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Archives Journalières: 23/01/2021

L’océan Arctique : les changements climatiques inondent le Grand Nord de lumière… et de nouvelles espèces

23 samedi Jan 2021

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

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Un bateau navigue la nuit à côté de grands icebergs dans l’est du Groenland. (AP Photo/Felipe Dana)

  1. Jørgen BergeVice Dean for Research, Arctic and Marine Biology, University of Tromsø
  2. Carlos DuarteAdjunct Professor of Marine Ecology, King Abdullah University of Science and Technology
  3. Dorte Krause-JensenProfessor, Marine Ecology, Aarhus University
  4. Karen Filbee-DexterResearch Fellow in Marine Ecology, Université Laval
  5. Kimberly HowlandResearch Scientist/Adjunct University Professor, Université du Québec à Rimouski (UQAR)
  6. Philippe ArchambaultProfessor & Scientific Director of ArcticNet, Université Laval

Déclaration d’intérêts

Jørgen Berge reçoit un financement du Conseil norvégien de la recherche (300333).

Carlos Duarte reçoit des fonds de l’Université des sciences et des technologies du roi Abdullah et du Fonds de recherche indépendant du Danemark.

Dorte Krause-Jensen reçoit des fonds de divers fonds de recherche gouvernementaux, tels que l’Independent Research Fund, au Danemark, et de fonds de recherche privés, dont les Fondations Velux.

Karen Filbee-Dexter reçoit des fonds d’ArcticNet, du réseau norvégien Blue Forest, du Conseil australien de la recherche et du Conseil norvégien de la recherche (BlueConnect).

Kimberly Howland reçoit des fonds de Pêches et Océans Canada, de Ressources naturelles Canada et de Polar Knowledge Canada.

Philippe Archambault reçoit un financement d’ArcticNet.

Partenaires

 Université du Québec à Rimouski (UQAR)
Université Laval
AUF (Agence Universitaire de la Francophonie)

Université du Québec à Rimouski (UQAR) et Université Laval apportent des fonds en tant que membres fondateurs de The Conversation CA-FR.

Université du Québec à Rimouski (UQAR) et Université Laval fournissent des financements en tant que membres adhérents de The Conversation CA.

AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) apporte un financement en tant que membre adhérent de The Conversation FR.

CC BY NDNous croyons à la libre circulation de l’information

Avec sa superficie d’un peu plus de 14 millions de kilomètres carrés, l’océan Arctique est le plus petit et le moins profond des océans du monde. C’est également le plus froid. Une grande étendue de glace de mer flotte près de son centre. Elle s’étend pendant le long hiver, froid et sombre, et se contracte en été, lorsque le soleil monte plus haut dans le ciel.

C’est en septembre, chaque année, qu’il y a le moins de couverture de glace de mer. En 2020, sa superficie n’était que de 3,74 millions de kilomètres carrés, soit la deuxième plus petite superficie mesurée en 42 ans et environ la moitié de celle de 1980. Chaque année, à mesure que le climat se réchauffe, l’Arctique conserve de moins en moins de glace.

Les effets du réchauffement climatique se font sentir dans le monde entier, mais nulle part autant que dans l’Arctique. La température augmente en Arctique deux à trois fois plus vite qu’à tout autre endroit sur Terre, ce qui entraîne des changements considérables dans l’océan Arctique, ses écosystèmes et pour les quatre millions de personnes qui y vivent.


Cet article fait partie de notre série Océans 21
Cinq sujets ouvrent notre série consacrée à l’océan : les anciennes routes commerciales dans l’océan Indien, la pollution due au plastique dans le Pacifique, le lien entre lumière et vie dans l’Arctique, les zones de pêche de l’Atlantique et l’impact de l’océan Austral sur le climat à l’échelle mondiale. Tous ces articles vous sont proposés grâce au réseau international de The Conversation.


Certains de ces changements sont inattendus. L’eau plus chaude attire certaines espèces vers le nord. La glace amincie permet à davantage de navires de croisière, de cargos et de navires de recherche de se rendre en Arctique. Les changements climatiques, en l’absence de glace et de neige pour obscurcir l’eau, favorisent le passage de lumière.

Lumière artificielle dans la nuit polaire

La lumière joue un rôle essentiel dans l’océan Arctique. Les algues, à la base de la chaîne alimentaire arctique, convertissent la lumière du soleil en sucres et en graisses, qui nourrissent les poissons et, au bout du compte, les baleines, les ours polaires et les humains.

Dans les hautes latitudes de l’Arctique, au plus fort de l’hiver, le Soleil reste sous l’horizon pendant 24 heures. C’est ce qu’on appelle la nuit polaire. Au pôle Nord, l’année est constituée d’un jour qui dure six mois suivi d’une nuit tout aussi longue.

À l’automne 2006, des chercheurs qui étudient les effets de la perte de glace ont déployé des observatoires – des instruments ancrés avec une bouée – dans un fjord arctique avant qu’il ne gèle. Quand ils ont commencé l’échantillonnage au printemps 2007, cela faisait près de six mois que les instruments recueillaient des données, au beau milieu de la longue et rude nuit polaire.

Les informations recueillies les ont étonnés…

La nuit polaire peut durer des semaines, voire des mois, dans le Haut-Arctique. Michael O. Snyder, Author provided

La vie dans le noir

Auparavant, les scientifiques pensaient que la nuit polaire était dénuée d’intérêt, qu’il s’agissait d’une période morte où la vie est en dormance dans un écosystème en veille, sans lumière ni chaleur. On ne s’attendait pas à ce que les données amassées apportent des informations intéressantes, et les chercheurs ont été surpris lorsqu’ils ont découvert que la vie n’était pas du tout en pause.

Le zooplancton arctique – de minuscules animaux microscopiques qui se nourrissent d’algues – participe, sous la glace et au beau milieu de la nuit polaire, à ce qu’on appelle la migration verticale. Des créatures marines de tous les océans du monde migrent vers les profondeurs le jour pour se cacher des prédateurs potentiels dans l’obscurité et remontent à la surface la nuit pour se nourrir. La lumière leur sert de repère pour effectuer leur migration, qui ne devrait donc pas se produire pendant la nuit polaire.

Nous comprenons désormais que la nuit polaire foisonne d’activités écologiques. Les rythmes normaux de la vie quotidienne se poursuivent dans les ténèbres. Les palourdes s’ouvrent et se ferment de façon cyclique, les oiseaux de mer chassent dans l’obscurité presque totale, les crevettes fantômes et les escargots de mer se rassemblent dans les forêts de varech pour se reproduire, et des espèces des grandes profondeurs telles que la méduse casquée remontent vers la surface lorsqu’il fait assez noir pour demeurer à l’abri des prédateurs.

Pour la plupart des organismes actifs pendant cette période, la Lune, les étoiles et les aurores boréales constituent probablement des indices qui guident leur comportement, en particulier dans les parties de l’Arctique non couvertes par la glace de mer. Mais à mesure que le climat de l’Arctique se réchauffe et que les activités humaines s’y intensifient, une lumière artificielle trop forte rend ces sources de lumière naturelle invisibles en de nombreux endroits.

Les aurores boréales dansent dans le ciel de Tromsø, en Norvège. Muratart/Shutterstock

Lumière artificielle

Près d’un quart de toutes les masses terrestres sont exposées à la lumière artificielle répandue la nuit dans l’atmosphère et réfléchie vers le sol. Il reste peu d’endroits vraiment sombres, et la lumière des villes, des littoraux, des routes et des navires est visible jusque dans l’espace.

La pollution lumineuse se perçoit jusque dans les régions peu peuplées de l’Arctique. Les routes maritimes, l’exploration pétrolière et gazière ainsi que la pêche y progressent à mesure que la glace de mer disparaît, créant de la lumière artificielle dans la nuit polaire, qui serait sans cela parfaitement noire.

Des créatures qui ont pris des millions d’années pour s’adapter à la nuit polaire sont désormais exposées à la lumière artificielle. Michael O. Snyder, Author provided

Aucun organisme n’a eu la possibilité de s’adapter véritablement à ces changements étant donné que l’évolution se fait sur une échelle de temps beaucoup plus grande. Les mouvements harmoniques de la Terre, de la Lune et du Soleil fournissent des indices aux animaux de l’Arctique depuis des millénaires. De nombreux événements biologiques, tels que les migrations, la quête de nourriture et la reproduction, se sont adaptés à leur prévisibilité.

Dans une étude récente menée dans l’archipel du Svalbard, dans le Haut-Arctique, les feux de position d’un navire de recherche ont affecté les poissons et le zooplancton à au moins 200 mètres de profondeur. Perturbées par la soudaine intrusion de lumière, les créatures qui tournoyaient sous la surface ont fortement réagi, soit en nageant vers le faisceau, soit en s’en éloignant brusquement.

Il est difficile de prédire l’effet de la lumière des bateaux qui naviguent depuis peu dans l’Arctique libre de glace sur les écosystèmes qui connaissent l’obscurité de la nuit polaire depuis bien avant l’existence de l’homme moderne. Si la manière dont ils seront affectés par la présence humaine croissante dans l’Arctique est préoccupante, les chercheurs se posent d’autres questions complexes. Étant donné qu’une grande partie des informations que nous avons recueillies sur l’Arctique l’a été par des scientifiques naviguant sur des bâtiments éclairés, dans quelle mesure l’état de l’écosystème rapporté est-il « naturel » ?

La recherche dans l’Arctique pourrait se transformer au cours des prochaines années afin de réduire la pollution lumineuse. Michael O. Snyder, Author provided

L’océanographie est sur le point d’entrer dans une nouvelle ère dans l’Arctique avec des plates-formes autonomes et télécommandées, capables de fonctionner sans lumière et de prendre des mesures dans l’obscurité totale.

Forêts sous-marines

À mesure que la glace de mer se retire des côtes du Groenland, de la Norvège, de l’Amérique du Nord et de la Russie, les périodes où les eaux sont libres de glace s’allongent et la lumière atteint davantage le fond marin. La lumière du jour se rend aujourd’hui jusqu’à des écosystèmes côtiers qui étaient cachés sous la glace depuis 200 000 ans. Cela pourrait être une très bonne nouvelle pour les plantes marines comme le varech – ces grandes algues brunes qui croissent dans l’eau froide lorsqu’elles ont suffisamment de lumière et de nutriments.

Ancrées au fond de la mer et flottant avec la marée et les courants, certaines espèces de varechs peuvent atteindre 50 mètres – ce qui correspond environ à la hauteur de la colonne Nelson du Trafalgar Square, à Londres. Mais on ne trouve généralement pas de varech sous les plus hautes latitudes en raison de l’ombre produite par la glace de mer et de son effet d’affouillement sur les fonds marins.

Des alarias, ou wakamés irlandais, au large des côtes du Nunavut dans l’Arctique canadien. Ignacio Garrido/ArcticKelp, Author provided

Ces luxuriantes forêts sous-marines sont appelées à croître et à proliférer à mesure que la glace de mer se raréfie. Mais les varechs ne sont pas une nouveauté dans l’Arctique. Ils ont déjà fait partie du régime alimentaire des habitants du Groenland, et des chercheurs et explorateurs polaires en ont observé le long des littoraux du nord il y a plus d’un siècle.


À lire aussi : Les forêts sous-marines de l’Arctique se développent aussi rapidement que le réchauffement


Certaines espèces de varechs pourraient avoir colonisé les côtes arctiques après la dernière période glaciaire ou s’être répandues à partir de petits îlots. Mais la plupart des forêts de varech de l’Arctique sont petites et limitées à des zones en eaux profondes, contrairement aux vastes étendues d’algues qui bordent des côtes comme celles de la Californie, aux États-Unis.

Un plongeur explore une forêt de laminaires sucrées de quatre mètres de haut près de l’île Southampton, au Canada. Ignacio Garrido/ArcticKelp, Author provided

Des données récentes en provenance de Norvège et du Groenland montrent que les forêts de varech sont en expansion et que leur aire de répartition monte vers les pôles. De plus, ces plantes océaniques devraient devenir plus grosses et croître plus rapidement à mesure que l’Arctique se réchauffe, créant des habitats pour de nombreuses espèces. L’étendue totale des forêts de varech de l’Arctique reste en grande partie cachée et inexplorée, mais la modélisation peut aider à déterminer dans quelle mesure elles se sont déplacées vers l’Arctique et y ont crû depuis les années 1950.

Emplacements connus des forêts de varech et tendances mondiales selon l’augmentation prévue de la température moyenne de surface en été au cours des vingt prochaines années, d’après les modèles du GIEC. Filbee-Dexter et al. (2018), Author provided

Un nouveau puits de carbone

Bien qu’il existe de grandes algues de toutes sortes de formes et de tailles, beaucoup ressemblent à des arbres, avec leurs longues tiges à l’allure de troncs flexibles appelées stipes. La canopée de la forêt de varech est remplie de lames plates comme des feuilles, avec des crampons qui agissent comme des racines, ancrant les algues sur les rochers.

Certains types d’algues arctiques peuvent atteindre plus de dix mètres et former de grandes voûtes suspendues dans la colonne d’eau, avec un sous-étage ombragé et protégé. Tout comme les forêts terrestres, ces forêts marines fournissent des habitats, des zones de reproduction et des aires d’alimentation à de nombreux animaux et poissons, dont la morue, la goberge, le crabe, le homard et l’oursin vert.

Les forêts de varech offrent de nombreux coins et recoins où se poser [JG3], ce qui les rend riches en faune. Ignacio Garrido/ArcticKelp, Author provided

Les varechs sont des plantes à croissance rapide qui stockent du carbone dans leur tissu caoutchouteux. Comment leur expansion dans l’Arctique peut-elle influencer le climat mondial ? Tout comme la restauration des forêts sur terre, la progression de forêts de varech peut contribuer à ralentir les changements climatiques en captant le carbone de l’atmosphère.

De plus, une partie du varech se détachera et sera emporté des eaux côtières vers les profondeurs de l’océan, se trouvant ainsi retiré du cycle du carbone de la Terre. L’expansion des forêts de varech le long des vastes littoraux arctiques pourrait former un puits de carbone qui capterait les émissions de CO2 des humains et les emprisonnerait dans les profondeurs de l’océan.

Ce qui se produit dans l’Arctique avec le varech est plutôt unique – dans la plupart des autres régions du monde, ces forêts océaniques sont menacées. Les forêts de varech de la planète sont généralement en déclin, en raison des vagues de chaleur océaniques, de la pollution, du réchauffement et de l’apparition de brouteurs comme l’oursin vert.

Les nouvelles ne sont pas toutes bonnes. Le déplacement des forêts de varech pourrait repousser une faune unique vers le Haut-Arctique. Les algues vivant sous la glace n’auront nulle part où aller et risquent de disparaître complètement. Des espèces de varechs de régions plus tempérées pourraient remplacer les varechs arctiques endémiques comme la Laminaria solidungula.

Un crabe trouve refuge sur une Laminaria solidungula – seule espèce de varech endémique dans l’Arctique. Ignacio Garrido/ArcticKelp, Author provided

Mais le varech n’est qu’un exemple parmi tant d’autres d’espèces qui avancent de plus en plus profondément dans la région à mesure que la glace fond.

Invasions arctiques

Milne Inlet, dans le nord de l’île de Baffin, au Nunavut, accueille plus de trafic maritime que tout autre port de l’Arctique canadien. Presque tous les jours pendant la période d’eau libre, des navires de 300 mètres de long quittent le port chargés de minerai de fer provenant de la mine Mary River située à proximité. De 71 à 82 navires traversent la région chaque année, la plupart originaires des ports d’Europe du Nord.

Des paquebots de croisière, des navires de la garde côtière, des yachts de plaisance, des brise-glaces de recherche scientifique, des cargos de ravitaillement et des bateaux pneumatiques remplis de touristes naviguent également dans la région. Le réchauffement sans précédent et la diminution de la glace de mer ont attiré de nouvelles industries et activités dans l’Arctique. Des localités comme Pond Inlet ont vu leur trafic maritime tripler au cours des vingt dernières années.

Les passagers d’un navire de croisière arrivent à Pond Inlet, au Nunavut. Kimberly Howland, Author provided

Des navires en provenance d’un peu partout dans le monde naviguent dans l’Arctique et il arrive qu’ils aient pris des passagers clandestins aquatiques à Rotterdam, à Hambourg, à Dunkerque ou ailleurs. Des espèces animales – dont certaines trop petites pour être visibles à l’œil nu –, se cachent dans l’eau de ballast pompée dans les citernes pour stabiliser le navire.

Elles peuvent aussi se fixer à la coque et à d’autres surfaces extérieures, provoquant ce qu’on appelle de « l’encrassement biologique ».

Certaines survivent au voyage vers l’Arctique et sont rejetées dans l’environnement lors du délestage de l’eau de ballast et du chargement de la cargaison. Celles qui restent accrochées à la coque peuvent libérer des œufs, du sperme ou des larves.

Beaucoup de ces organismes sont inoffensifs, mais certains sont de nouveaux venus qui peuvent devenir envahissants et causer des dommages. Des études canadiennes et norvégiennes ont démontré que des espèces envahissantes non indigènes, comme la balane imprévue et la coronule, peuvent survivre au voyage jusqu’en Arctique. Cela représente un risque pour les écosystèmes de la région étant donné que les espèces envahissantes sont l’une des principales causes d’extinction dans le monde.

De nouvelles routes

La préoccupation concernant les espèces envahissantes s’étend bien au-delà de la communauté de Pond Inlet. Environ 4 millions de personnes vivent dans l’Arctique, souvent le long des côtes qui fournissent des nutriments et un habitat à divers animaux, comme l’omble chevalier, le phoque annelé, l’ours polaire, la baleine boréale, sans compter les millions d’oiseaux migrateurs.

Avec la fonte de la glace de mer pendant les mois d’été, de nouvelles routes de navigation s’ouvrent le long du littoral russe et par le passage du Nord-Ouest. Certains pensent qu’une route transarctique pourrait bientôt être navigable. Shutterstock

Avec le réchauffement des eaux, la saison de navigation s’allonge et de nouvelles routes, comme le passage du Nord-Ouest et la route maritime du Nord (le long de la côte arctique russe), s’ouvrent. Certains chercheurs croient qu’une route transarctique qui traverse le pôle Nord pourrait être navigable d’ici le milieu du siècle. La hausse du trafic maritime augmente le nombre et les types d’organismes transportés dans les eaux arctiques et les conditions de plus en plus hospitalières améliorent leurs chances de survie.

La prévention est la meilleure méthode pour empêcher les espèces envahissantes de pénétrer dans l’Arctique. La plupart des navires doivent traiter leur eau de ballast, que ce soit à l’aide de produits chimiques et d’autres procédés ou en les renouvelant pour limiter le transport d’organismes nuisibles vers de nouveaux sites. Les lignes directrices recommandent également qu’on utilise des revêtements spéciaux pour la coque des navires et qu’on la nettoie régulièrement pour éviter l’encrassement biologique. Mais ces mesures de prévention ne sont pas toujours fiables, et on connaît mal leur efficacité dans les milieux froids.

Une autre approche possible consiste à repérer les envahisseurs le plus tôt possible après leur arrivée afin d’augmenter les chances de les éradiquer. Mais la détection précoce nécessite une surveillance à grande échelle, ce qui peut être difficile à mettre en place dans l’Arctique. Garder un œil sur l’arrivée d’une nouvelle espèce, cela ressemble à chercher une aiguille dans une botte de foin, mais des collectivités du Nord ont peut-être une solution.

Des scientifiques de Norvège, de l’Alaska et du Canada ont découvert une façon de rendre cette recherche plus facile en identifiant les espèces qui ont causé des dommages ailleurs et qui pourraient survivre dans les conditions environnementales de l’Arctique. On a trouvé près de deux douzaines d’espèces qui auraient de fortes possibilités de s’implanter dans l’Arctique canadien.

Le crabe royal a été introduit volontairement dans la mer de Barents dans les années 1960. Il se propage maintenant vers le sud, le long de la côte norvégienne. Shutterstock

Parmi celles-ci, on trouve le crabe royal qui provient de la mer du Japon, de la mer de Béring et du Pacifique Nord et qui est adapté au froid. Il a été introduit dans la mer de Barents dans les années 1960 pour l’industrie de la pêche, mais il s’étend désormais vers le sud, le long de la côte norvégienne et dans la mer Blanche. Il s’agit d’un grand prédateur vorace responsable du déclin de mollusques cultivés, d’oursins et d’autres espèces de fond plus grandes et se déplaçant lentement, avec une forte probabilité de survivre au transport dans les eaux de ballast.

Une autre espèce invasive est le bigorneau, qui broute des plantes aquatiques luxuriantes dans les habitats du littoral, laissant derrière lui les rochers nus ou granuleux. Il a également introduit sur la côte est de l’Amérique du Nord un parasite responsable de la maladie des points noirs, qui stresse les poissons adultes et rend leur goût désagréable, tue les juvéniles et cause des dommages intestinaux aux oiseaux et aux mammifères qui s’en nourrissent.

A la chasse au matériel génétique

Si de nouvelles espèces comme celles-ci devaient arriver à Pond Inlet, elles pourraient affecter les stocks de poissons et de mammifères dont les gens se nourrissent. Après seulement quelques années de navigation, une poignée d’espèces probablement non indigènes ont déjà été découvertes, dont le ver polychète Marenzelleria viridis, une espèce envahissante, ainsi qu’un amphipode tubicole. Ces deux espèces sont connues pour atteindre une densité élevée, modifier les sédiments du fond marin et concurrencer les espèces indigènes.

Un cargo passe par Milne Inlet, au Nunavut. Kimberly Howland, Author provided

Baffinland, la société qui exploite la mine Mary River, souhaite doubler sa production annuelle de minerai de fer. Si l’expansion se poursuit, jusqu’à 176 minéraliers passeront par Milne Inlet pendant la saison d’eau libre.

Quoique l’avenir du transport maritime dans l’Arctique soit incertain, il s’agit d’une tendance à la hausse qu’il faut surveiller. Au Canada, des chercheurs travaillent avec des partenaires autochtones dans des localités où la navigation est très active, notamment à Churchill, au Manitoba, à Pond Inlet et à Iqaluit, au Nunavut, à Salluit, au Québec et à Nain, à Terre-Neuve, afin d’instaurer un réseau de surveillance des espèces envahissantes. L’une des approches consiste à collecter de l’eau et à la tester pour y détecter du matériel génétique provenant des écailles, des excréments, du sperme et d’autres matériaux biologiques.

En 2019, des membres d’une équipe de terrain de Pond Inlet et de Salluit filtrent l’ADNe des échantillons d’eau prélevés à Milne Inlet. Christopher Mckindsey, Author provided

L’ADN environnemental (ADNe) est facile à recueillir et permet de déceler des organismes qui seraient autrement difficiles à capturer ou qui sont peu abondants. Cette technique a égalementpermis d’améliorer les connaissances de base sur la biodiversité côtière dans d’autres zones où le trafic maritime est élevé, une étape fondamentale pour détecter les changements à venir.

Certaines espèces non indigènes ont déjà été repérées dans le port de Churchill grâce à la surveillance par ADNe et à d’autres méthodes d’échantillonnage. Il s’agit entre autres de la méduse, de l’éperlan arc-en-ciel et d’une espèce de copépodes envahissants.

Des démarches sont en cours pour étendre ces recherches à tout l’Arctique dans le cadre de la stratégie sur les espèces exotiques envahissantes du Conseil de l’Arctique afin de réduire la propagation des espèces envahissantes.

L’Arctique est souvent appelé la ligne de front de la crise climatique et, en raison du rythme rapide de son réchauffement, la région est touchée par toutes sortes d’invasions, qu’il s’agisse de nouvelles espèces ou de nouvelles routes maritimes. Ces éléments pourraient complètement remodeler le bassin océanique au cours de notre vie, et ces vastes étendues gelées, éclairées par les étoiles et peuplées de communautés uniques d’organismes hautement adaptés pourraient être complètement bouleversées.

Les changements adviennent si rapidement dans l’Arctique que les scientifiques n’arrivent même pas à en rendre compte, mais il y aura des événements, comme la croissance de puits de carbone, qui pourraient profiter à sa faune et à ses habitants. Les changements de notre monde soumis au réchauffement climatique ne seront pas que négatifs. Dans l’Arctique, comme ailleurs, il y aura des gagnants et des perdants.

Origine du virus de la Covid-19 : la piste de l’élevage des visons

23 samedi Jan 2021

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

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  1. François RogerDirecteur de Recherche, épidémiologiste, Cirad
  2. Alexis DelabougliseResearcher, CIRAD
  3. Benjamin RocheDirecteur de Recherche, Institut de recherche pour le développement (IRD)
  4. Marisa PeyreDeputy head of ASTRE research unit, Cirad

Partenaires

Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Cirad

Institut de Recherche pour le Développement (IRD) apporte des fonds en tant que membre fondateur de The Conversation FR.

CC BY NDNous croyons à la libre circulation de l’information

Une équipe d’experts internationaux diligentée par l’OMS est arrivée en Chine le 14 janvier 2021. L’objectif, en visitant dans un premier temps Wuhan, la métropole où les premiers cas de Covid-19 ont été déclarés officiellement en janvier 2020, est de rencontrer des scientifiques chinois pour contribuer à identifier l’origine du virus SARS-CoV-2 responsable de la pandémie.

La crise du Covid-19 a démontré que les plans de préparation aux pandémies élaborés jusqu’alors ne suffisaient pas à contenir leurs expansions planétaires. Afin de réellement prévenir ce type d’émergences, il faut absolument développer ces stratégies avant que les virus ne commencent à se développer chez l’homme, c’est-à-dire dans le compartiment animal et à l’interface animal-homme.


À lire aussi : Les clés pour empêcher les futures pandémies


C’est pourquoi il est en effet essentiel d’identifier l’origine, les processus évolutifs et les chaînes de transmission initiales qui ont conduit à la pandémie actuelle. Cela doit également être mis en regard des déterminants écologiques et économiques de cette émergence.

Il est considéré que les coronavirus transmissibles à l’homme et ayant émergé ces dernières années (SARS, MERS-CoV) circulent chez les chauves-souris et qu’ils ont été transmis à l’homme par des animaux hôtes intermédiaires (ou hôtes relais). On parle alors de zoonoses. Il est classiquement décrit pour les coronavirus zoonotiques l’intervention d’un animal domestique ou sauvage : le dromadaire pour le MERS-CoV, la civette palmiste à masque pour le SARS même si des doutes persistent sur le rôle de ce petit mammifère par rapport à d’autres animaux sauvages élevés en Chine.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit une zoonose comme une maladie ou une infection naturellement transmissible des animaux vertébrés à l’homme – et inversement. La pandémie actuelle causée par le SARS-CoV-2 a été classifiée zoonose, mais aucun réservoir ou hôte intermédiaire animal n’a encore été formellement identifié, de sorte que cette classification peut paraître prématurée pour certains auteurs qui identifient cette maladie comme une « maladie infectieuse émergente (MIE) d’origine animale probable »

Les premiers patients déclarés officiellement atteints de Covid-19 en Chine ont probablement été exposés au virus dans un marché de fruits de mer à Wuhan et certains des échantillons prélevés par écouvillonnage sur les surfaces et les cages du marché se sont révélés positifs pour le SARS-CoV-2, mais aucun virus n’a été isolé directement des animaux et aucun réservoir animal n’a été identifié pour le moment. Cependant, l’hypothèse est posée (piste animale) d’une évolution du coronavirus à partir d’un virus ancestral présent chez les chauves-souris et par l’intermédiaire d’un mammifère non encore identifié.

Beaucoup d’espèces différentes peuvent être infectées par le SARS-CoV-2

Le virus a été détecté chez des animaux exposés à des humains infectés : chats, chiens et furets domestiques, lions et tigres en captivité, élevages de visons, ainsi que récemment chez des gorilles, ce qui témoigne d’une transmission possible de l’humain vers l’animal (zoonose inverse) et la réceptivité et sensibilité de carnivores, en particulier les mustélidés.

Une des hypothèses récentes sur l’hôte intermédiaire qui aurait permis l’évolution d’un virus ancestral en SARS-CoV-2, le virus de la Covid-19, porte sur les visons, élevés en Chine pour leur fourrure. En Chine, l’élevage d’animaux sauvages en captivité à des fins alimentaires, mais également thérapeutiques et pour la production de fourrures, a pris une importance considérable au fil du temps : il fait vivre plusieurs millions de personnes.

La production de fourrure a connu un développement accéléré en Chine depuis les années 1990 et la plupart des élevages se sont construits récemment, avec peu d’encadrement technique et vétérinaire. Son importance économique est devenue considérable, l’élevage d’animaux à fourrure employant environ 7 millions de personnes. Les principales espèces d’animaux à fourrure élevées en Chine sont le vison, le renard et le chien viverrin, dont les productions annuelles étaient estimées à 21 millions, 17 millions et 12 millions d’animaux abattus respectivement en 2018. Le secteur de l’élevage du vison est très hétérogène et peu structuré. D’après des estimations datant de 2016, près de la moitié des élevages sont des entreprises familiales de petite échelle détenant moins de 1000 visons, le reste est composé d’élevages de taille intermédiaire ainsi que d’une minorité d’élevages industriels intégrés comptant plus de 10 000 animaux (jusqu’à 52000).

Aires de distribution du vison d’Amérique. Il a été introduit en Eurasie pour la production de fourrure (et de nombreux individus s’échappent des élevages ou sont relâchés dans la nature). Les cas de Covid-19 déclarés (OIE) dans les élevages correspondent à une transmission de l’homme vers l’animal. Cirad, Author provided

La réceptivité et sensibilité de mustélidés, dont le vison d’Amérique (Neovison vison), au SARS-CoV-2, documentés dans le cadre de la transmission depuis des humains porteurs du virus, et en tenant compte d’autres éléments génétiques, économiques, écologiques et épidémiologiques, orientent les soupçons vers ces espèces : des travaux sur les récepteurs cellulaires (ACE2) montrent que de nombreuses espèces pourraient être réceptives au SARS-CoV-2 en particulier les primates ou des carnivores. Cependant les auteurs de cette étude recommandent de ne pas surinterpréter les prédictions avancées et que des données expérimentales et d’observation sur le terrain sont nécessaires.

De manière générale, les émergences de maladies infectieuses, dont la fréquence a augmenté depuis le milieu du XXe siècle, sont favorisées dans les aires géographiques marquées par une augmentation de la pression exercée par l’homme sur les aires naturelles et une grande biodiversité animale, par la transformation des espaces naturels en terres agricoles, et par la chasse et la capture d’animaux sauvages. Dans les pays en voie de développement, au-delà des facteurs culturels, se sont bien souvent la combinaison d’une insécurité économique et d’une faible productivité de l’agriculture qui conduisent les populations rurales pauvres à prélever des animaux sauvages ou leurs produits, utilisés comme aliment (la viande de brousse), produit commercial, ou intrant agricole. C’est le cas du guano de chauve-souris, utilisé comme fertilisant en Asie du Sud-est.

Les élevages d’animaux (domestiques ou sauvages) favorisent la propagation et l’amplification de la virulence des pathogènes émergents, entre autres en raison du transport d’animaux sur de longues distances, et du stockage de fortes densités d’animaux à cycles de vie courts et souvent dans des conditions de biosécurité limitées. Par ailleurs les éleveurs, qui encourent des risques économiques élevés, suivent des logiques de minimisation des coûts qui peuvent faire obstacle à la détection et au contrôle précoces des maladies émergentes : les animaux présentant des symptômes cliniques sont vendus précocement. L’absence de transparence des filières animales permet bien souvent la commercialisation des animaux malades, mélangés avec des animaux sains.

Ces éléments permettent de mieux comprendre comment des élevages de visons auraient pu servir d’intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme dans le cas du SARS-CoV-2. Ce phénomène a été observé dans le cas de la grippe aviaire, avec l’introduction du virus par le biais de contact avec les réservoirs sauvages (palmipèdes) asymptomatiques puis l’amplification de la maladie dans les élevages intensifs à forte densité, et la production au final de souches virales mutantes virulentes pour les animaux sauvages réservoirs initiaux.

L’acceptabilité des systèmes de surveillance sanitaire se heurte également à des logiques économiques, les éleveurs craignant l’impact des annonces de foyers de maladie sur les prix du marché et leurs possibilités d’exportation. En revanche, les abattages massifs des animaux d’élevage, parce qu’ils entraînent une augmentation des prix de vente, comme observés en Chine depuis les abattages de visons d’élevage au Danemark, augmentent paradoxalement les bénéfices des éleveurs non visés par ces mesures de contrôle.

Aux facteurs écologiques s’ajoutent donc des facteurs économiques fréquemment rencontrés dans les pays à revenus faibles et intermédiaires : insécurité économique des élevages ruraux pauvres, développement rapide de l’exploitation de la faune sauvage et d’élevages destinés à satisfaire une demande croissante en produits animaux, manque de transparence des filières agricoles.

Des études sont nécessaires dans une logique intégrée, One Health ou « Une seule santé ». Il s’agirait de rechercher virus et anticorps sur des échantillons collectés et stockés avant la pandémie de Covid-19 au travers de diverses études chez des animaux et des humains ; d’échantillonner dans les élevages de visons, mais aussi de chiens viverrins (Nyctereutes procyonoides) et de renards (Vulpes spp.) pour la recherche et le typage de coronavirus ; de mener des études épidémiologiques basées sur des sérologies spécifiques de la réponse au SARS-CoV-2 dans ces élevages, sur les animaux et populations humaines exposées ; d’analyser et modéliser la proximité entre chauves-souris et élevages de faune entre ces élevages et les populations humaines.

Des enquêtes sont nécessaires auprès des éleveurs d’animaux à fourrure sur leurs gestions des cas de maladies infectieuses : réponse (tentative de traitement, mise en vente sélective des animaux malades…) peut influencer le risque d’émergence chez l’homme. Des études relatives à l’organisation de la filière fourrure et ses liens avec les filières d’animaux ou produits d’animaux prélevés dans la nature sont à mettre en œuvre.

Des projets sur le terrain s’attachent à étudier les risques d’émergence de coronavirus à partir de la faune sauvage et de leur commerce. Ainsi le projet ZooCoV qui a débuté au Cambodge en associant le Cirad, l’Institut Pasteur du Cambodge et l’IRD doit contribuer à prévenir la transmission de coronavirus de l’animal sauvage à l’homme. Mentionnons également le projet Bat-CoV en Afrique.

À une échelle plus globale, il est nécessaire de prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies. Ainsi l’initiative PREZODE, annoncée lors du dernier One Planet Summit en janvier 2021 s’appuiera et renforcera les coopérations existantes avec les régions du monde qui sont le plus confrontées à des risques d’émergences zoonotiques. PREZODE soutiendra l’intégration et le renforcement des réseaux de santé humaine, animale et environnementale, en phase avec l’approche « une seule santé » (One Health) afin de mieux évaluer et détecter les menaces d’émergences zoonotiques et de développer les actions de prévention avec l’ensemble des acteurs pour protéger les hommes, la planète, les socioécosystèmes et réduire ainsi les risques de pandémie.

Les experts mandatés par l’OMS devront explorer, en étroite collaboration avec leurs collègues scientifiques chinois, les diverses hypothèses sur l’origine du virus de la pandémie à Covid-19 : virus ancestral provenant d’un hôte naturel autre que la chauve-souris, hôte intermédiaire ou passage direct de l’hôte naturel à l’homme, virus trouvé sur le terrain puis échappé d’un laboratoire, etc., et celles donc relatives au rôle possible des visons ou autres animaux sauvages élevés pour leur fourrure.

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