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Archives Journalières: 17/02/2023

Comment l’école a façonné notre image de Molière

17 vendredi Fév 2023

Posted by mirmandepatrimoines in Uncategorized

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auteur

  1. Isabelle Calleja-RoqueChercheuse en didactique de la littérature, Université Grenoble Alpes (UGA)

Déclaration d’intérêts

Isabelle Calleja-Roque ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

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Molière et Goudouli, par Édouard Debat-Ponsan, peinture exposée au Capitole de Toulouse. Public domain, via Wikimedia Commons

Dans les manuels scolaires d’aujourd’hui, deux images de Molière coexistent souvent : d’un côté celle du Molière écrivant de Charles-Antoine Coypel, de l’autre celle du Molière en habit de Sganarelle de Claude Simonin.

Molière selon Antoine Coypel. Antoine Coypel, Public domain, via Wikimedia

La première iconographie permet de vénérer la double image de Molière : celle du grand auteur français, représentant de notre pays, donné à voir en plein travail, la plume à la main ; et celle d’un homme dont les traits réguliers seraient censés refléter les qualités de l’âme. La seconde iconographie représente l’acteur en plein travail, le comédien qui endosse le rôle grimaçant du personnage de Sganarelle.

Si la première image s’est longtemps imposée dans les salles de classe, sa juxtaposition actuelle avec celle de Molière dans un rôle de valet comique nous rappelle combien la représentation de cet auteur majeur a évolué depuis la fin du XIXe siècle dans les programmes scolaires. En quoi le Molière enseigné à nos parents et grands-parents n’est-il plus tout à fait le même que celui que découvrent les élèves d’aujourd’hui ? Quelques éclairages historiques alors que ce 17 février 2023 marque les 350 ans de la disparition de Molière.

Molière écrivain

Pour les auteurs des manuels d’avant 1880, Molière est déjà considéré comme le plus grand comique français ; il est la référence de la comédie classique, et s’il est incontournable, c’est en tant que représentant du rôle éducatif que celle-ci peut avoir pour la jeunesse, le rire moliéresque n’étant exploité que pour sa valeur axiologique, suivant la célèbre devise de la comédie « castigat ridendo mores » (corriger les mœurs par le rire).

Molière en costume de Sganarelle, Claude Simonin, 1660. Claude Simonin (1635-1721), via Wikimedia Commons

Une première image du dramaturge est déjà mise en place : celle d’un portraitiste de grand talent. On le loue pour le naturel et la vivacité de son écriture, qu’il nous montre les stratagèmes d’un Scapin, les hypocrisies d’un Tartuffe ou la naïveté d’une Agnès, et on voit en lui un grand observateur des mœurs de son temps. Ainsi, il est une valeur sûre du Grand siècle : son génie, c’est son écriture, et c’est en cela qu’il est un grand homme que loue l’école d’avant la grande réforme de 1880.

Ce sont les lycées républicains qui, à travers l’enseignement de la littérature, vont canoniser Molière comme le dramaturge classique par excellence. La naissance de l’enseignement de la littérature rejoint ainsi la constitution d’un patrimoine littéraire national dont Molière devient une des figures incontournables ; son œuvre, avec sa promotion de l’image de l’« honnête homme », apparaît alors comme un réservoir des vertus louées par la jeune République.


À lire aussi : Pourquoi lit-on autant les « Fables » de La Fontaine à l’école ?


C’est à cette époque que Molière devient un « bien national », un personnage clé de l’histoire identitaire de la France, dans le sens où il est le miroir de l’identité nationale et de l’idéal démocratique. Son œuvre est mise au service de la fonction à la fois éducative et patriotique de l’enseignement de la littérature, dont la visée première demeure la formation morale des élèves.

Molière libre penseur

Au cours de la période qui couvre les années 1925-1963, l’image de Molière se consolide et évolue. Désormais, il devient un véritable personnage. On ne se contente plus de vénérer le plus grand comique français, on admire aussi, selon l’expression de Des Granges dans son Précis de littérature de 1946 « l’homme de cœur », tolérant, fidèle, courageux et volontaire. On vante ses mérites à la manière de ceux d’un véritable héros.

À travers lui se cristallisent les caractéristiques de la visée humaniste qui imprègne le système éducatif de cette époque. Molière, en tant qu’homme, devient l’incarnation des valeurs patriotiques. En lui, se trouve illustré le pouvoir civilisateur de la littérature.Il y a 400 ans, naissait Molière : sur les traces du plus célèbre dramaturge français – avec une interview du professeur Georges Forestier et un reportage sur la mise en scène de Molière au Sénégal.

Il est donné comme un parfait exemple permettant de développer, comme on le dit encore dans les instructions officielles de 1953, « courage, honneur, loyauté, justice, tolérance, générosité, bonté, sagesse ». Véritable icône, héros à la réalité vivante, il incarne l’idéal de l’homme digne d’admiration, modèle éducatif donné en pâture à la jeunesse. Quant à son théâtre, il est toujours l’incarnation de valeurs éthiques.

Mais ce qui change, c’est que, maintenant, ses personnages, tout comme l’auteur, servent d’exemples pour analyser des situations de la vie réelle, susceptibles de déboucher sur une réflexion à tonalité éducative.

On admire Molière libre penseur. Des Précieuses ridicules à Tartuffe, de L’Avare au Malade imaginaire, on vante sa sagesse tout empreinte de naturel et de sincérité. On vénère son œuvre parce qu’elle est l’expression d’une leçon de morale sociale dont la famille est le centre de gravité. Les manuels de cette période ont fait de lui un être de chair et de sang, pour lequel ils provoquent l’empathie. Par-delà l’auteur patrimonial, figure identitaire de l’idéal démocratique, Molière est quasiment devenu un personnage romanesque.

Molière homme de théâtre

Au cours de la période qui couvre des années 1963 jusqu’à aujourd’hui, dans les manuels, Molière demeure le plus grand comique français, le maître de la comédie, incarnant à lui seul le rire du XVIIe siècle. Sur les fondations de l’ancien mythe, s’est cependant greffée une nouvelle image, plus en accord avec l’évolution d’une histoire littéraire différente, laquelle s’intéresse à la vie quotidienne des hommes et à leurs pratiques culturelles.

Désormais, Molière n’est plus l’homme mélancolique, le contemplateur cher à l’époque romantique. À travers la référence à sa vocation précoce, à ses années d’errance et à sa mort « en scène », ce qu’on admire avant tout, c’est le praticien du théâtre. Figure identitaire de la France, l’auteur du Bourgeois gentilhomme l’est toujours, mais depuis la fin du XXe siècle, ce qu’on célèbre en lui, c’est l’écrivain qui incarne l’homme de théâtre par excellence ; c’est l’acteur populaire, le génial farceur qui a su séduire le Roi-Soleil, ainsi que le rappelle la fresque d’Ariane Mnouchkine sortie en 1978.


À lire aussi : Ces comédies de Molière qu’on étudie encore et toujours à l’école


À travers lui, c’est l’image du comédien qui est réhabilitée. C’est en tant que tel qu’il est sacralisé dans les manuels d’aujourd’hui, sa vie étant placée sous le signe du rire farcesque.

En lien avec cette nouvelle image, l’analyse des textes moliéresques s’est ouverte vers l’approche de la mise en scène et vers le jeu des acteurs. Depuis la fin du XXe siècle, c’est entre classicisme et modernité que se situe l’étude de Molière. On continue à prendre son œuvre comme support à une réflexion axée sur l’édification morale de l’élève mais la vision qu’on a de l’homme, de l’artiste qu’il était, a profondément changé.

Réhabilité en tant que comédien, génie du rire, depuis la fin du XXe siècle, le grand dramaturge devient dans les manuels un être quasiment atemporel, exemple parfait de l’artiste comple

Les secrets aéronautiques des libellules

17 vendredi Fév 2023

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auteur

  1. Romain GarrousteChercheur à l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

Déclaration d’intérêts

Romain Garrouste a reçu des financements de MNHN, CNRS, SU, LABEX BCDiv, ANR, MEAE, National Geographic.

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En Thaïlande et en Asie, de nombreuses libellules peuplent les milieux humides, où elles patrouillent à la recherche de proies et cherchent des milieux aquatiques où se reproduire.

Dans une mare forestière ensoleillée, le mâle de Neurothemis arbore ici une couleur lie de vin spectaculaire sur les ailes, dont les nervures sont soulignées d’un rouge carmin. Ses ailes sont incurvées vers le bas, ce qui n’est pas fréquent chez les libellules, et on croit voir une fleur aux pétales rouges dont les pétales pendent. Comme ils se perchent au sommet de plantes comme des joncs ou des graminées aquatiques, un prédateur (un oiseau par exemple) ou un observateur peut voir une fleur dans son environnement, au lieu d’un juteux insecte.

On peut se demander, en les observant, si ces libellules ne se sont pas des insectes-fleurs qui essayent de passer inaperçus en se faisant passer pour des organes floraux en en imitant la couleur et la forme, comme le font de nombreux insectes, comme les mantes-fleurs, ou des araignées. C’est probablement un cas de mimétisme, un des nombreux « superpouvoirs » des insectes depuis plus de 300 millions d’années.

L’intriguant vol des libellules

Certaines libellules se livrent à des acrobaties improbables qui passionnent les physiciens et les biologistes : comment sont-elles capables de ces prouesses ? leurs ailes sont-elles particulièrement adaptées et comment ? Peut-on s’en inspirer pour innover ?

Avec quatre ailes synchronisées rattachées aux muscles du thorax, plusieurs types de vols sont possibles, du vol plané au vol battu rapide, en passant par le sur place et le vol en arrière. Le vol « battu », comme celui des oiseaux ou des chauves-souris, reste le plus manœuvrant – bien plus que celui permis par des hélices par exemple.

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Si les humains cherchent depuis longtemps de l’inspiration auprès des insectes, compte tenu de leurs capacités et de leur taille réduite, il y a encore peu d’explorations de la diversité morphologique, phylogénétique et comportementale qui permettraient de mieux comprendre les relations entre les structures d’ailes et le vol particulier de certaines espèces.

Pour cela, il faut identifier et documenter les vols avec des caméras à vitesse rapide dans la nature si possible. Des études de mécanique du vol au laboratoire permettent de voir comment la diversité de formes des ailes et de leurs composantes, forme et disposition des nervures par exemple, et la diversité des comportements induisent des capacités différentes.

Nous nous penchons aussi sur le vol d’insectes fossiles, dont les ailes étaient différentes des ailes d’insectes actuels, afin de comprendre comment certaines innovations de la nature ont permis aux libellules, au cours de leur évolution, d’acquérir un vol aussi perfectionné.

D’un point de vue évolutif, les premières libellules font partie des premiers animaux volants, et patrouillent dans les écosystèmes de notre planète depuis plus de 300 millions d’années. D’après la forme de leurs yeux – certains fossiles ont les yeux et le corps préservé – on pense que ces grandes libellules (ou « griffenflies » pour les anglais) chassaient elles aussi comme des faucons, mais que leur capacités de vol étaient moins spectaculaires que leurs descendants Anisoptères, les « vraies » libellules.

En français, le terme de libellule concerne l’ensemble de l’ordre des odonates, qui recouvre en fait deux grandes parties, avec les libellules « vraies », ou Anisoptères, et aussi les « demoiselles », ou Zygoptères. Les libellules ont un vol rapide et manœuvrant, ce sont souvent des chasseurs en vol (« hawkers ») qui patrouillent fièrement et chassent les intrus de leur territoire, tandis que les demoiselles sont souvent de petite taille avec un corps gracile, un vol plus lent et de plus petites ailes moins nervurées. Elles ont aussi des capacités de vol impressionnantes, pour la chasse de tout petits insectes, par exemple. D’un point de vue phylogénétique, les demoiselles avaient déjà divergées il a au moins 250 millions d’années, au Permien./

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