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Archives Journalières: 31/05/2022

Les marges de manœuvre limitées des pouvoirs publics pour développer le tourisme

31 mardi Mai 2022

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

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auteurs

  1. Marie-Laure BaronMaître de conférences en sciences de gestion, Université Le Havre Normandie
  2. Samuel GrandvalMaître de conférences HDR en sciences de gestion, Université Le Havre Normandie
  3. Xiao LiuDocteur, Université Le Havre Normandie

Déclaration d’intérêts

Marie-Laure Baron a reçu des financements de Le Havre Seine Métropole.

Samuel Grandval a reçu des financements de Le Havre Seine Métropole.

Xiao Liu a reçu des financements de Le Havre Seine Métropole.

Partenaires

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Dans le secteur touristique, il faut aussi compter sur une myriade de petits acteurs privés. Albrecht Fietz / Pixabay, CC BY-SA

 

Le tourisme a particulièrement souffert de la pandémie. En France, 38 % des acteurs du secteur ont dû contracter un prêt garanti par l’État, et le pays s’en sort pourtant mieux que ses voisins.

La saison estivale 2022 s’annonce cependant bonne, avec une météo clémente et des consommateurs qui ont pu mettre une épargne de côté durant la pandémie. De quoi pousser les pouvoirs publics à miser sur le secteur pour développer un territoire ? Ceux-ci souhaitent souvent occuper une place centrale dans l’organisation et l’animation du tourisme local.

Reste que les impulsions qu’ils proposent ne sont cependant pas toujours reprises par le tissu des entreprises du secteur, souvent de petites tailles. Or, les zones touristiques constituent des territoires identifiés par les voyageurs comme une offre globale. Ils ne choisiront bien souvent pas de se rendre à un endroit pour une ou deux particularités mais pour tout un ensemble de lieux et de services.

Notre recherche montre en fait, que les pouvoirs publics ne peuvent que difficilement piloter l’ensemble du système. Leur action, paradoxalement, ne peut fonctionner que sur des segments particuliers.

Diversité et originalité

La valeur d’un site dépend, du point de vue du visiteur, de deux facteurs. Deux facteurs qui reposent eux-mêmes sur deux types d’acteurs différents.

Il y a d’une part ce que l’on nomme le « paysage ». Ce sont les sites en eux-mêmes, les plages, musées, ou monuments. Le touriste vient à Richelieu (Indre) pour ses fortifications, à Honfleur (Calvados) pour son grenier à sel, son église Sainte-Catherine dont la particularité est d’être construite en bois ou son port, et au Havre (Seine-Maritime), pour la plage, son architecture Perret ou son musée d’art moderne. Promouvoir, entretenir et mettre en valeur ce paysage est le rôle des collectivités territoriales.

Le port de Honfleur constitue un élément incontournable de son paysage. Thomas Ulrich/Pixabay, CC BY-SA

D’autre part se trouve l’ensemble de services complémentaires entre eux qui composent le séjour du client : l’hébergement, les lieux de restauration ou de loisirs sportifs par exemple. Leur production échoit, elle, à une mosaïque de petites entreprises.

En ce qui les concerne, nos recherches montrent que la propension à dépenser des touristes dépend en fait de deux éléments. Ils s’avèrent, d’une part, sensibles à la diversité des offres individuelles des entreprises : plus les activités sont variées, plus l’offre est large et le site attractif. Autrement dit, une interaction semble nécessaire entre les différents éléments de l’offre pour un bon fonctionnement de l’ensemble. D’autre part, nous soulignons l’importance de l’originalité des offres individuelles. Elles permettent de distinguer la destination touristique parmi ses concurrentes.

Ce peuvent être, par exemple, les galeries d’art réputées pour la destination touristique honfleuraise, dont le « paysage » est pourtant d’abord maritime. Se pose alors la question de la possibilité d’améliorer l’attractivité du territoire sans pour autant noyer le trait distinctif de la destination. Pari réussi à Honfleur, qui renvoie aussi l’image de « creuset des impressionnistes ».

Densité et légitimité

Puisqu’une coordination de l’ensemble semble ainsi nécessaire, faut-il s’en remettre aux pouvoirs publics ? Certains experts évoquent la nécessité d’une gouvernance partagée entre les acteurs. Il ne semble cependant pas exister de cas de stratégies collectives réussies.

Prenons le cas de Venise. La ressource touristique y est abondante et la tendance que l’on y observe paraît être à la maximisation des intérêts individuels au détriment du collectif. C’est en fait une conséquence d’une densité de touristes élevée : le besoin de coordination est plus faible car il n’y a pas nécessité de développer davantage l’attractivité de l’endroit.

« À. Ruth Archer/Pixabay, CC BY-SA

C’est donc la densité de la ressource touristique qui va déterminer la légitimité de l’action publique. Elle ne sera reconnue, d’après nos résultats, que si la densité des touristes est faible. C’est pour cette raison que, souvent, les entreprises n’expriment pas de volonté d’intervention des pouvoirs publics.

L’action publique (par exemple au travers d’un office du tourisme) ne peut donc porter que sur la mise en valeur et la promotion des sites touristiques et de l’offre globale de la destination touristique. C’est d’ailleurs là une attente des acteurs du secteur. Il s’agit d’attirer les touristes et moins de coordonner l’écosystème.

Les pouvoirs publics ne joueront ce second rôle qu’indirectement puisque les entrepreneurs individuels s’adaptent à l’évolution des profils des touristes drainés. Éventuellement peuvent-ils utiliser les plans d’urbanisme comme à Barcelone, réglementer les locations saisonnières comme à Honfleur ou encore favoriser l’implantation d’activités dont la densité est faible afin de rééquilibrer l’écosystème. À eux de trouver une niche la plus adaptée pour agir.

Quel « monde d’après » pour le tourisme ?

31 mardi Mai 2022

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auteur

  1. Laurence GraillotMaître de conférences en Sciences de gestion (marketing) – HDR, Université de Bourgogne – UBFC

Déclaration d’intérêts

Laurence Graillot ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

Partenaires

Université de Bourgogne

Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC)

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Le tourisme de masse a-t-il encore un avenir ?

t52 000 arrivées en avion à Paris pour le week-end de Pâques, annoncées sept fois plus nombreuses qu’en 2021 pour la période de mai à juillet… la reprise du tourisme semble réelle. Au niveau mondial, elle est observée depuis quelque temps par l’Organisation mondiale du tourisme. Les voyageurs étaient en janvier déjà 2,3 fois plus nombreux qu’au même mois un an plus tôt.

Pour certains professionnels, ce retour laisse entrevoir un été radieux. Il est estimé qu’en 2022 les fréquentations atteindront des records et apporteront des recettes tant attendues après des mois de pandémie. En 2021, à l’échelle du monde, le nombre de touristes internationaux a baissé de 71 % par rapport à 2019 (de 1 468 millions à 421 millions) et en France de 72 %.

Cette reprise du tourisme de masse suscite l’intérêt des chercheurs. Deux scénarios, correspondant à deux champs de recherche, semblent d’ailleurs émerger. D’une part, celui de la reprise du tourisme poursuivant une logique de croissance ; d’autre part, sa redéfinition.

Relance ou « détouristification » ?

Certains universitaires encouragent ainsi l’élaboration de stratégies de relance pour permettre au secteur de retrouver le « business as usual » dès que possible. Des travaux récents concluent d’ailleurs au retour et au maintien du tourisme tel qu’il existait dans le « monde d’avant ».

À Venise, un tag réclame le retour des touristes. Fourni par l’auteur

Cette perspective surfe également sur la propagation d’un « revenge travel ». Par cette expression sont désignés les effets qui résultent de la combinaison des désirs de rencontres et de déplacements déclenchés par la distanciation sociale et le confinement imposés par la pandémie. D’autant que nombre de ménages ont pu se constituer une épargne durant les mois de confinement.

Le risque d’un surtourisme, chargé en externalités négatives, apparaît cependant. Dégradations de l’environnement, du cadre de vie des résidents, nuisances et pollutions aérienne, visuelle ou sonore… Avant la pandémie, le tourisme avait déjà fait l’objet de rejets. Des mouvements « tourismophobes » ont été initiés par des habitants de Barcelone, de Venise ou d’Amsterdam, obligeant les autorités à implémenter de nouvelles régulations. Leur enjeu : maintenir la qualité de la vie et, pour cela aussi, la manne financière issue du tourisme.

C’est pourquoi d’autres recherches invitent à rejeter le modèle du tourisme de masse qui valorise l’exploitation des ressources naturelles, humaines ou culturelles comme moteur de la croissance. Leurs auteurs plaident pour une réinvention du tourisme afin de sortir de la logique du « toujours plus », incompatible avec le besoin de durabilité.

Il s’agit, dans un souci d’écologie, de privilégier la proximité plutôt que l’ailleurs et de placer les habitants au cœur du système touristique afin qu’ils bénéficient d’interactions positives. Des travaux exposent même l’idée d’une décroissance du tourisme ou « détouristification ». Ils encouragent le développement d’un tourisme alternatif proposant des offres compatibles avec les valeurs environnementales et sociétales de la région d’accueil, ce tourisme devant être « régénérateur ».

Trois systèmes

D’un point de vue théorique, ce modèle alternatif peut reposer sur le concept d’ « économie diversifiée ». Il a été introduit en 1996 par les géographes économistes féministes Katherine Gibson et Julie Graham dans leur ouvrage The End of Capitalism (As We Knew It), en réaction notamment à la valorisation du capitalisme néolibéral. Celle-ci se fait au détriment d’autres systèmes existants de production, d’échanges et de distribution. Nos travaux en cours, fondés sur nos précédentes publications liant tourisme et bien-être, transposent la notion à ce secteur.

Selon cette théorie, le paysage économique serait composé d’une multitude de pratiques et d’organisations cachées qui exercent un impact potentiellement plus élevé sur le bien-être social que le capitalisme et qui peuvent contribuer à la régénération environnementale au sens large. Très schématiquement, cette théorie s’intéresse à cinq types de relations développés dans le cadre du capitalisme, du capitalisme alternatif et du non-capitalisme.

Dans le cadre du tourisme, on observe une coexistence de systèmes alternatifs et non capitalistes avec le système capitaliste dominant, celui des tour-opérateurs. En France, plusieurs initiatives peuvent être mentionnées. Pour ce qui est des pratiques alternatives, Terres des Andes est, par exemple, une société coopérative et participative qui propose un tourisme en immersion, co-construit avec les habitants locaux et assurant une juste rémunération aux guides et aux familles d’accueil.

Pour ce qui est des pratiques non capitalistes, outre le WWOOFing, l’association des greeters regroupent des guides locaux bénévoles proposant des visites aux touristes. Pour sa part, la plate-forme coopérative de voyages Les oiseaux de passage réunit les deux pratiques précédentes.

À Venise toujours, des drapeaux sont aussi de sortie contre certaines formes de tourisme. Fourni par l’auteur

Prendre en compte cette théorie peut ainsi permettre d’identifier de nouvelles formes de tourisme. Cela suggère notamment de développer des initiatives valorisant les collaborations entre parties prenantes pour penser des offres touristiques impliquant des pratiques économiques diversifiées. Elle peut aussi aider à élaborer des offres combinant de façon équilibrée le marchand, le marchand alternatif, voire même le non marchand.

Ces recherches pourraient d’ailleurs intégrer les apports des travaux consacrés à l’« abondance frugale » pour proposer des solutions permettant de faire, de vivre et de (faire) voyager mieux avec moins. Il s’agirait de privilégier l’eudémonisme et moins l’hédonisme.

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