• Actualités régionales
    • Communes limitrophes
    • Régionales
  • Adhésion
  • André Lhote
  • Au-delà du 14 juillet, des interrogations tenaces sur l’usage des armées
  • Auteurs morts en 17, (déjà…)
  • BD « Sciences en bulles » : À la recherche des exoplanètes
  • Bonnes feuilles : Le château d’If, symbole de l’évasion littéraire
  • Comment la lecture enrichit l’éducation des enfants
  • Corruption, contrebande : le drame de Beyrouth et la question de la sécurité dans les zones portuaires
  • Des crises économiques à la crise de sens, le besoin d’une prospérité partagée
  • Evènements
  • Lecture : comment choisir un album qui peut vraiment plaire aux enfants
  • L’économie fantôme de l’opéra
  • L’Europe s’en sortirait-elle mieux sans l’Allemagne ?
  • Maladie de Lyme : attention au sur-diagnostic !
  • Mirmande
    • Pages d’histoire
    • AVAP et PLU
    • Fonds de dotation et patrimoine
  • NutriScore : quand l’étiquetage des aliments devient prescriptif
  • Penser l’après : Le respect, vertu cardinale du monde post-crise ?
  • Podcast : le repos, une invention humaine ?
  • Prévoir les changements climatiques à 10 ans, le nouveau défi des climatologues
  • Qui sommes-nous?
  • Réforme de la taxe d’habitation… et si la compensation financière n’était pas le seul enjeu ?
  • Revues de presse et Chroniques
  • S’INSCRIRE AU BLOGUE
  • Scène de crime : quand les insectes mènent l’enquête
  • The conversation – Changement climatique : entre adaptation et atténuation, il ne faut pas choisir
  • Une traduction citoyenne pour (enfin) lire le dernier rapport du GIEC sur le climat

Mirmande PatrimoineS Blogue

~ La protection des patrimoines de Mirmande.com site

Mirmande PatrimoineS Blogue

Archives Journalières: 01/10/2020

Deuxième article du jour : 5G La 5G, une nouvelle phase de la révolution digitale – mais plutôt pour 2025-2035

01 jeudi Oct 2020

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

≈ Poster un commentaire

Que va changer la 5G ? Jack Sloop / Unsplash , CC BY

  1. Valery MichauxEnseignant-Chercheur – HDR, Neoma Business School

Déclaration d’intérêts

Valery Michaux ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

Neoma Business School

Neoma Business School apporte un financement en tant que membre adhérent de The Conversation FR.

Voir les partenaires de The Conversation France

CC BY NDNous croyons à la libre circulation de l’information

Entre le 20 septembre et le 30 septembre 2020 seront lancées en France les enchères sur les fréquences de la 5G. Entre enthousiasme et crainte, les tensions entre les promoteurs et les détracteurs sont fortes. La 5G peut-elle être une révolution, à court, moyen, long terme ?

La 5G en quelques mots

La 5G est la cinquième génération en matière de réseau de téléphonie mobile. Elle repose sur une technologie cellulaire à haut débit. Il s’agit d’une norme internationale sur laquelle tout le monde s’est accordé. Elle permettra d’offrir un service « sans couture » à l’échelle planétaire.

Stricto sensu, la 5G apporte une amélioration d’un facteur 10 par rapport à la 4G, tant pour le débit que pour le temps de latence. Le débit concerne la quantité de données. Le temps de latence désigne la rapidité de transit d’une donnée entre le moment où elle est envoyée et celui où elle est reçue. Débit et latence vont permettre une instantanéité des échanges. Dans un premier temps, on pourra faire ce que l’on fait aujourd’hui avec son smartphone, mais beaucoup plus rapidement.

Temps de latence en fonction des usages potentiels. CIGREF, CC BY-NC

Le moteur majeur du développement de la 5G restera au démarrage les limites de la 4G et les problèmes d’encombrement de la bande passante auxquels nous faisons déjà face. Néanmoins, ce sont les nouveaux usages potentiels qu’elle rend possibles qui vont dans un second temps servir de locomotive. En effet, la 5G offre une capacité à connecter un nombre croissant d’objets aux humains et d’objets ensemble. On annonce 1 million d’objets connectés au km². La 5G représente une « potentialité » technologique… ce qui ne dit rien de ce qui peut réellement se passer. Par exemple, en 2013, on prévoyait 50 milliards d’objets connectés en 2020, mais fin 2019, on avait seulement 7,6 milliards d’objets connectés, si on exclut les ordinateurs et les smartphones.https://www.youtube.com/embed/EpzF2JOgiwE?wmode=transparent&start=0La 5G c’est aussi une promesse de nombreuses applications dans le domaine de la santé (Source T-Mobile).

De la difficulté à appréhender l’influence future des technologies

Quand on cherche à appréhender l’impact d’une technologie, on surestime les changements induits à court terme en se laissant influencer par des effets de mode. On nous annonce depuis quelques années que la blockchain révolutionnerait la finance. On attend toujours.

Mais si on surestime la vitesse de diffusion des innovations à court terme, on sous-estime par contre les transformations induites par les technologies à plus long terme – c’est le paradoxe relevé par Bill Gates. Les bouleversements induits peuvent être très profonds au sein de la société.

2010-2020 : 4G, une réelle révolution sociétale

Pour mieux comprendre la dynamique de la révolution 5G, il est indispensable de comprendre la dynamique des quatre révolutions télécoms précédentes : 1G, 2G avec EDGE et GSM, 3G et 4G constituent des révolutions très lentes. La 3G, qui a émergé au niveau recherche dans les années 1990, a fait l’objet de premières offres commerciales en 2001 un peu partout dans le monde. Elle a pris une bonne quinzaine d’années pour arriver à son apogée, période durant laquelle le monde bascule du téléphone filaire au smartphone.https://www.youtube.com/embed/SCrkZOx5Q1M?wmode=transparent&start=0La 5G va débloquer des applications de réalité virtuelle bloquée par les problèmes de débit en 4G : exemple, l’immersion totale en réalité virtuelle dans Google Earth.

De même, les premières offres commerciales de la 4G apparaissent entre 2009 et 2011, après 10 ans de recherche. À cette époque, l’iPhone était sorti il y a à peine 3 ans et Apple nous initiait à un tout nouvel objet : la tablette. On n’avait encore jamais entendu parler d’Uber, lancé en 2009, de Airbnb lancé en 2008 ou de Netflix qui était tout juste en train de tester le streaming. 10 ans après, on mesure la distance avec ces années 2010 et les profondes transformations de notre paysage quotidien. La 4G a été une vraie révolution sociétale. Il n’est donc pas exclu que la 5G puisse bouleverser aussi notre quotidien en seulement 10 ans.

En réalité, les transformations observables aujourd’hui ne sont pas dues seulement à la 4G, mais à la convergence de la 4G, du streaming, du cloud et du wifi. D’une part, cette convergence a révolutionné notre façon de nous informer, d’acheter, d’échanger, de regarder la télévision. D’autre part, elle a rendu la « révolution cloud » possible : le secteur informatique dans les entreprises s’est renouvelé complètement avec de nouvelles manières de stocker et d’analyser les données. Une simple PME de 20 personnes peut « louer » aujourd’hui une intelligence artificielle pour quelques heures en fonction de ses besoins.

2025-2035 : la 5 G, une nouvelle phase de la mutation digitale

La 5G, elle, a émergé dans la recherche au milieu des années 2010. Il existe déjà quelques offres commerciales dans quelques pays, souvent d’ailleurs à l’échelle seulement d’un quartier restreint : États-Unis, Corée du Sud, Chine, Espagne, Italie, Allemagne, Royaume-Uni et Suisse. En dehors de quelques expérimentations, en France, on en est simplement aujourd’hui à la négociation des fréquences avec les opérateurs pour une ouverture commerciale à la fin de l’année 2020 voire au début de l’année 2021.https://www.youtube.com/embed/-E-2_7QbTP0?wmode=transparent&start=0Exemple d’un projet qui pourrait potentiellement démarrer avec l’arrivée de la 5G : au lieu d’écouter la radio, le chauffeur d’une voiture autonome va s’immerger dans une réalité virtuelle utilisant les mouvements de la voiture.

Néanmoins, les opérateurs télécoms installent plutôt une 4G+ qu’une « vraie 5G » en continuant à utiliser le cœur des réseaux 4G tout en ajoutant petit à petit des antennes 5G. Les nouveaux smartphones 5G pourront bénéficier de cette première avancée dès cette année. Les opérateurs n’annoncent la « vraie 5G », ou 5 G Standalone, avec une infrastructure réseau dédiée, qu’à l’horizon 2023-2025. En effet, les investissements nécessaires sont colossaux. L’apogée de la 5G est donc plutôt pour 2035, sauf accélération inattendue. Il est d’ailleurs possible que la 4G et la 5G cohabitent encore un bon moment. La 5G permettra de faire converger les autres réseaux et jouera le rôle d’un réseau des réseaux.

La 6G émerge déjà dans le monde de la recherche, mais il faudra compter au moins une dizaine d’années pour un démarrage.

Comme pour la 4 G, ce n’est pas la 5 G qui va révolutionner le monde, mais une convergence technologique qui va d’abord se faire sentir dans les entreprises : le « cloud distribué », ou edge computing, c’est-à-dire le stockage et l’analyse des données au plus proche de l’utilisation et des besoins, l’intelligence artificielle, la réalité augmentée et la réalité virtuelle (qui étaient bloquées par les débits limités de la 4 G), la robotisation ainsi que l’industrie des objets connectés. Toutes ces technologies vont se nourrir les unes des autres progressivement pour amplifier les potentialités de la transformation digitale.https://www.youtube.com/embed/L97YWDtiFOs?wmode=transparent&start=0CES 2020 : quels projets seront rendus possibles par la 5G pour rendre nos villes plus intelligentes et écologiques.

Potentiellement, cette convergence pourrait apporter des solutions innovantes dans les domaines de la santé, de l’énergie, de la production industrielle, de la sécurité publique, de la mobilité comme de la formation et de l’entertainment entre autres. La course entre les acteurs a déjà commencé comme l’illustre la guerre économique qui entoure Huawei.

Quels freins à la 5G ?

En prospective, pour appréhender les transformations futures, il faut non seulement s’intéresser à la dynamique que peuvent créer les nouveaux usages, mais aussi aux facteurs qui peuvent freiner l’adoption des nouvelles technologies. Le frein majeur au développement de la 5G sera sociétal. Des craintes d’un nouvel ordre sont apparues avec la révolution 4 G, et elles sont en train de s’amplifier avec l’arrivée de la 5G.

Encore plus qu’aujourd’hui, on pourra tout connaître en permanence de nos faits et gestes tant en tant que citoyens, usagers, patients ou consommateurs. Quelles limites voudront nous donner à cette intrusion potentielle continue dans nos vies privées ? Les débats ne font que commencer, portés par des associations et des collectifs qui dénoncent une future société de surveillance. Corollaire à cette connexion permanente, les risques de cybersécurité, de cybercrimes et de cyberterrorisme risquent d’être décuplés. Les défaillances techniques peuvent aussi avoir des répercussions plus fortes étant donné le nombre d’objets connectés possibles.

Les dangers pour la santé font également polémiques. La 5G utilise des ondes à haute fréquence qui sont très locales. Les antennes vont donc se multiplier. Pour l’instant, les études ne démontrent ni un effet nocif ni un effet inoffensif. Mais pour prendre un temps de recul, 180 scientifiques et médecins de 37 pays différents ont déjà demandé à l’Union européenne un moratoire. Des régions en France comme la Corse ou des élus de grandes villes en font autant.https://www.youtube.com/embed/EDtT1tlp4YQ?wmode=transparent&start=0

Enfin, la 5G est-elle « meilleure » ou « pire » pour la planète que la 4G ? Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui tirent la sonnette d’alarme sur la pollution digitale énergivore qui se développe. La 5G est potentiellement meilleure, car elle correspond à des rayonnements ciblés sur mesure contrairement à la 4G qui diffuse son rayonnement en continu sur un ensemble géographique. Elle serait également plus économe en énergie. Néanmoins, de nombreux experts sont prudents : l’explosion potentielle des usages et des objets connectés peut très bien limiter ces deux avantages. Ici aussi, la société va devoir faire des arbitrages.

Yachts à moteur et écologie de (com)plaisance

01 jeudi Oct 2020

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

≈ Poster un commentaire

Auteur

  1. Michel VilletteProfesseur de Sociologie, Chercheur au Centre Maurice Halbwachs ENS/EHESS/CNRS
, professeur de sociologie, AgroParisTech – Université Paris-Saclay
Université Paris-Saclay
Agro ParisTech
CC BY NDNous croyons à la libre circulation de l’information

Republier cet article

Bateau à moteur sur l'eau.
En 2019, quelque 769 500 bateaux de plaisance à moteur étaient immatriculés en France. Pexels, CC BY-SA

Mettons-nous un instant à la place d’un de ces nombreux vacanciers du mois d’août, installé sur une plage de Méditerranée à quelques encablures de la marina où s’alignent des bateaux à moteur de toutes tailles, du pneumatique de cinq mètres équipé d’un hors-bord de 25 ch, à l’énorme yacht poussé par de puissants moteurs, sans parler de ces moustiques des mers que sont les jet-ski.

Qu’observons-nous sur la plage ? Un nombre de décibels supérieur ou égal à celui d’une rue parisienne aux heures de pointe, une vague odeur d’essence, quelques reflets moirés à la surface de l’eau, des trains de vagues aberrants qui déferlent alors qu’il n’y a ni vent, ni houle.

Encombrements des ports

Lancez-vous maintenant sur un frêle esquif à voile ou à rames, dans l’espoir de retrouver le charme discret de la navigation de plaisance d’autrefois. Aux abords d’une de ces monstrueuses marinas, vous allez être secoué, bousculé, agressé par le bruit des moteurs et par les vagues croisées et anarchiques que soulèvent en permanence les engins défilant comme sur une autoroute, le matin vers le large, et le soir vers le port.

Le 31 août 2019, 769 500 bateaux de plaisance à moteur étaient immatriculés en France, dont 40 % construits par des chantiers français. Entre septembre 2018 et septembre 2019, ce parc s’est augmenté de 9 508 unités dont 3 148 faisaient moins de cinq mètres et 2 400 étaient des engins pneumatiques.

Les marinas sont souvent au fond d’une baie. Comme le bruit des multiples bateaux à moteur rend le fond de baie infréquentable, un nombre toujours croissant d’amateurs cherche à s’équiper, selon leurs moyens, de bateaux assez rapides pour sortir de la baie et atteindre la fameuse plage calme et solitaire qui se trouverait là-bas, de l’autre côté de la pointe…

Port avec des yachts
Les ports encombrés par les nombreux bateaux de plaisance. Auteur

Oui, mais voilà ! Comme tous les bateaux ont la même idée au même moment, la fameuse plage supposée sauvage, se transforme au mois d’août en piscine municipale tout aussi encombrée et bruyante que le fond de la baie, tandis que le « charmant petit village en bord de mer » que les plaquettes publicitaires persistent à vanter, est devenu un immense parking nautique aux allures de zone industrielle.

Les Français sont attachés aux vacances d’été en bord de mer. On pourrait donc s’attendre à ce que ce motonautisme, fort peu écologique, fasse l’objet d’indignations, de commentaires, d’études et de recherches, afin de proposer des loisirs nautiques plus conformes à l’idéal du retour à la nature. Ce n’est pourtant pas ce que l’on observe.

Qu’il s’agisse de publications scientifiques, de décisions administratives, d’articles de presse ou de sites Internet, on ne trouve presque aucune trace du souci de protéger la majorité des vacanciers – qui n’ont pas de bateau de plaisance à moteur – contre les nuisances de la minorité qui en utilisent.

Curieusement, l’attention du public a été portée sur les effets nocifs des bruits de moteur sur la faune marine. Des études scientifiques ont montré l’effet dévastateur des bruits marins sur les baleines et les dauphins. L’impact des moteurs marins sur la faune aquatique a même fait l’objet d’un rapport au Sénat.

Pendant ce temps, l’impact des mêmes moteurs sur la catégorie des homo sapiens en vacances ne semble pas intéresser grand monde. À ma connaissance, aucune étude scientifique du niveau sonore sur les plages proches d’une marina en période estivale n’a été réalisée.

Jet-ski
Les nuisances sonores des moteurs pour les humains ne semblent déranger personne. Auteur

Un article publié dans le journal Corse Matin donne pourtant une idée de l’intensité du trafic en pleine saison. Au port de Saint-Florent (Haute-Corse), ce sont chaque jour d’été plus de 200 bateaux qui quittent le port ou y arrivent, généralement entre 16 heures et 19 heures. Comme en témoigne David Donnini, le directeur de la capitainerie, « on observe une diminution du nombre de bateaux inférieurs à 17 mètres, et une augmentation de ceux supérieurs à 25 mètres de long ».

Tandis qu’Anne Hidalgo tente à grands frais de chasser les voitures de Paris, la réglementation et les décisions administratives semblent particulièrement rares et timorées lorsqu’il s’agit de faire évoluer le tourisme nautique le long de nos côtes où prolifèrent pourtant des véhicules de loisir à moteurs bruyants, polluants, consommateurs d’hydrocarbure et émetteur de CO2, agressant la faune et la flore aquatique tout autant que les humains.

Décisions timorées

Le CidB (Centre d’information sur le bruit) a rassemblé quelques informations sur ce sujet. Il signale que le préfet pourrait en principe, encadrer ou interdire la pratique du jet-ski, comme de toute autre embarcation à moteur. De même qu’en principe, un maire pourrait intervenir afin de réprimer les atteintes à la tranquillité publique.

Mais le fera-t-il, alors que les municipalités concernées tirent l’essentiel de leurs ressources de la location des emplacements dans les marinas ?

Comme le rappelle le Cidb :

« En 2007, le maire de Cannes avait interdit par arrêté l’usage d’une cale de mise à l’eau sur le port du Mourré Rouge à tout engin nautique à moteur en raison “des constats réguliers et systématiques des nuisances sonores”. Le plan de balisage du plan d’eau de la commune, adopté conjointement avec le préfet, s’était révélé insuffisant pour mettre fin aux nuisances sonores. Malheureusement pour les riverains, l’arrêté municipal a été jugé illégal par la justice en 2018. Les nuisances résultaient du non-respect du plan de balisage par les jetskieurs et non de l’insuffisance du plan. De plus, il s’agissait de la seule cale de mise à l’eau de la commune. Pour les juges, la restriction du maire était trop générale ».

Les quelques tentatives limitées de réglementation ne font que confirmer notre analyse : la question des nuisances engendrées par les navires de plaisance à moteur est un thème orphelin qui n’a intéressé jusqu’ici ni les chercheurs, ni le législateur, ni les autorités publiques locales, ni les médias.

Lorsqu’on considère les discours passionnés que suscitent les sujets liés à l’écologie, on peut s’étonner que la question des nuisances provoquées par les navires de plaisance à moteur éveille si peu d’intérêt. Pourtant, les utilisateurs de ces bateaux ne font que des ronds dans l’eau pour le plaisir. Il devrait donc être possible de leur proposer de s’amuser autrement, d’autant que ces usagers eux-mêmes, se plaignent du bruit que fait leur moteur !

Une réglementation à faire évoluer

Paddles, planches à voile, kitesurf, kayak de mer et voiliers sont des engins nautiques à promouvoir. On peut espérer que des moteurs électriques et une nouvelle conception de l’architecture des bateaux à moteur, moins agressive, permettra dans le futur une réduction du niveau sonore, des vagues induites par leur passage, de la consommation de pétrole et des émissions de CO2. Mais en attendant, que faire de l’immense parc des bateaux à moteur bruyants et polluants déjà construits ? Et comment empêcher le nombre de ces bateaux polluants d’augmenter chaque année ?

Une évolution de la réglementation semble souhaitable. Elle passe probablement par une stricte limitation de la vitesse autorisée dans une zone côtière suffisamment vaste pour que la protection des riverains soit mieux assurée. Elle passe sans doute aussi par une forte taxation des bateaux bruyants et polluants, qu’ils soient neufs ou d’occasion et pourquoi pas, par l’interdiction pure et simple des jet-ski et des moteurs particulièrement bruyants.

Personnes qui font du paddle.
Il existe de nombreuses activités nautiques saines pour l’environnement. Needpix, CC BY

À la différence d’autres industries nautiques européennes qui produisent majoritairement des bateaux à moteur, l’industrie nautique française est traditionnellement spécialisée dans la production de voiliers. Elle pourrait donc tirer avantage d’une politique volontariste visant à limiter les nuisances de la navigation de plaisance.

Sans doute faudrait-il faire évoluer aussi le « permis de conduire en mer les navires à moteur », un permis qui tient lieu d’apprentissage de la mer, mais qui orientent les consommateurs précisément vers les engins les plus polluants, qui sont d’ailleurs ceux qu’utilisent formateurs et examinateurs.

La lenteur, la méditation, l’adaptation respectueuse aux forces de la nature sont des valeurs mises en avant par le mouvement écologique, mais il reste encore beaucoup de travail pour les faire entrer dans les mœurs. Le sage retour aux bateaux à voiles et à rames qui ferait de la mer, à nouveau, un milieu qu’il faut mériter et qui vous le rend bien, suppose de débarrasser nos côtes des engins les plus polluants.

octobre 2020
L M M J V S D
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031  
« Sep   Nov »

Stats du Site

  • 103 096 hits

Liens

  • Associations-patrimoines
  • La Fédération d'environnement Durable
  • Moelle Osseuse
  • Visite de Mirmande
octobre 2020
L M M J V S D
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031  
« Sep   Nov »

Commentaires récents

Bernard Tritz dans L’ONU peut-elle contribuer à m…
Bernard Tritz dans Inégalités en maternelle : que…
Bernard Tritz dans Vercingétorix contre César : l…
Bernard Tritz dans La défense de Taïwan à l’épreu…
Belinda Cruz dans Donald Trump positif à la Covi…

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Rejoignez 178 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre