• Actualités régionales
    • Communes limitrophes
    • Régionales
  • Adhésion
  • André Lhote
  • Au-delà du 14 juillet, des interrogations tenaces sur l’usage des armées
  • Auteurs morts en 17, (déjà…)
  • BD « Sciences en bulles » : À la recherche des exoplanètes
  • Bonnes feuilles : Le château d’If, symbole de l’évasion littéraire
  • Comment la lecture enrichit l’éducation des enfants
  • Corruption, contrebande : le drame de Beyrouth et la question de la sécurité dans les zones portuaires
  • Des crises économiques à la crise de sens, le besoin d’une prospérité partagée
  • Evènements
  • Lecture : comment choisir un album qui peut vraiment plaire aux enfants
  • L’économie fantôme de l’opéra
  • L’Europe s’en sortirait-elle mieux sans l’Allemagne ?
  • Maladie de Lyme : attention au sur-diagnostic !
  • Mirmande
    • Pages d’histoire
    • AVAP et PLU
    • Fonds de dotation et patrimoine
  • NutriScore : quand l’étiquetage des aliments devient prescriptif
  • Penser l’après : Le respect, vertu cardinale du monde post-crise ?
  • Podcast : le repos, une invention humaine ?
  • Prévoir les changements climatiques à 10 ans, le nouveau défi des climatologues
  • Qui sommes-nous?
  • Réforme de la taxe d’habitation… et si la compensation financière n’était pas le seul enjeu ?
  • Revues de presse et Chroniques
  • S’INSCRIRE AU BLOGUE
  • Scène de crime : quand les insectes mènent l’enquête
  • The conversation – Changement climatique : entre adaptation et atténuation, il ne faut pas choisir
  • Une traduction citoyenne pour (enfin) lire le dernier rapport du GIEC sur le climat

Mirmande PatrimoineS Blogue

~ La protection des patrimoines de Mirmande.com site

Mirmande PatrimoineS Blogue

Archives Journalières: 15/01/2022

Images de science : Dans les Alpes, les loups chassent le mouflon

15 samedi Jan 2022

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

≈ Poster un commentaire

  1. Romain GarrousteChercheur à l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

Sorbonne Université apporte des fonds en tant que membre fondateur de The Conversation FR.

Muséum National d’Histoire Naturelle apporte un financement en tant que membre adhérent de The Conversation FR.

Voir les partenaires de The Conversation France

CC BY NDNous croyons à la libre circulation de l’information
Reproduisez nos articles gratuitement, sur papier ou en ligne, en utilisant notre licence Creative Commons.

Republier cet article

Crane de mouflon dans la neige. Des traces de pattes de loups s'en éloignent, un vers le fond de l'image, l'autre vers la gauche.
Crane de mouflons dans la neige, au croisement de deux pistes de loups. Romain Garrouste, Fourni par l’auteur

Les vallées de montagne sont des lieux souvent isolés, où vie sauvage et pastorale cohabitent. Certaines vallées font l’objet d’aménagements importants pour les sports d’hiver, dont nous connaissons les conséquences sur la vie sauvage et la biodiversité.

Depuis 2 ans, une certaine tranquillité s’est instaurée dans les vallées, exploitées ou non, et la vie sauvage a pu s’y réinstaller, notamment en hiver. Preuve en est cette scène de chasse observée en décembre, dans la vallée de Naves (entre tarentaise et beaufortain) une vallée isolée mais fréquentée en été et en hiver, vers 2200 m d’altitude et non loin d’une bergerie. Deux meutes de loups sont réputées fréquenter cette vallée, et des attaques sur des troupeaux ont déjà eu lieu. Des tirs de défense ont déjà eu lieu en 2018 et un loup y a été tué.

Lors d’une visite de cette vallée tranquille bien enneigée (neige de cinq jours), j’observais un croisement entre deux pistes animales, avec un monticule de neige. J’identifiais deux pistes de loups. J’eus alors la surprise de trouver, bien enfouie dans un tunnel de neige, une grande tête de mouflon avec des cornes spectaculaires de plus de 65 cm d’envergure. Un véritable trophée, avec un peu de chair et de poils ainsi que le début de la colonne vertébrale, que l’animal avait déplacé et enfoui à mi-pente, entre une bergerie et une piste de ski de fond. C’est un comportement courant du loup de déplacer des éléments de carcasses et de chasser en hiver où ses besoins caloriques sont élevés.

Le mouflon, une espèce de « mouton » sauvage (genre Ovis), n’est pas originaire des Alpes. Il a été petit à petit introduit au milieu du XXe siècle, sans aucune étude préalable, et pour des raisons cynégétiques plus qu’écologiques. Cette introduction a eu lieu à partir des populations préservées des montagnes corses (aujourd’hui hélas bien plus réduites), elles-mêmes originaires d’échappés de troupeaux, qui depuis le Néolithique ont accompagné les populations humaines.

Le loup par contre s’y est réinvité tout seul dès 1992, avec son retour dans le Mercantour depuis l’Italie, après plus de 60 ans d’absence sur le territoire français.

Et les mouflons, prédatés par les premières meutes du Mercantour des années 1990, ont bien participé à ce succès en devenant une ressource supplémentaire disponible pour ce prédateur. Ils ont dès lors dû adapter leur comportement (fini l’absence de prédateur autre que les renards et les aigles !) afin d’échapper à ce prédateur efficace et malin. Pas toujours avec succès, comme le prouve ce crâne…

Une question irrésolue est de savoir si les deux pistes observées à Naves (empreintes de même taille et déformées par le vent) sont celles de deux individus, ou bien d’un seul revenu sur ses pas, par exemple pour enfouir, revoir ou partager sa prise avec la meute (en général quatre ou cinq individus issus d’un couple reproducteur). Interactions entre individus autour du « trophée » ou simple comportement individuel ? La science des traces (ou ichnologie) ne peut certes pas répondre à tout, mais elle aide cependant à la connaissance de la nature actuelle et passée. Ici, elle éclaire par exemple des interactions entre proies et prédateurs, alors que tous deux étendent progressivement leur aire de répartition.

Dans cette vallée tranquille, loin des bruits et autres dérangements de l’industrie des sports d’hiver mécaniques mais avec seulement des activités peu perturbantes, et si le surpâturage est évité en été, un parfait équilibre entre nature et activités humaines peut se mettre en place et perdurer. Bien entendu, cette cohabitation nécessite un accompagnement adéquat pour les acteurs de la montagne, autant pédagogique d’économique.

Ainsi, les incursions du loup (un superprédateur au rôle majeur dans la structuration des écosystèmes) peuvent s’y maintenir, comme preuve d’une certaine naturalité. Et ainsi permettre ce type d’observations assez uniques (qu’il est possible de déclarer pour permettre leur suivi), comme un contrepoint aux vallées voisines perturbées par la reprise des activités après la longue pause pandémique, et dans lesquelles la faune sauvage doit se réadapter à un certain niveau de perturbation.

janvier 2022
L M M J V S D
 12
3456789
10111213141516
17181920212223
24252627282930
31  
« Déc   Fév »

Stats du Site

  • 100 939 hits

Liens

  • Associations-patrimoines
  • La Fédération d'environnement Durable
  • Moelle Osseuse
  • Visite de Mirmande
janvier 2022
L M M J V S D
 12
3456789
10111213141516
17181920212223
24252627282930
31  
« Déc   Fév »

Commentaires récents

Germain Ivanoff-Trin… dans La Russie, une nation en …
protodiacre dans La Russie, une nation en …
Germain Ivanoff-Trin… dans Trente ans après l’effondremen…
Le variant Delta pro… dans Avoir été malade de la Covid-1…
Le variant Delta pro… dans Avoir été malade de la Covid-1…

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Rejoignez 168 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Mirmande PatrimoineS Blogue
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre