• Actualités régionales
    • Communes limitrophes
    • Régionales
  • Adhésion
  • André Lhote
  • Au-delà du 14 juillet, des interrogations tenaces sur l’usage des armées
  • Auteurs morts en 17, (déjà…)
  • BD « Sciences en bulles » : À la recherche des exoplanètes
  • Bonnes feuilles : Le château d’If, symbole de l’évasion littéraire
  • Comment la lecture enrichit l’éducation des enfants
  • Corruption, contrebande : le drame de Beyrouth et la question de la sécurité dans les zones portuaires
  • Des crises économiques à la crise de sens, le besoin d’une prospérité partagée
  • Evènements
  • Lecture : comment choisir un album qui peut vraiment plaire aux enfants
  • L’économie fantôme de l’opéra
  • L’Europe s’en sortirait-elle mieux sans l’Allemagne ?
  • Maladie de Lyme : attention au sur-diagnostic !
  • Mirmande
    • Pages d’histoire
    • AVAP et PLU
    • Fonds de dotation et patrimoine
  • NutriScore : quand l’étiquetage des aliments devient prescriptif
  • Penser l’après : Le respect, vertu cardinale du monde post-crise ?
  • Podcast : le repos, une invention humaine ?
  • Prévoir les changements climatiques à 10 ans, le nouveau défi des climatologues
  • Qui sommes-nous?
  • Réforme de la taxe d’habitation… et si la compensation financière n’était pas le seul enjeu ?
  • Revues de presse et Chroniques
  • S’INSCRIRE AU BLOGUE
  • Scène de crime : quand les insectes mènent l’enquête
  • The conversation – Changement climatique : entre adaptation et atténuation, il ne faut pas choisir
  • Une traduction citoyenne pour (enfin) lire le dernier rapport du GIEC sur le climat

Mirmande PatrimoineS Blogue

~ La protection des patrimoines de Mirmande.com site

Mirmande PatrimoineS Blogue

Archives Journalières: 20/10/2020

Lynchage de Samuel Paty sur les réseaux sociaux : comment réguler les algorithmes de la haine ?

20 mardi Oct 2020

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

≈ Poster un commentaire

Auteur

  1. Nathalie DevillierProfesseur de droit, Grenoble École de Management (GEM)

Partenaires

Grenoble École de Management (GEM)
CC BY NDNous croyons à la libre circulation de l’information

Republier cet article

Le samedi 17 octobre 2020, hommage au professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine. Bertrand GUAY / AFP

L’enquête sur l’assassinat du professeur Samuel Paty, perpétré ce vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), indique que la polémique survenue après l’un de ses cours sur la liberté d’expression a été intentionnellement faussée, puis relayée sur les réseaux sociaux, devenus de véritables tribunaux virtuels. Un hommage national lui sera rendu ce mercredi 21 octobre.

Reste cette question : le régulateur a-t-il les moyens d’agir face aux réseaux sociaux ?

Un lynchage public

Abdouallakh Anzorov, auteur de l’attaque de Conflans abattu par les forces de l’ordre peu après le meurtre, n’était pas un élève du professeur Paty ; sur le réseau Twitter, il communiquait sous le profil @Tchétchène_270.

Son message de revendication publié sur ce réseau social, accompagné d’une photo de Samuel Paty décapité, a été supprimé puis son compte désactivé. Situation troublante, son profil Twitter avait fait l’objet de plusieurs signalements depuis l’été : un mois avant le crime sur la plate-forme Pharos pour « apologie de la violence, incitation à la haine, homophobie et racisme » ; le 27 juillet, par la Licra, pour un « tweet à caractère antisémite ».

Le compte Twitter @Tchetechene_270 appartenant au terroriste a été suspendu après avoir diffusé la photo de l’enseignant décapité. Twitter

La veille du cours en question, le professeur indiquait à sa classe :

« Demain, je vais vous montrer un dessin susceptible de choquer certains d’entre vous, de confession musulmane. Si vous le souhaitez, vous pourrez sortir de la classe, fermer les yeux ou détourner le regard. »

Une élève, décrite comme régulièrement insolente, se serait emballée, criant qu’elle ne sortirait pas de classe. L’échange aurait été si houleux qu’elle a été finalement exclue du collège pour deux jours au motif d’« insolence répétée ».

Le lendemain, le professeur Paty a donné son cours sur la liberté d’expression comme il le faisait chaque année. Sur les réseaux sociaux, le père de l’élève renvoyée s’en est pris au professeur dans une vidéo largement relayée ; il y assurait que sa fille avait été exclue car elle avait refusé de sortir de la classe. Une situation impossible : ayant été exclue, la jeune fille n’était logiquement pas présente le jour du cours.

Dans cette vidéo, le père scandait que ceux qui ne sont « pas d’accord avec ça » doivent écrire à la direction de l’établissement « pour virer ce malade » ; il livrait publiquement le nom du professeur, son téléphone portable et l’adresse du collège.

On sait également que le prédicateur Abdelhakim Sefrioui – fondateur du collectif pro-palestinien Cheikh Yassine et membre du conseil des imams de France, connu des services de renseignement – a accompagné le père auteur de la vidéo lors d’un rendez-vous avec la principale du collège, le 8 octobre dernier. Il s’est ensuite lui-même exprimé dans une autre vidéo ; il y filme l’élève exclue affirmant avoir assisté à ce cours et accuse l’enseignant de s’en prendre à « sa » religion ; il exige « la suspension immédiate de ce voyou ».

Cette vidéo a été envoyée directement aux parents d’élèves et diffusée sur les réseaux sociaux.

Les excuses du professeur n’y auront rien fait : les insultes, menaces et commentaires haineux contre l’enseignant et la directrice du collège fusent sur Facebook, WhatsApp, Instagram, Twitter, Snapchat, YouTube, TikTok, Google…

Plus qu’une campagne du cyberharcèlement, c’est un véritable lynchage public qui a lieu. Ni la médiation scolaire, ni l’entretien avec le référent laïcité du rectorat n’auront pu calmer la colère de l’auteur de cette vidéo, qui a aussi porté plainte contre l’enseignant. À l’issue de son audition du 12 octobre, Samuel Paty avait à son tour déposé plainte pour diffamation publique.

Pourquoi cette inaction des réseaux sociaux ?

Sur Twitter, calomnies, rumeurs et « chasse en meute » sont malheureusement monnaie courante. Cécile Ribet-Retel, membre d’une des associations de parents d’élèves du collège de Conflans-Sainte-Honorine, aura vainement signalé aux différents opérateurs, et dès leur apparition, les vidéos incriminées.

Mais toute victime, une fois prise dans les filets du réseau social se retrouve piégée. La capacité de nuisance d’un post est destructrice. Entretenir la haine, être prisonnier de la peur et tenter de s’en libérer en jetant l’opprobre sur un individu isolé est devenu le meilleur moyen de se faire entendre. Plus les posts montrent de l’indignation, plus ils seront relayés par la plate-forme dont le fonctionnement repose sur la conflictualité, la polarisation et l’hystérisation des expressions. C’est le levier émotionnel qui déclenche les like et les retweet : ce qui pousse à la réflexion passe en revanche inaperçu.

Des chercheurs de l’université Beihang de Pékin ont analysé en 2014 plus de 70 millions de messages postés sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, en se focalisant sur l’emploi des smileys (joie, colère, dégoût et tristesse). Leur verdict :

« Nos résultats montrent que la colère est plus influente que les autres émotions, ce qui indique que les tweets colériques peuvent se propager plus rapidement et plus largement dans le réseau. »

Pour provoquer une colère telle qu’elle générera un partage/retweet (engagements des utilisateurs) dans l’arène virtuelle, quoi de mieux qu’une opinion, une rumeur voire des allégations, souvent fausses ?

En mai 2020, le Wall Street Journal a révélé que les dirigeants de Facebook avaient mené des recherches en interne sur les effets générés par leur plate-forme. Le rapport concluait que les algorithmes de Facebook exploitent « l’attrait du cerveau humain pour la division » dans le but d’attirer l’attention des utilisateurs et d’augmenter le temps passé en ligne.

Quel qu’il soit, un réseau social repose sur des posts, empilés à l’infini sur des « murs » ; le contenu doit être compris en un clin d’œil. L’efficacité repose ici sur l’exploitation de nos capacités d’interaction et du temps limité dont nous disposons.

Qu’est-ce qui retient notre attention : un titre ? Sans aucun doute, surtout s’il y a une photo ou, encore mieux, une vidéo ; et surtout si le post arrive après la pause déjeuner ou après 18h… On s’interroge rarement sur la réaction que son auteur cherche à provoquer, ni sur la réalité qui se cache derrière ces 280 caractères soigneusement ponctués d’émojis incitant à cliquer sur partager/retweet avant même d’avoir regardé l’intégralité du contenu ; encore moins de l’avoir vérifié !

Au tribunal médiatique, personne ne semble être épargné par le phénomène de la haine en ligne. Sur les réseaux, chacun est un médium qui se combine à des millions d’autres et concourt à cette machine à broyer qu’est devenu Internet.

Chacun y est aussi potentiellement une victime. 62 % des citoyens français ont déjà fait l’objet de cyberharcèlement, soit une augmentation de 10 points par rapport à 2018.

Les limites de la régulation des contenus

À chaque tentative de régulation, les GAFAM s’engouffrent dans les failles – la taxe française sur le numérique en constitue un bon exemple.

S’abritant derrière un « droit à l’information du public », les géants du Web ne réparent aucun des dégâts qu’ils ont contribué à causer auprès de victimes de cyberharcèlement. Amandine Rollin, conspuée pour une chanson s’en rappelle très bien, tout comme Linda Kebbab (déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police-FO), victime d’insultes et menaces de mort, elle qui utilise son éloquence pour relayer le mal-être de ses collègues, dénoncer les conditions de travail et les problèmes internes.


À lire aussi : Le cyberharcèlement, ou l’agression par Internet


Longue est la liste des personnes contre lesquelles ce « droit à l’information » se retourne.

La loi Avia de juin 2020 sur la haine en ligne souhaitait notamment obliger les plates-formes et les moteurs de recherche à retirer sous vingt-quatre heures – et même dans l’heure pour les images pédopornographiques et les documents faisant l’apologie du terrorisme – les contenus « manifestement illicites » qui leur sont signalés, sous peine de fortes amendes.https://www.youtube.com/embed/n2EiH8jY9bA?wmode=transparent&start=0Haine sur Internet : la loi Avia censurée par le Conseil constitutionnel. (CNews/Youtube, juin 2020).

Elle imposait des conditions strictes aux plates-formes et aurait pu être efficace dans le cas du professeur Paty : le compte Twitter @Tchétchène_270 aurait été supprimé. Mais elle a été retoquée par le Conseil constitutionnel au nom de la protection de la liberté d’expression, ce qui soulève la nécessité de clarifier les obligations de notification et de retrait de contenus illicites sur Internet au niveau européen des hébergeurs de contenus.

Inspecter les algorithmes

Les patrons des filiales françaises de Twitter, Facebook ou Google, mais aussi Instagram, Tiktok, Snapchat seront reçus ce mardi 20 octobre par Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté.

L’exigence d’accentuer la lutte contre les discours haineux, les infox et les faux comptes, a pourtant montré ses limites, comme avec la diffusion en direct sur Facebook de l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande. Agir ex post sur le terrain des valeurs démocratiques n’est pas la bonne méthode avec les GAFAM : bien que condamné en 2018 par la Commission européenne à payer 4,34 milliards d’euros (une amende record) pour abus de position dominante, le cours de bourse de Google est resté intact. Ceux qui gèrent les réseaux sociaux n’ont aucune légitimité démocratique.

Pour venir à bout de cette haine en ligne, la réponse ne peut venir du seul terrain démocratique ; toucher le cœur des réseaux sociaux réclame de s’attaquer à leur fonctionnement technique et, disons-le franchement, à l’opacité des algorithmes et aux relations économiques spécifiques à cet écosystème.

Aujourd’hui, nous savons que les mots-clés placés dans un moteur de recherche seront utilisés à des fins de marketing ciblé. Sur un réseau social, l’algorithme souhaite vous « garder » sur la plate-forme et, surtout, générer de l’engagement. Pendant ce temps, la récolte des données personnelles ultérieurement exploitées s’opère…

Quoi de plus efficace qu’un contenu à haute portée émotionnelle (infox et propos haineux) pour attirer notre attention ? Vous l’avez compris, attendre des réseaux sociaux qu’ils régulent d’eux-mêmes ces contenus est tout simplement utopique, leurs modèles économiques reposant précisément dessus !

Nous n’achèterions pas de voiture sans airbag ; alors raisonnons enfin comme les afficionados des systèmes d’information et reprenons le credo : « code is law » (« le code est la loi, le code régule »). Exigeons son contrôle, qu’il respecte bien notre droit et nos valeurs.

Ce défi implique aussi de réfléchir à l’instauration de cours d’éducation sociale ou numérique, de moyens de sensibiliser au harcèlement dès le plus jeune âge à l’école mais aussi de favoriser l’Observatoire de la haine en ligne, annoncé en juillet 2020 par le CSA.

Il est surtout temps de dédier, dans chaque État et à l’échelon européen, une équipe d’experts capables d’auditer les algorithmes, comprendre comment ces contenus apparaissent, comment les algorithmes génèrent cette viralité pour ensuite la corriger et fixer une feuille de route politique. Le régulateur doit s’entourer de moyens techniques et humains capables d’en décrypter les méandres.

Bientôt la fin du SF6, le plus puissant des gaz à effet de serre ?

20 mardi Oct 2020

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

≈ Poster un commentaire

4 octobre 2020, 20:05 CEST

Auteurs

  1. Marie-Charlotte Guetleinprofesseur d’économie, Grenoble École de Management (GEM)
  2. Carine SebiAssociate Professor and Coordinator of the « Energy for Society » Chair, Grenoble École de Management (GEM)

Partenaires

Grenoble École de Management (GEM)

Grenoble École de Management (GEM) apporte des fonds en tant que membre fondateur de The Conversation FR.

Intervention sur un disjoncteur de circuit à moyenne tension, un appareillage électrique utilisant du gaz SF6. Shutterstock

Vous saviez sans doute que nous sommes entourés d’appareillages électriques (disjoncteurs, interrupteurs…) dont l’objectif est de protéger nos réseaux de distribution. Mais saviez-vous qu’une grande partie de ces dispositifs, principalement utilisés dans le système de transport et de distribution d’électricité et dans les installations commerciales ou industrielles, intègrent le plus puissant des gaz à effet de serre, l’hexafluorure de soufre (SF6) ? Heureusement, les fuites et les accidents sont rares.

Le volume de SF6 utilisé dans les réseaux d’alimentation électrique soulève toutefois des préoccupations environnementales, d’autant que sa présence devrait s’intensifier avec l’extension du réseau électrique et l’intégration croissante des énergies renouvelables.

Existe-t-il des alternatives efficaces au SF6 ? La réglementation entraînera-t-elle une diminution de son utilisation dans un avenir proche ?

Pour répondre à ces questions, nous avons utilisé les résultats de notre récente étude empirique sur l’impact environnemental et socio-économique du SF6 et de ses alternatives.

Notre étude se focalise sur le secteur de la moyenne tension (MT) où les alternatives sont plus avancées et devraient gagner du terrain plus rapidement que dans le secteur de la haute tension.https://www.youtube.com/embed/HUk3KCqNMvE?wmode=transparent&start=0Le gaz SF6 dans les équipements électriques. (Schneider Electric France/Youtube, 2020).

Le plus puissant des gaz à effet de serre

Avec un impact de réchauffement climatique plus de 23 000 fois supérieur à celui du CO2, et une durée de vie atmosphérique de 3200 ans, le SF6 est le gaz à effet de serre (GES) le plus nocif. Sans surprise, le protocole de Kyoto le liste parmi les six GES pour lesquels les usages doivent être restreints (avec le CO2, CH4, N2O, HFC et PFC).

Pouvoir réchauffant pour les différents gaz à effet de serre sur une période de 100 ans. GWP100 — IPCC 2014

Malgré cela, le SF6 est largement utilisé dans l’industrie électrique en raison de ses excellentes propriétés techniques : on l’emploie depuis les années 1950 en Europe et dans le monde pour ses capacités d’isolant et de coupure d’arc électrique au sein des équipements de moyenne et haute tension.

L’un de ses principaux atouts réside dans la compacité qu’il apporte aux équipements de moyenne tension (notamment par rapport aux autres isolants employant par exemple de l’air), critère particulièrement important dans les zones urbaines où l’espace est limité.

« L’appareillage moyenne tension » est un terme général qui désigne les dispositifs de protection et de coupure : il s’agit d’une combinaison d’équipements de contrôle, de mesure, de protection et de régulation. Ils sont présents dans tout le système de transport et de distribution d’électricité.

Considérée comme rentable et performante, la technologie SF6 joue un rôle important pour la fiabilité des réseaux de transport et de distribution d’électricité en Europe. Ce sont ces réseaux qui se trouvent au cœur de la transition énergétique.

La Commission européenne garde un œil sur le SF6

La réglementation européenne sur le gaz fluorés interdit l’utilisation du SF6 dans les applications non électriques, mais pas dans les appareillages moyenne tension.

Aujourd’hui, environ deux tiers des 15 millions d’unités fonctionnelles d’appareillage de moyenne tension installées en Europe (UE28) utilisent du SF6. La dernière révision, en 2014, de cette réglementation considérait qu’il n’existait pas d’alternative rentable et fiable. Dans le secteur de la moyenne tension, cette situation évolue lentement.

Au vu des progrès technologiques dans le domaine, la Commission européenne s’est engagée à publier dans les mois qui viennent un rapport et des recommandations réévaluant la disponibilité des alternatives au SF6 dans les appareillages moyenne tension.

Sur la base de ce rapport, la Commission pourrait suggérer des modifications de l’actuelle réglementation, notamment une élimination progressive du recours à ce gaz.

Les utilisateurs adopteront-t-ils des alternatives ?

Aujourd’hui, il existe différentes alternatives au SF6 pour les appareillages moyenne tension. Pourtant, les utilisateurs – distributeurs d’électricité, sites industriels, secteur tertiaire et infrastructure – semblent réticents à les adopter.

Dans un tel contexte, nous avons mené une enquête à grande échelle pour mieux comprendre les critères d’achat (techniques, économiques et environnementaux) des utilisateurs.

Les participants à l’enquête ont été sélectionnés parmi des représentants d’entreprises ayant des connaissances sur les appareillages électriques MT. L’enquête a été complétée de manière anonyme par un total de 443 participants dans cinq pays européens entre novembre 2019 et janvier 2020.

Nos résultats révèlent que les utilisateurs anticipent d’ici trois ans une diminution de l’utilisation du SF6. Cependant, la technologie qui le remplacera demeure encore incertaine. Les alternatives actuellement disponibles ne sont pas attrayantes pour de nombreux clients potentiels, principalement parce qu’ils estiment qu’elles prendront trop de place, sont ou seront trop chères, qu’il n’y a pas de fournisseurs fiables.

Résultats de l’enquête à la question : « Selon vous, quelles sont les principales raisons incitant votre entreprise à utiliser une technologie avec du SF6 ? Vous pouvez sélectionner 5 raisons maximum ».. Guetlein/Sebi, CC BY-NC-ND

La diminution envisagée d’utilisation du SF6 dans ces appareillages pourrait survenir principalement grâce à des actions politiques : une majorité de 54 % des participants indique que les politiques et les réglementations sont les principales raisons qui pousseraient leur entreprise à adopter des alternatives sans SF6.

Plus précisément, ils considèrent que des incitations financières (comme les subventions) et une interdiction complète du SF6 seraient les plus utiles pour promouvoir les appareillages électriques moyenne tension sans SF6.

Payer pour des appareillages plus écologiques

Selon les personnes interrogées, un prix d’achat plus élevé serait l’un des principaux obstacles à l’adoption d’une alternative sans SF6.

En même temps, les participants semblent prêts à payer plus cher pour des options respectueuses de l’environnement – en moyenne jusqu’à 20 % de plus par rapport au prix d’achat habituel. Le respect environnemental a par ailleurs été identifié comme l’un des critères d’achat les plus importants pour les appareillages MT.

Tout cela indique que les utilisateurs seraient prêts à opter pour des solutions de rechange sans SF6 – donc plus écologiques – bien que des obstacles subsistent.

Un label et des décisions politiques

Au vu de ces résultats, la mise en place d’un label contribuerait à accélérer l’adoption de technologies alternatives ; d’autant que notre enquête montre un réel intérêt de la part des utilisateurs concernant les aspects environnementaux. Ce label pourrait comporter, par exemple, une évaluation de l’impact environnemental du produit ou être utilisé pour certifier ces appareillages sans gaz fluoré.

Pour être largement adoptées, les alternatives sans SF6 doivent non seulement répondre à des exigences environnementales mais aussi techniques et économiques.

Compte tenu de ces contraintes, il semble peu probable que les forces du marché suffisent à elles seules pour que la majorité des utilisateurs d’appareillages MT se tournent vers des technologies de substitution dans un avenir proche.

Un label pourrait soutenir cette transition, mais des interventions politiques plus drastiques sont probablement nécessaires. Si les volumes de production des produits de substitution restent faibles et leurs prix élevés, des incitations financières ciblant les utilisateurs pourraient stimuler leur adoption.

Enfin, un bannissement progressif du SF6 dans les appareillages MT pousserait inévitablement les fabricants et les utilisateurs vers des solutions de remplacement.

octobre 2020
L M M J V S D
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031  
« Sep   Nov »

Stats du Site

  • 102 571 hits

Liens

  • Associations-patrimoines
  • La Fédération d'environnement Durable
  • Moelle Osseuse
  • Visite de Mirmande
octobre 2020
L M M J V S D
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031  
« Sep   Nov »

Commentaires récents

Belinda Cruz dans Donald Trump positif à la Covi…
ewan Pacific rim dans Elizabeth II, une reine modern…
protodiacre dans Mikhaïl Gorbatchev, figure emb…
protodiacre dans Mikhaïl Gorbatchev, figure emb…
ewan Pacific rim dans Martinique : comment les…

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Rejoignez 174 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre