• Actualités régionales
    • Communes limitrophes
    • Régionales
  • Adhésion
  • André Lhote
  • Au-delà du 14 juillet, des interrogations tenaces sur l’usage des armées
  • Auteurs morts en 17, (déjà…)
  • BD « Sciences en bulles » : À la recherche des exoplanètes
  • Bonnes feuilles : Le château d’If, symbole de l’évasion littéraire
  • Comment la lecture enrichit l’éducation des enfants
  • Corruption, contrebande : le drame de Beyrouth et la question de la sécurité dans les zones portuaires
  • Des crises économiques à la crise de sens, le besoin d’une prospérité partagée
  • Evènements
  • Lecture : comment choisir un album qui peut vraiment plaire aux enfants
  • L’économie fantôme de l’opéra
  • L’Europe s’en sortirait-elle mieux sans l’Allemagne ?
  • Maladie de Lyme : attention au sur-diagnostic !
  • Mirmande
    • Pages d’histoire
    • AVAP et PLU
    • Fonds de dotation et patrimoine
  • NutriScore : quand l’étiquetage des aliments devient prescriptif
  • Penser l’après : Le respect, vertu cardinale du monde post-crise ?
  • Podcast : le repos, une invention humaine ?
  • Prévoir les changements climatiques à 10 ans, le nouveau défi des climatologues
  • Qui sommes-nous?
  • Réforme de la taxe d’habitation… et si la compensation financière n’était pas le seul enjeu ?
  • Revues de presse et Chroniques
  • S’INSCRIRE AU BLOGUE
  • Scène de crime : quand les insectes mènent l’enquête
  • The conversation – Changement climatique : entre adaptation et atténuation, il ne faut pas choisir
  • Une traduction citoyenne pour (enfin) lire le dernier rapport du GIEC sur le climat

Mirmande PatrimoineS Blogue

~ La protection des patrimoines de Mirmande.com site

Mirmande PatrimoineS Blogue

Archives Journalières: 29/10/2020

Philosophie : pourquoi respecter le nouveau confinement est gage de notre liberté

29 jeudi Oct 2020

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

≈ Poster un commentaire

  1. Laurent BibardProfesseur en management, titulaire de la chaire Edgar Morin de la complexité, ESSEC
ESSEC
CY Cergy Paris Université

ESSEC et CY Cergy Paris Université fournissent des financements en tant que membres adhérents de The Conversation FR.

Voir les partenaires de The Conversation France

CC BY NDNous croyons à la libre circulation de l’information
Le 24 octobre à Toulouse, pendant le couvre-feu. AFP/Fred Sheiber

Il est des situations où il est urgent de désobéir : la philosophe Hannah Arendt l’a suffisamment montré à propos de ce qu’elle a appelé « la banalité du mal » au sujet du procès du nazi Adolf Eichmann. Eichmann s’est défendu dans son procès à Jérusalem en 1961 d’avoir fait le mal, en soulignant qu’il n’avait fait qu’obéir aux ordres. Il faut parfois désobéir aux ordres, quand la « monstruosité » consiste à obtempérer.

Il est des situations où il est en revanche urgent d’obéir. Il est très français de désobéir pour désobéir, ou de râler contre l’État « par principe ».

Le gouvernement français a instauré un nouveau confinement avec la fermeture des commerces « non-essentiels ». Ceci, et on le comprend bien, au grand dam des professions les plus vulnérables comme le monde de la restauration, devant la crise économique et sociale qui amplifie la crise sanitaire mondiale de la Covid-19. Nous nous trouvons incontestablement au beau milieu d’une deuxième vague de la pandémie.

Continuer, exténués par le confinement du printemps dernier, à vivre comme si de rien n’était contribuerait à répandre et aggraver l’épidémie. On peut bien contester le choix des moyens pris par le gouvernement. Il n’empêche que c’est à lui qu’il revient de gérer autant que faire se peut la situation. Ce n’est pas tel ou tel citoyen qui est amené à prendre les décisions nécessaires à l’évitement d’un nouveau confinement et en tout cas à l’aggravation renouvelée de la pandémie. C’est là le devoir et le droit du gouvernement qui a été librement élu – bien qu’avec le degré d’abstention que l’on sait.

Révoltés par principe

Les contestations contre les décisions gouvernementales témoignent à la fois d’un sain désir de vivre librement, et de sauvegarder ce que l’on pourra sauvegarder des activités économiques et sociales aussi vitales que sont en France les activités des bars et restaurants, et en même temps d’un désir de liberté très français, cabré contre toute forme de considération du bien commun comme tel. Il y a quelque chose de révolté « par principe » dans la posture qui consiste à revendiquer le droit de circuler librement, de penser librement, de se comporter librement, ou encore de ne librement pas mettre de masque. C’est à la fois la noblesse et la limite de l’anarchisme à la française, adossé au sentiment de ce qui fait la valeur de chaque individu, et de la souveraineté de ses décisions.

C’est à la fois plein de bon sens, et ça en manque totalement. Voilà une posture remplie de la valeur de la lutte contre toute oppression, évidemment en particulier politique. Mais en même temps, ce bon sens et ce sens moral se retourne contre lui-même, s’il ne prête attention au fait que se comporter « librement » en situation objectivement grave sur le plan sanitaire, peut avoir comme conséquence la contamination générale de populations à risque dont celles et ceux-là mêmes qui revendiquent leur « liberté ». La revendication de liberté individuelle est dans certaines circonstances inséparable d’une négligence absurde du sens des responsabilités.

Au nom du bien commun

Encore une fois, les moyens choisis par le gouvernement pour lutter contre cette deuxième vague de la pandémie ne sont peut-être pas les meilleurs ou les plus judicieux. Je n’en sais pour ma part rien, et en tout cas pas assez pour juger ceux qui tentent de gouverner pour moi en tant que citoyen. On peut imaginer et revendiquer de mettre en place de véritables moyens démocratiques de décision, des processus par lesquels les citoyens pourraient s’exprimer et faire des propositions sur ce qu’il faut mettre en œuvre dans telle ou telle circonstance, pour tel ou tel objectif. C’est là une question de long terme, essentielle s’il faut réfléchir aux conditions d’un fonctionnement réellement démocratique de notre République. Mais entre-temps, et en situation d’urgence, s’il y a bien au sujet d’une crise comme la crise sanitaire quelque chose à faire, c’est d’abord d’obtempérer, de manière à ce que la pandémie ne l’emporte pas.

Il faut parfois mettre provisoirement de côté la liberté individuelle au profit du bien commun. Cela n’aliène pas la liberté, cela la construit, la conforte, et la solidifie. Il est quelque chose que nous apercevons de moins en moins dans le contexte contemporain d’un individualisme forcené – qui dépasse largement les frontières de la France. Nous sommes, au niveau mondial, sans nous en apercevoir, en train de perdre le sens de toute vie collective comme telle. Cela est pour le moins problématique non seulement pour le caractère collectif de l’existence qui est un caractère proprement humain, mais pour la liberté même. La liberté n’est pas seulement l’indépendance. Elle ne consiste pas à faire ce qui nous chante en totale « séparation » d’avec les autres. La véritable liberté, loin d’être l’indifférence, est celle de construire une vie sensée pour soi-même et les autres, au beau milieu des autres, voire pour eux. Ne serait-ce que si ces « autres » sont nos enfants. La liberté passe tout aussi fondamentalement par le lien que par la souveraineté de décisions prises seule ou seul. Nous sommes en train de l’oublier, et c’est ce qui se manifeste parfois lorsque l’on revendique de ne pas obéir à des décisions certes d’ordre martial, mais qui ont pour but de sauvegarder la possibilité qu’il y ait un « monde » pour nous toutes et nous tous.

Qu’on revendique d’être libres et qu’on défende la liberté, oui évidemment. Qu’on le fasse à tout prix dont celui du bon sens et de la santé des uns et des autres est tout simplement absurde.

Les formes sévères de Covid-19 seraient liées à une réponse anticorps de type auto-immune

29 jeudi Oct 2020

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

≈ Poster un commentaire

  1. Matthew WoodruffInstructor, Lowance Center for Human Immunology, Emory University
CC BY NDNous croyons à la libre circulation de l’information

Durant les premiers temps de la pandémie, de nombreux immunologistes, dont moi-même, ont supposé que les patients qui produisaient de grandes quantités d’anticorps suffisamment tôt au cours de l’infection par le coronavirus SARS-CoV-2 ne développeraient pas la maladie. Nous nous sommes trompés. Après plusieurs mois passés à étudier la Covid-19, comme d’autres scientifiques, j’ai fini par réaliser que la situation est en réalité bien plus compliquée que ce que je pensais initialement.

Je suis immunologiste à l’Université Emory d’Atlanta, aux États-Unis, où je travaille sous la direction du Dr Ignacio Sanz, responsable du département de rhumatologie de notre établissement. Notre spécialité est la dysrégulation immunitaire, autrement dit les anomalies de la régulation immunitaire.

Avec mes collègues, nous avons récemment publié dans la revue Nature Immunology de nouveaux éléments accréditant l’idée que, chez certains patients infectés par le SARS-CoV-2, il est aussi important de prévenir cette dysrégulation que de lutter contre le virus lui-même.

Inflammation et Covid-19

L’un des tournants dans l’histoire de la pandémie a été la prise de conscience que la force de frappe déployée par le système immunitaire pour lutter contre le coronavirus pouvait mener à des victoires à la Pyrrhus. Chez les patients atteints de formes sévères de Covid-19, le processus inflammatoire destiné à combattre le SARS-CoV-2 s’est en effet avéré potentiellement responsable de dommages collatéraux pour l’organisme du patient.

Les études cliniques ont décrit le déclenchement, chez certains patients, d’« orages cytokiniques » durant lesquels la réponse immunitaire produit une immense quantité de molécules inflammatoires, d’anticorps à l’origine de dangereux caillots sanguins et entraîne l’inflammation de multiples systèmes d’organes (ndlr : un système d’organes est un groupe d’organes qui fonctionnent ensemble – le système gastro-intestinal par exemple comprend l’estomac, les intestins, le pancréas, le foie et la vésicule biliaire), entraînant l’inflammation des vaisseaux sanguins, situation décrite notamment chez 186 enfants qui avaient récupéré de la maladie.

L’ensemble de ces signes suggère que, chez ces patients, la réponse immunitaire censée être protectrice serait devenue destructrice.

Les médecins qui se trouvaient en première ligne face à cette situation ont rapidement réfléchi ; leurs décisions courageuses ont conduit à utiliser des stéroïdes (des médicaments qui atténuent la réponse immunitaire) pour traiter ces patients dès leur hospitalisation. Cette approche a permis de sauver des vies.

On ne comprend cependant pas encore quels sont les composants de la réponse immunitaire qui sont atténués par ce traitement. Saisir comment fonctionne la dysrégulation immunitaire chez les patients atteints de Covid-19 pourrait permettre d’identifier les malades chez qui ces traitements seraient les plus efficaces. Des approches plus ciblées et plus puissantes, permettant de moduler le système immunitaire, telles que celles actuellement réservées aux maladies auto-immunes, pourraient même être envisagées.

Les bons anticorps, au bon moment

Les anticorps sont de puissantes armes de défense. Produits par des globules blancs appelés lymphocytes B, ils s’accrochent aux agents infectieux tels que virus et bactéries, les empêchant ainsi d’infecter les cellules saines. Ces agrégats anticorps-virus déclenchent de puissantes réactions inflammatoires et servent de balises de guidage pour le reste du système immunitaire, lui permettant de cibler efficacement les agents pathogènes.

Dans certaines circonstances, les anticorps peuvent même tuer. Ils sont en effet si puissants qu’en cas de méprise sur l’identité de leur cible – lorsqu’un lymphocyte B produit des anticorps s’attaquant aux cellules du corps qu’ils sont censés défendre – ils peuvent endommager les organes à grande échelle, et mettre en place un cycle perpétuel d’« autociblage immunitaire ». Cette situation d’autodestruction permanente est qualifiée de « maladie auto-immune ».

Pour éviter ce type de catastrophe auto-immune et afin de procurer une réponse efficace contre les envahisseurs, les lymphocytes B suivent une « formation ». Ceux qui sont capables de reconnaître le virus subissent un processus de maturation qui garantit à l’organisme de disposer d’anticorps puissants capables de neutraliser l’agent pathogène. Les lymphocytes B qui ciblent les tissus sont au contraire détruits.

Mais ce processus de maturation demande du temps. Or, durant une infection sévère, perdre deux semaines à « entraîner » des lymphocytes B peut signifier risquer de succomber. Pour éviter cela, le système immunitaire dispose d’une solution alternative pour activer les lymphocytes B, appelée « activation extrafolliculaire ». Celle-ci génère des anticorps à action rapide en contournant semble-t-il les nombreux contrôles de sécurité qui accompagnent habituellement la réponse immunitaire plus ciblée.

Les réactions extrafolliculaires se développent rapidement, sont de courte durée et disparaissent lorsque des réactions plus ciblées se mettente en place.

Mais les choses se passent parfois différemment.

Réponses anticorps de type auto-immune et Covid-19

Lorsque les lymphocytes B produisent des anticorps qui attaquent les tissus humains plutôt qu’un envahisseur (virus ou bactérie), une maladie auto-immune peut se développer. AFP

Entre 2015 et 2018, notre laboratoire a découvert que ces réactions extrafolliculaires du système immunitaire constituaient un point commun entre les patients atteints de maladies auto-immunes, telles que le lupus. Chez les patients lupiques, les réponses extrafolliculaires sont activées de façon chronique, ce qui conduit à des taux élevés d’anticorps ciblant les tissus, et à la destruction d’organes tels que les poumons, le cœur et les reins.

La présence dans le sang de ces types de lymphocytes B particuliers, générés par réactions extrafolliculaires, constitue un marqueur important de la sévérité de l’atteinte dans le contexte du lupus. C’est désormais aussi le cas pour la Covid-19.

De façon similaire à ce que nous avions observé pour le lupus, mes collègues et moi-même avons identifié des signatures extrafolliculaires de lymphocytes B chez des patients atteints de formes sévères de Covid-19. Nous avons montré qu’au début de la réponse à l’infection, cette voie accélérée de production d’anticorps est rapidement activée chez ces patients. Leur corps produit alors des niveaux élevés d’anticorps spécifiques au virus, dont certains sont effectivement capables de le neutraliser. Cependant, en plus de ces anticorps protecteurs, nous en avons identifié d’autres qui ressemblent de façon très suspecte à ceux que l’on observe dans les maladies auto-immunes telles que le lupus.

En fin de compte, les patients présentant ces réponses immunitaires comportant des lymphocytes B de type auto-immun s’en sortent mal : on constate chez eux une incidence élevée de défaillance de divers systèmes d’organes, ainsi qu’une incidence de décès importante.

Atténuer la réponse immunitaire dans le contexte de la Covid‑19

Soyons clairs : la Covid-19 n’est pas une maladie auto-immune. Les réponses inflammatoires de type auto-immunes que mon équipe a découvertes pourraient simplement refléter la réponse « normale » face à une infection virale devenue incontrôlable.

Toutefois, même si ce genre de réaction est « normale », cela ne signifie pas qu’elle n’est pas dangereuse. Il a été démontré que les réponses extrafolliculaires prolongées contribuent à la gravité des maladies auto-immunes, non seulement en raison de la production d’anticorps ciblant certains tissus du corps, mais aussi à cause de l’inflammation qu’elles déclenchent, qui peut endommager des organes comme les poumons et les reins.

Ces observations suggèrent que les réponses immunitaires initiales à une infection virale telle que celle due au SARS-CoV-2 sont en tension avec les réponses anticorps plus ciblées, qui interviennent plus tard ; en d’autres termes, la production rapide d’anticorps par l’organisme en vue de s’attaquer au virus risque au final de cibler non pas celui-ci, mais les propres organes et tissus du malade.

Nous autres immunologistes devons encore en apprendre davantage. Pourquoi seuls certains patients développent-ils une si forte réponse extrafolliculaire ? Les anticorps qui résultent de cette réaction sont-ils particulièrement enclins à attaquer et à détruire les organes de l’hôte ? Les « formes longues » de Covid-19, dont on soupçonne qu’elles persisteraient après la disparition de l’infection virale, pourraient-elles s’expliquer par la permanence d’une telle réponse faisant intervenir des anticorps autoréactifs ?

Il reste des incertitudes. Cependant la communauté médicale doit avoir conscience que, chez certains patients, le traitement par stéroïdes (voire par des thérapies auto-immunes plus puissantes) constitue une arme essentielle dans la lutte contre la Covid-19, en permettant d’atténuer les réponses immunitaires problématiques. Médecins et scientifiques doivent continuer à conjuguer leurs efforts pour construire notre arsenal thérapeutique, en gardant à l’esprit que, dans certains cas, le contrôle de la réponse immunitaire pourrait être aussi important que le contrôle du coronavirus SARS-CoV-2 lui-même.

octobre 2020
L M M J V S D
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031  
« Sep   Nov »

Stats du Site

  • 102 895 hits

Liens

  • Associations-patrimoines
  • La Fédération d'environnement Durable
  • Moelle Osseuse
  • Visite de Mirmande
octobre 2020
L M M J V S D
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031  
« Sep   Nov »

Commentaires récents

Bernard Tritz dans L’ONU peut-elle contribuer à m…
Bernard Tritz dans Inégalités en maternelle : que…
Bernard Tritz dans Vercingétorix contre César : l…
Bernard Tritz dans La défense de Taïwan à l’épreu…
Belinda Cruz dans Donald Trump positif à la Covi…

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Rejoignez 176 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre