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Archives Journalières: 06/10/2022

Le Brexit, premier déclencheur de l’agonie économique britannique

06 jeudi Oct 2022

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  1. Laurent FerraraProfesseur d’Economie Internationale, SKEMA Business School

Déclaration d’intérêts

Laurent Ferrara est membre du comité directeur de l’AFSE.

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Au Royaume-Uni, la polémique sur le projet de paquet de mesures pour relancer l’économie britannique, qui frôle la récession et enregistre près de 10 % d’inflation en rythme annuel, n’en finit pas. Lundi 3 octobre, le chancelier de l’Échiquier (l’équivalent du ministre des Finances), Kwasi Kwarteng, a annoncé que le gouvernement retirait finalement la disposition la plus controversée de son « évènement fiscal » : la suppression du taux d’imposition à 45 % pour les ménages les plus aisés.

L’exécutif opère ainsi un revirement par rapport à son programme de mini-choc fiscal, présenté le 23 septembre dernier et fortement dénoncé depuis par l’opposition. Le dévoilement de ce plan avait notamment conduit à une chute historique de la livre sterling sur les marchés trois jours plus tard, les investisseurs redoutant une explosion de la dette britannique. Le dimanche 2 octobre, la première ministre Liz Truss, en poste depuis un mois mais déjà a des niveaux records d’impopularité, avait reconnu des « erreurs » de communication mais maintenait que la politique de baisse des impôts était une « bonne décision ».

Pourtant, contrairement au scénario initial souhaité par Liz Truss et Kwasi Kwarteng, il n’existe pas d’évidence empirique qu’une baisse des taxes pour les plus riches soit bénéfique pour l’activité économique.

Un policy-mix qui manque de cohérence

Surtout, la combinaison des politiques monétaires et budgétaires du Royaume-Uni, ce qu’on appelle le policy-mix, ne semble pas cohérente. En effet, comme la plupart des banques centrales, la Banque d’Angleterre (BoE) se situe actuellement dans un cycle de hausse de ses taux directeurs pour essayer de lutter contre l’inflation et de la faire revenir à la cible de 2 %. Le 21 septembre dernier, deux jours avant l’annonce des mesures fiscales, le comité de politique monétaire de la (BoE) avait notamment décidé de monter son taux directeur (Bank Rate) de 0,5 point de pourcentage à 2,25 %.


À lire aussi : « Le pour et le contre » : Faut-il mener une politique de « ruissellement » des richesses ?


D’autre part, la banque centrale avait simultanément décidé de réduire progressivement au cours des douze prochains mois le stock d’obligations d’État qu’elle avait acheté, ce qui contribue également au durcissement des conditions financières. Or, la littérature académique récente converge sur les conséquences macroéconomiques négatives d’un tel resserrement qui accroît fortement le risque de basculer dans une récession économique.

Au bilan :

  • l’inflation que cherche à combattre la Banque d’Angleterre va être alimentée par une baisse des taxes décidée par le gouvernement ;
  • l’objectif d’une hausse de la croissance économique ambitionné par le gouvernement va être contrecarré par le durcissement des conditions financières déclenché par la banque centrale.

De plus, ce plan de relance n’est pas autofinancé, mais sera alimenté par de l’endettement public. Cela peut poser question dans un contexte de dette publique déjà considérée comme élevée (99,6 % du PIB au premier trimestre 2022), conséquence de plusieurs années de chocs économiques négatifs.

Le risque est également grand de voir une partie de cette relance budgétaire fuiter par les importations, ce qui accroîtrait d’autant le déficit commercial britannique, évalué à environ 30 milliards de livres au deuxième trimestre 2022 (total des biens et services). De plus, les premières évaluations menées au Royaume-Uni ont souligné que ce programme fiscal va clairement bénéficier aux ménages les plus riches.

Le Royaume-Uni semble donc dans une impasse face à la crise, d’autant plus que le pays reste plombé par les conséquences du Brexit.

Un investissement en baisse depuis 2016

En quelques années, l’économie britannique a connu une suite de quatre chocs négatifs : la crise financière globale et la récession qui a suivi en 2008-09, la sortie de l’Union européenne (Brexit) votée par référendum en juin 2016, la pandémie de Covid-19 en 2020-21 et enfin la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine à la suite de l’invasion russe du 24 février 2022.

Si trois de ces chocs ont été subis et sont liés à des événements extérieurs, le Brexit reste une crise que les Britanniques se sont auto-infligés en votant en faveur de la sortie de l’Union européenne. Ce choc est peut-être celui qui a fait le plus de dégâts en termes économiques, notamment en entamant la confiance des agents économiques, domestiques et étrangers.

En effet, l’incertitude de politique économique est montée rapidement à un plus haut historique suite au choc du Brexit, puis est ensuite restée à des niveaux élevés lors de l’arrivée de la pandémie de Covid-19 (voir Graphique 1).

Cette incertitude élevée de politique économique, sur une période relativement longue, s’est traduite par une faiblesse persistante de l’investissement des entreprises. En effet, dans la littérature économique, l’incertitude est considérée comme un des facteurs déterminants des décisions d’investissement, avec la demande anticipée et les coûts de financement.

Si on compare le Royaume-Uni avec un pays partenaire, relativement similaire mais n’ayant pas été directement affecté par le Brexit, par exemple la France, on observe clairement un écart croissant dans les niveaux d’investissement des entreprises.

Au deuxième trimestre 2022, l’investissement des entreprises au Royaume-Uni est 7 % en dessous de son niveau de mi-2016 (au lendemain du référendum), alors qu’il est 17 % au-dessus en France (voir Graphique 2).

Sur la période récente, le PIB britannique n’a dépassé son niveau d’avant-Covid qu’au premier trimestre 2022. Les premiers résultats pour le deuxième trimestre 2022 indiquent toutefois une baisse du PIB de -0,1 % par rapport au trimestre précédent.

Dans ce contexte macroéconomique fragile, la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine est venue accentuer les pressions inflationnistes déjà visibles dans la reprise post-Covid. La croissance annuelle de l’indice des prix à la consommation se situe à 9,9 % en rythme annuel au mois d’août. Même si une grande partie de cette hausse est liée au choc énergétique, l’inflation sous-jacente (hors énergie, alimentation, alcool et tabac) se situe à 6,3 %, suggérant des effets de second tour non négligeables.

En particulier, le prix des biens s’est accru de 12,9 % sur an, notamment sous l’effet de contraintes sur l’offre. Cette hausse de l’inflation est diffusée à l’ensemble de l’économie : 80 % des biens et services contenus dans le panier de consommation ont connu une inflation supérieure à 4 %, contre 60 % en zone euro.

La sanction des marchés

Actuellement, l’absence de cohérence du policy-mix et le manque de crédibilité du plan de relance sont pointés par les marchés financiers. Le taux d’intérêt des obligations d’état britanniques est monté à 4,5 % le mardi 27 septembre, un plus haut historique depuis le milieu d’année 2008 (voir Graphique 3). Cette hausse des taux longs n’est pas un signal positif émis par les marchés. Certes la composante « anticipation » des taux longs s’est accrue sous l’effet de la hausse des anticipations de taux courts, mais les primes de risque, réelles et nominales, ont été très certainement réévaluées.

Sur le marché des changes, la livre s’est dépréciée d’environ 20 % depuis un an face au dollar américain atteignant la valeur de 1,07 au 27 septembre.

Certes, il existe un effet dollar dans cette évolution, au sens où la monnaie américaine s’est appréciée contre un grand nombre de devises, comme cela est systématiquement le cas lors de périodes de crise globale. Mais la livre s’est aussi dépréciée s’agissant du taux de change effectif nominal, c’est-à-dire contre un panier de 27 devises, d’environ 7 % depuis le début de l’année.

Quel est l’effet d’une telle dépréciation sur l’inflation ? La Banque d’Angleterre (BoE) possède une règle empirique pour évaluer cela. La transmission d’une dépréciation de la livre à l’inflation se fait en deux temps de la manière suivante : d’abord l’effet se produit sur les prix à l’import (entre 60 % et 90 %), puis l’effet in fine sur les prix à la consommation, en supposant constant le comportement de marge des entreprises, dépend de l’intensité en importations de la consommation, estimée à environ 30 % au Royaume-Uni. Finalement, le coefficient de transmission se situe entre 20 % et 30 % selon la BoE.

Par conséquent une dépréciation en termes effectifs de 7 % se traduirait par une hausse du niveau des prix entre 1,5 % et 2 % depuis le début de l’année. Cela n’est pas négligeable et souligne l’effet boomerang du décryptage du policy-mix par les marchés financiers sur l’activité économique.

En fin de compte, ces évolutions de marché à la suite de l’annonce du plan de relance ont contribué de manière additionnelle au durcissement des conditions financières, ce qui renforce la probabilité d’une récession dans les mois à venir. La plupart des perspectives de croissance pour 2023 restent pessimistes : selon les prévisions intermédiaires de l’OCDE publiées le 26 septembre, le PIB britannique devrait stagner en 2023 par rapport à 2022, ce qui laisse envisager quelques trimestres de croissance négative.

Par ailleurs, la Banque d’Angleterre a publié le 26 septembre les hypothèses de son scénario de stress-test pour le système bancaire britannique : l’hypothèse d’une profonde récession au Royaume-Uni et simultanément pour l’économie mondiale sera envisagée lors de cet exercice.

À la vue des conséquences sur les marchés financiers des différentes annonces de politique économique, la BoE a infléchi sa position en annonçant le 28 septembre qu’elle reprenait immédiatement ses achats de titres souverains britanniques, du moins de manière temporaire jusqu’au 14 octobre.

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L’argument mis en avant est le risque de stabilité financière pour le système britannique, dont elle a également la charge. Ce revirement de position rapidement après l’annonce initiale du plan de relance par le gouvernement est un bel exemple de dominance fiscale, principe selon lequel la politique monétaire dépendant de la politique budgétaire. Ce changement d’orientation monétaire s’est traduit par une volatilité accrue sur les marchés financiers.

Pour réduire cela, le dilemme entre la politique budgétaire et la politique monétaire devra se résoudre rapidement, soit par l’affirmation de la banque centrale de sa détermination à combattre l’inflation, soit par la clarification par le gouvernement de sa stratégie de financement de son plan d’action.

Vladimir Poutine débordé par l’extrême droite russe ?

06 jeudi Oct 2022

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auteur

  1. Jules Sergei FediuninPost-doctorant au Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur​​ en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l’INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)

Déclaration d’intérêts

Jules Sergei Fediunin ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

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Maniestation d'extrême droite russe
Manifestation à Moscou en 2014 proclamant « Notre nom est Strelkov » en hommage à Igor Strelkov, qui reste aujourd’hui encore l’une des figures préférées de la droite ultra-nationaliste russe. Vasily Maximov/AFP

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, les dirigeants russes ont toujours désigné la guerre par la formule d’« opération militaire spéciale ». Ce principe n’a pas été remis en cause après le discours prononcé par Vladimir Poutine le 21 septembre, dans lequel il a annoncé une « mobilisation partielle » et menacé à demi-mot ses adversaires occidentaux d’employer l’arme nucléaire.

Cette formule d’« opération spéciale » vise à souligner le caractère supposément provisoire et limité du conflit armé. Sur le plan typologique, la situation relève d’un brouillage – volontaire – de la frontière entre guerre et paix : la présence de la rationalité guerrière n’entraîne pas, en Russie, le démantèlement d’un ordre social globalement pacifié.

Or, cet entre-deux est de plus en plus remis en question en Russie.

Si une partie des Russes s’opposent depuis le départ à l’attaque lancée contre l’Ukraine et protestent publiquement contre la mobilisation qui vient d’être décrétée, d’autres, situés très à droite sur l’échiquier politique, estiment que la Russie retient trop ses coups et prônent le passage à la vitesse supérieure.

Face à la résistance acharnée de l’Ukraine, les ultranationalistes russes exigent avec de plus en plus de véhémence une mobilisation totale, un ensevelissement des villes ukrainiennes sous les bombes, voire l’usage de l’arme nucléaire. Et placent ainsi le Kremlin sous une pression sans cesse croissante.

Qui compose l’extrême droite dans la Russie d’aujourd’hui ?

Si personne ou presque en Russie ne se revendique ouvertement « d’extrême droite », il n’en existe pas moins, à la droite du régime de Vladimir Poutine, une « coalition hétérogène » où l’on retrouve pêle-mêle des fondamentalistes orthodoxes, des nationalistes plus ou moins radicaux (des « nationaux-démocrates » aux néo-nazis), des milices se disant « patriotiques », des blogueurs militaires (milbloggers) et d’anciens combattants du Donbass dont la figure de proue est Igor Guirkine, dit Strelkov, brièvement « ministre de la Défense » de l’autoproclamée République populaire de Donetsk, en 2014.

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Cette frange politique n’a pas de représentation parlementaire. Le mal nommé Parti libéral-démocrate (LDPR) de Vladimir Jirinovski (1946-2022) avait incontestablement une posture ultranationaliste dans les années 1990 mais s’est vu par la suite incorporé, aux côtés du Parti communiste, dans un système autoritaire dirigé par Vladimir Poutine sous l’étiquette d’« opposition systémique ». Étant pleinement au service du Kremlin, le LDPR a ainsi perdu la confiance des acteurs (plus) radicaux.

Léonid Sloutski, nouveau chef du LDPR après le décès de Vladimir Jirinovski (dont le portrait est accroché derrière lui sur cette photo prise le 27 mai dernier, après sa désignation à la tête du parti), est député à la Douma russe depuis 2000, dont il préside actuellement la commission des Affaires étrangères. Comme l’ensemble de son parti, il a quasiment toujours soutenu les grandes orientations du pouvoir de Vladimir Poutine. Natalia Kolesnikova/AFP

Parallèlement, de nombreux mouvements d’extrême droite jugés dangereux ou trop violents ont, depuis des années, été interdits pour « extrémisme », et aucun parti nationaliste d’opposition n’a reçu l’autorisation de se faire enregistrer officiellement.

La présence des porte-parole de cette mouvance dans l’espace médiatique russe est toutefois tolérée, voire encouragée, par le régime, lorsqu’il s’agit d’acteurs qui lui sont loyaux.

À l’exception de quelques personnalités opposées à la guerre comme Dmitri Demouchkine, ex-chef du Mouvement contre l’immigration illégale (DPNI) et de l’organisation ethnonationaliste Rousskie (Les Russes), interdits en 2011 et en 2015 respectivement, les acteurs d’extrême droite russes se sont tour à tour félicités, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, du rétablissement de la grandeur de la Russie, de son émancipation vis-à-vis de l’Occident (et de ses valeurs jugées décadentes) et surtout de la défense du « monde russe » les armes à la main.

Si certains d’entre eux ont salué la mobilisation partielle que vient de décréter Vladimir Poutine, y voyant même un « signe de la Providence », bon nombre de ces radicaux n’en ont pas moins souligné que la mobilisation était trop tardive et insuffisante. Ils ont également exprimé un vif mécontentement en apprenant le récent échange de plus de 200 prisonniers ukrainiens du régiment Azov contre une cinquantaine de prisonniers détenus par Kiev, parmi lesquels le politicien ukrainien Viktor Medvedtchouk, très proche de Poutine.

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Cet assemblage de va-t-en-guerre, qui estime que le Kremlin se montre trop mou vis-à-vis du gouvernement ukrainien, devient de plus en plus audible dans la Russie d’aujourd’hui. Le lancement de l’invasion de l’Ukraine en février 2022 avait pourtant été reçu avec beaucoup d’enthousiasme au sein des cercles d’extrême droite russes…

Appels à une guerre totale

Dans les premières semaines de l’« opération spéciale », les leaders d’opinion radicaux ont considérablement gagné en visibilité et en audience. Mais, progressivement, l’enthousiasme a cédé la place à l’impatience et, de plus en plus, à la colère.

Après le retrait des forces armées russes des environs de Kiev, fin mars 2022, suivi d’une série d’échecs militaires dans diverses zones de conflit, le commandement militaire, y compris le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, et la direction politique russes ont fait l’objet de critiques virulentes – critiques encore renforcées par le recul des armées russes début septembre face à la contre-offensive ukrainienne. À présent, les acteurs nationalistes exhortent l’État russe à aller plus loin et plus fort en Ukraine pour changer de type de guerre. Selon eux, il est temps de mettre fin à l’« opération spéciale » pour passer à la « guerre totale ».

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Il s’agit d’un concept de stratégie militaire dont la généalogie remonte à Carl von Clausewitz (1780-1831), qui parlait déjà de la « guerre absolue ». Or le terme fut martelé par Erich Ludendorff (1865-1937), général allemand, homme politique d’opinion nationaliste et auteur du livre Guerre totale (1935), avant d’être repris par le juriste et philosophe Carl Schmitt (1888-1985)], proche du Troisième Reich (1933-1945).

Cette conception de la guerre suppose une implication de la société entière, et non seulement des militaires, la guerre étant vécue comme une crise existentielle collective. Tous les moyens disponibles doivent servir la cause belliqueuse pour conduire à l’ultime victoire. « Tout pour le front ! Tout pour la victoire ! », comme le résume le slogan soviétique mobilisé dès juin 1941 et repris aujourd’hui par des médias russes d’inspiration nationaliste.

En pratique, cela signifie l’instauration d’une loi martiale, une mobilisation générale, une réorientation de la production débouchant sur une économie de guerre, mais aussi une « brutalisation » de la société à travers le non-respect du droit de la guerre (jus in bello) et la déshumanisation de l’ennemi.

Deux nationalismes russes aux aspirations convergentes

L’appel à une « guerre totale » en Ukraine est commun aux deux grandes branches idéologiques du nationalisme russe. La première branche est d’inspiration impérialiste. Elle met en valeur la grandeur de l’État russe face au monde extérieur (lire : occidental) et souhaite que cet État exerce sa domination sur des espaces et des populations diverses, slaves ou non. La Russie est alors définie comme une entité impériale vouée à élargir ses frontières dans l’espace de l’ex-URSS.

La seconde branche, ethnocentrique, est soucieuse par-dessus tout des intérêts du peuple russe, compris au sens ethnique du terme, que ce soit en Russie ou à l’étranger. Cette branche aspire à transformer la Fédération de Russie, jugée « trop multinationale », en un État national russe. L’une des clés serait l’irrédentisme, pacifique de préférence mais aussi belliqueux si nécessaire.

Ces deux logiques nationalistes tendent à converger dans le contexte de la guerre en Ukraine. L’attitude actuelle de la Russie à l’égard du pays voisin contient à la fois un élément impérial et un élément ethnique, selon le sens que les différents acteurs nationalistes donnent à l’invasion de l’Ukraine : les impérialistes mettent l’accent sur la puissance de l’État russe et son expansion territoriale, tandis que les ethnonationalistes se focalisent sur la défense des Russes (ou des Ukrainiens russophones) en tant que communauté ethnique ou culturelle.

Ainsi, Alexandre Prokhanov, idéologue impérialiste de longue date et président du laboratoire d’idées d’inspiration ultraconservatrice et « patriotique » Club d’Izborsk, créé en 2012 puis financé par l’administration du président Poutine, réclame la « transformation d’une guerre ordinaire en une guerre populaire, une guerre sainte, défendant l’existence même du peuple russe et des terres russes ». Ce faisant, il invoque une mobilisation populaire comparable à celles qui ont eu lieu lors de la campagne de Russie de Napoléon (appelée en russe « guerre patriotique de 1812 ») et au moment de la « grande guerre patriotique » (1941-1945), selon la terminologie officielle soviétique puis russe.

Lui aussi membre du Club d’Izborsk, Alexandre Douguine, chantre d’un « Empire eurasien » qu’il voit comme un « pôle de résistance » à la domination atlantiste des États-Unis, qui s’est retrouvé au cœur de l’actualité le mois dernier quand une explosion a tué sa fille Daria, constate ce 19 septembre la « fin de l’opération spéciale » et le début d’une guerre « véritable ». Il conclut son texte par un appel : « Tout doit être soumis à la guerre avec l’Occident » – cet Occident qui, d’après lui, utiliserait l’Ukraine comme un instrument dans l’objectif de détruire la Russie.

Andreï Tkatchev, prêtre de l’Église orthodoxe russe et présentateur sur Tsargrad, chaîne de télévision du national-monarchiste Konstantin Malofeev, abonde dans le sens de Douguine. Dans un discours prononcé en ukrainien, il va jusqu’à appeler les peuples russe et ukrainien à unir leurs forces pour combattre un même ennemi commun : les États-Unis.

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En revanche, pour les ethnonationalistes critiques du régime de Poutine, l’ennemi est avant tout national : ce sont les Ukrainiens et leur identité, comprise comme « négation de la russité ». C’est pour cette raison qu’un vétéran du nationalisme d’opposition, Alexandre Sevastianov, insiste sur le fait que la guerre en Ukraine relève d’une « opposition frontale du projet ukrainien à tout ce qui est russe » et représente pour la Russie « le défi du siècle ». Dans la mesure où le peuple et le pouvoir ukrainiens sont « animés d’une haine viscérale » envers les Russes, la « dénazification de l’Ukraine et sa re-russification constituent la tâche la plus pressante », conclut-il.

En dépit de ces divergences d’interprétation, les finalités des deux camps convergent : le front et l’arrière doivent s’unir afin de décrocher une victoire à tout prix, quitte à anéantir l’Ukraine, si besoin en faisant usage de l’arsenal nucléaire. « S’il faut choisir entre une victoire ukrainienne et une guerre nucléaire mondiale, la guerre nucléaire est préférable », condense Iegor Kholmogorov, journaliste d’opinion national-impérialiste sur Tsargrad et RT (Russia Today), qui a longtemps servi de médiateur entre les nationalistes loyaux au Kremlin et les nationalistes d’opposition. Car, selon les dires du militant ethnonationaliste Alexandre Khramov, si l’Ukraine soutenue par l’Occident gagne cette guerre, la Russie sera disloquée en « une multitude de micro-États », et le peuple russe annihilé.

Galvanisés par la guerre, ces acteurs en appellent à une « purification » effective, et non seulement déclarée, de la société russe. Leurs cibles : les membres des élites économiques, intellectuelles ou politiques jugés « compradores » et « défaitistes » du fait de leur attachement à l’Occident et aux biens qu’ils détiennent là-bas. Certains, comme Alexandre Joutchkovski, militant nationaliste et acteur du séparatisme dans l’est de l’Ukraine depuis 2014, vont jusqu’à implorer l’instauration d’une nouvelle opritchnina, terme russe désignant un régime de terreur introduit par Ivan le Terrible au XVIe siècle.

Le Kremlin sous pression

Conscients du coût social et économique croissant de la guerre, les dirigeants russes ont cherché à le réduire autant que possible. Évitant de proclamer une mobilisation générale, ils ont jusqu’à récemment misé sur les forces armées régulières, appuyées par des combattants volontaires et des mercenaires du groupe Wagner, recrutés notamment dans le milieu carcéral. Le Kremlin a donc longtemps hésité à embrasser le programme maximaliste des partisans d’une guerre « populaire », « patriotique » ou « sainte », de crainte que la mobilisation nationaliste ne menace l’autorité du pouvoir.

Cependant, le contexte a considérablement changé par rapport à 2014, lorsque le régime russe a non seulement ignoré les appels lancés par des ultranationalistes à annexer l’Ukraine orientale, mais a aussi largement réprimé les militants nationalistes trop virulents à l’intérieur du pays. Aujourd’hui, la Russie agit ouvertement comme un État agresseur, et son bellicisme contribue à une recomposition de l’ordre mondial. L’ampleur de l’invasion de l’Ukraine et la spirale de violence qu’elle engendre contraignent le régime de Poutine à céder aux voix les plus radicales, procédant ainsi à une « nationalisation » de la guerre.

La tenue de référendums d’annexion à la Russie, fin septembre 2022, la mobilisation « partielle » de 300 000 réservistes en âge de combattre et la rhétorique employée par Vladimir Poutine lors de son discours du 21 septembre, très proche de celle des nationalistes, peuvent être considérées sous cet éclairage.

Se pose dès lors la question de savoir si tout cela permettra au Kremlin de canaliser le zèle belliciste croissant. Au vu de l’intensité et du maximalisme des propos des multiples chapelles de l’extrême droite russe, il est permis d’en douter : quelle que soit l’issue de la guerre d’Ukraine, la pression nationaliste risque de devenir une menace sérieuse et durable pour la stabilité intérieure de la Russie.

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