de Moscou.

Il est incontestable qu’il est l’un des hérauts d’une nouvelle génération de Russes ne craignant pas de critiquer le régime et qui, après un siècle de bouleversements cauchemardesques, aspirent à vivre dans un « pays normal ».

Cette normalité ne sera atteinte que si la Russie renonce à sa posture rétrograde et post-impériale héritée de la Guerre froide, et devient un pays tourné vers l’avenir, désireux de se doter d’écoles, d’infrastructures et de systèmes de santé dignes de ce nom.


À lire aussi : Russie : les faux semblants du scrutin constitutionnel


Poutine fait face à de nombreux défis

L’empoisonnement présumé de Navalny survient à un moment critique pour Poutine et le Kremlin. Depuis l’élection de 2018, la popularité du président, en net déclin, a atteint en mai dernier le niveau historiquement bas de 59 %, selon un institut de sondage indépendant.

La pandémie de coronavirus a accéléré cette chute, le virus ayant mis en lumière l’état déplorable des services de santé dans tout le pays. On a vu récemment une illustration de cette « lassitude envers Poutine » dans l’Extrême-Orient russe, où la décision du Kremlin de mettre le gouverneur en prison a déclenché des manifestations monstres le mois dernier.

Ces dernières semaines, des milliers de personnes ont manifesté contre Poutine à Khabarovsk, dans l’Extrême-Orient russe. Igor Volkov/AP

Le Kremlin a réagi à cette popularité en berne en lançant une vaste réforme constitutionnelle bien orchestrée destinée à renouveler le soutien de la population à Poutine et à son régime.

Dans le même temps, la répression contre l’opposition s’est durcie. On a notamment assisté à une purge des principaux professeurs de droit constitutionnel de l’une des universités les plus prestigieuses de Moscou.

En outre, un mouvement de protestation généralisé s’est répandu dans la Biélorussie voisine – l’un des alliés indéfectibles de la Russie – à la suite de soupçons d’élections truquées. Plus de 200 000 personnes ont manifesté la semaine dernière pour exiger la démission du président Alexandre Loukachenko.

En plus d’avoir galvanisé un grand nombre de jeunes Russes, qui demandent les mêmes changements dans leur pays, ce mouvement contestataire a probablement semé la panique au Kremlin, où les manifestations massives sont perçues comme une menace existentielle pour le contrôle qu’exercent les dirigeants sur le système politique.

Loukachenko en a appelé à Poutine pour qu’il intervienne en Biélorussie et l’aide à se maintenir au pouvoir. Mikhail Klimentyev

Qui a pu empoisonner Navalny ?

Difficile, dans ce contexte, de savoir qui est responsable de l’empoisonnement présumé de Navalny.

S’il s’agit bien d’un empoisonnement, il s’inscrit indubitablement dans la série des « maladies » douteuses qui affectent les individus perçus comme une menace par l’État russe.

Parmi les exemples les plus connus, citons l’utilisation probable de l’agent neurotoxique Novitchok par les services de sécurité russes pour empoisonner Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury, au Royaume-Uni, en 2018.

Une femme tient une pancarte proclamant « Navalny a été empoisonné » lors d’une manifestation à Saint-Pétersbourg le 20 août 2020. Anatoly Maltsev/EPA

D’autres cas d’empoisonnement potentiels sont moins connus. Toujours en 2018, l’un des principaux membres du groupe contestataire Pussy Riot, Piotr Verzilov, semble également avoir été empoisonné.

Et si le fait de transformer Navalny en martyr ne semble pas arranger le Kremlin en ce moment, il est possible que l’attaque soit le fait d’éléments incontrôlés au sein de la sécurité de l’État, menacés par les révélations anticorruption de Navalny. Comme l’a dit un commentateur britannique :

« Qu’est-ce qui est le plus effrayant, un État qui tue ou un État incapable de maîtriser ses tueurs ? »

S’il s’avère qu’il s’agit d’un empoisonnement, il est peu probable que nous sachions un jour avec certitude qui l’a ordonné. Mais le message adressé à ceux qui critiquent le régime actuel est effrayant. Et il rappelle, de façon lugubre, à la prochaine génération russe qu’elle ne vit pas (encore) dans un « pays normal ».

août 2020
L M M J V S D
 12
3456789
10111213141516
17181920212223
24252627282930
31  
« Juil   Sep »

Stats du Site

  • 102 554 hits

Liens

  • Associations-patrimoines
  • La Fédération d'environnement Durable
  • Moelle Osseuse
  • Visite de Mirmande
août 2020
L M M J V S D
 12
3456789
10111213141516
17181920212223
24252627282930
31  
« Juil   Sep »

Commentaires récents

Belinda Cruz dans Donald Trump positif à la Covi…
ewan Pacific rim dans Elizabeth II, une reine modern…
protodiacre dans Mikhaïl Gorbatchev, figure emb…
protodiacre dans Mikhaïl Gorbatchev, figure emb…
ewan Pacific rim dans Martinique : comment les…

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Rejoignez 172 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…